Le Tchad commande un inventaire minier au BRGM
Le Tchad a confié la réalisation d’un inventaire minier au Bureau de recherches géologiques et minières, le service géologique national français. Le projet, d’un montant total de 20,6 millions d’euros, porte sur les régions du Wadi Fira et de l’Enedi dans l’est du pays. Il devrait durer trois ans et demi.
Le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), vient de signer un contrat avec le Tchad pour la réalisation d’un inventaire minier portant sur les régions du Wadi Fira et de l’Enedi dans l’est du pays. Selon le communiqué publié le 16 mai par le service géologique national français, ce projet d’un montant total de 20,6 millions d’euros devrait durer trois ans et demi.
Dans son communiqué, le BRGM souligne que ce projet répond au désir du gouvernement tchadien de « disposer de données géologiques fiables et de relancer les activités géologiques et minères dans le pays ». En effet, « le sous-sol du Tchad, dont la géologie et le patrimoine minéral sont encore en grande partie méconnus, constitue un potentiel important », poursuit l’établissement public, placé sous la tutelle des ministères français de l’Économie et de l’Énergie.
Valorisation du patrimoine
Le Tchad espère reproduire dans l’industrie minière le miracle accompli avec l’exploitation de ses ressources pétrolières. Les autorités tchadiennes ont ainsi lancé un programme d’identification et de valorisation du patrimoine minéral du pays en 2007. La première étape de cette initiative s’est focalisée sur la reconstitution du fonds documentaire et l’actualisation de la carte géologique du Tchad. La nouvelle mission du BRGM permettra au pays « d’acquérir une bonne connaissance du sous-sol du territoire national et de pouvoir, dans un proche avenir, proposer des cibles aux investisseurs privés ou institutionnels », à qui il reviendra par la suite de faire l’évaluation et d’assurer le développement de ces ressources.
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Missions
Créé en 1959, le BRGM compte une longue expérience dans les domaines de l’exploration minière, particulièrement en Afrique. L’établissement, qui dispose d’un effectif de 1 100 agents (dont 750 ingénieurs et techniciens), a par exemple élaboré la carte minière du Niger. En 2012, associé à l’USGS (son homologue américain), le bureau a réalisé une carte géologique et deux cartes métallogéniques de Madagascar.
Durant l’année écoulée ses équipes ont conduit des missions dans une quinzaine de pays d’Afrique subsaharienne, notamment en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso, en république du Congo et en Éthiopie. Au Maghreb, ses experts sont intervenus au Maroc, en Algérie et en Tunisie.
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