La Pléiade prend des couleurs

Publié le 25 août 2004 Lecture : 1 minute.

Les plus grands écrivains ont laissé des oeuvres hautes en couleur. La Bibliothèque de la Pléiade prend l’expression au pied de la lettre : à l’occasion de la parution des Écrits sur l’art d’André Malraux (1901-1976), le 21 octobre, ses pages prendront quelques couleurs. Dans l’édition originale, plus de 1 200 reproductions d’oeuvres d’art, dont 300 en couleurs, accompagnent le texte de l’autodidacte, qui écrivit à 20 ans ses premiers articles sur les artistes qu’il fréquentait. Sans renoncer à son papier bible, la vénérable maison a consenti à ce qu’il soit enduit afin d’obtenir le meilleur rendu possible.

La couleur était déjà dans la Pléiade avec les collages de Prévert, Le Petit Prince de Saint-Exupéry ou les peintures de Michaux. Mais la quantité d’oeuvres commentées par Malraux requiert une impression feuille à feuille, qui commencera dès août. Les tomes iv et v des OEuvres complètes de Malraux auront demandé près de cinq ans de travail !

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Dans ces deux volumes, dirigés par Jean-Yves Tadié et Henri Godard, la vision de l’art de l’écrivain apparaît à travers Le Musée imaginaire ou Les Voix du silence, jusqu’à La Métamorphose des dieux, parue en 1976, un mois avant sa mort. Malraux a déjà connu l’honneur, rare, de voir son oeuvre publiée dans la collection de son vivant, en 1947. Il représente aujourd’hui une nouvelle étape de cette « révolution » polychrome dans le panthéon noir et blanc de la littérature classique ! La maison Gallimard en attend la conquête de nouveaux lecteurs, jeunes et curieux de s’initier à la « condition humaine ».

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