Maroc : meilleures perspectives selon S&P

L’agence de notation internationale Standard & Poor’s a révisé la perspective de la note marocaine de négative à stable, en raison de la réduction des déficits jumeaux et de la réforme des subventions.

Casablanca, capitale économique du royaume. © GuillaumeMolle/JA

Casablanca, capitale économique du royaume. © GuillaumeMolle/JA

Publié le 16 mai 2014 Lecture : 2 minutes.

Standard & Poor’s (S&P) a annoncé le 16 mai la modification de la perspective de la note souveraine du Maroc. L’agence de notation estime que la réduction des déficits budgétaires et extérieurs justifient le passage d’une perspective négative à une perspective stable. « Les soldes budgétaires et extérieurs du Maroc ont lourdement souffert avec le début du Printemps arabe en 2011, avec des finances publiques marquées par une augmentation des dépenses de protection sociale, des salaires et des subventions pétrolières et alimentaires », rappelle S&P, qui avait abaissé la perspective du BBB- marocain en octobre 2012.

En 2013, le déficit public a été réduit à 5,4% du PIB, contre 7,3% un an plus tôt. L’agence s’attend à ce que ce déficit baisse encore à 5,2% en 2014 puis à 4% d’ici 2017.

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La Caisse marocaine des retraites devrait connaître en 2015, et pour la première fois, un solde négatif.

Autres réformes

« En 2013, la facture liée aux subventions a diminué de 2% du PIB suite à l’indexation d’un certain nombre de produits énergétiques aux prix mondiaux, et aussi en raison des prix du pétrole plus bas », ajoute S&P qui estime qu’un pas supplémentaire serait franchi en traitant la question de salaires des fonctionnaires, qui représentent 13% du PIB. L’agence s’attend également à des réformes en matière de collecte des impôts et à des mesures pour solutionner le déficit annoncé du système de retraites. La Caisse marocaine des retraites devrait en effet connaître en 2015, et pour la première fois, un solde négatif.

Le PIB marocain a connu une croissance de 4,5% en 2013, contre 2,7% en 2012.

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Le Fonds monétaire international estimant que ses réserves seront totalement utilisées d’ici 2021 si aucune réforme n’est faite.

Réduction courant

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L’agence de notation salue également la réduction du déficit courant, ramené de 10% du PIB en 2012 à 7,5% en 2013. Il devrait baisser à nouveau à 6,2% du PIB en 2013. « Le solde a bénéficié de prix plus bas du pétrole, d’une hausse de la demande extérieure et des envois de fonds stables de l’Europe, ainsi que des aides accordées par les Etats du Conseil de coopération du Golfe (CCG) », souligne S&P, qui précise que les exportations de véhicules automobiles (liées à Tanger Med) ont déjà dépassé en valeur celles liées au secteur du textile. Les Etats du CCG se sont engagés à verser au Maroc 5 milliards de dollars entre 2012 et 2017, dont 600 millions ont déjà été versés et 1 milliard devrait l’être cette année.

Le PIB marocain a connu une croissance de 4,5% en 2013, contre 2,7% en 2012, en raison principalement d’un boom du secteur agricole après de bonnes récoltes.

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