Frontières, mosquées, cafés, circulation… ce qu’il faut retenir du déconfinement au Maroc

Ce jeudi 11 juin entre en vigueur le plan d’allègement du confinement au Maroc. Des mesures qui divisent le royaume en deux zones, et suscitent colère et indignation chez les citoyens. Round-up.

Des policiers contrôlent un automobiliste à Casablanca, Maroc, le 27 mars 2020. © Abdeljalil Bounhar/AP/SIPA

Des policiers contrôlent un automobiliste à Casablanca, Maroc, le 27 mars 2020. © Abdeljalil Bounhar/AP/SIPA

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Publié le 11 juin 2020 Lecture : 13 minutes.

Calfeutré depuis mi-mars, le Maroc est entré, au lendemain de l’Aïd El Fitr fin mai, dans un déconfinement qui ne disait pas son nom, avec la reprise de nombreuses activités économiques. Face à cet état de fait, des voix se sont élevées ces derniers jours pour accélérer la présentation du plan de sortie de confinement. Un plan dont personne ne connaissait la teneur exact jusqu’au 9 juin, la veille de l’arrivée à échéance du lock-down.

Sur les nerfs, les Marocains attendaient avec impatience la sortie du Chef du gouvernement Saâdeddine El Othmani, devenu la cible de toutes les attaques en raison de son manque de communication.

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Il s’est finalement présenté le 10 juin devant le Parlement. Et sa parole a déçu. La veille, le conseil du gouvernement avait déjà entériné un décret précisant les modalités d’allègement du confinement, contrant ainsi les rumeurs qui circulaient dans certains médias sur un éventuel prolongement du confinement.

Lors de son passage devant la Chambre des représentants, El Othmani a certes mis un terme définitif à ces doutes. Mais en se contentant de relayer le contenu de ce décret, sans donner plus de détails ou répondre aux interrogations quant à la signification exacte de cet « allègement du confinement ».

  • Le Maroc divisé en deux zones

En somme, ce plan d’allègement du confinement, et non de déconfinement comme attendu par la majorité des citoyens Marocains,  épuisés par cette épreuve psychologique, prévoit une levée progressive des restrictions imposées jusque-là. Mais pas sur tout le territoire. Le plan divise ainsi le Maroc en deux zones : une zone 1 où la vie reprendra pratiquement son cours normal. Et une zone 2 où un confinement qui ne dit pas son nom restera de vigueur pour encore quelque semaines…

« Le confinement est difficile, mais nous a permis de sauver des vies », s’est justifié  El Othmani. Avec ses 35 millions d’habitants, le Maroc a été relativement épargné par le Covid-19. Le dernier bilan officiel, au soir du 10 juin, fait état de 8455 contaminations et 210 décès. Des chiffres considérés par de nombreux Marocains comme trop faibles et ne justifiant pas un prolongement du confinement, surtout en zone 2, poumon économique et social du royaume.

La stratégie de la prudence, adoptée par le Maroc dès le début de la pandémie de coronavirus, reste de mise

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Mais le Maroc, qui a choisi dès le début de cette pandémie d’adopter  une stratégie prudente, privilégiant la santé des citoyens aux considérations économiques, reste semble-t-il attaché à cette ligne. Et Quel qu’en soit le coût. Un choix salué par certains, mais critiqué par d’autres, qui se demandent si on n’en fait pas un peu trop…

WhatsApp Image 2020-06-11 at 11.51.53 PM (1) © Zone 1 : en bleu. Zone 2 : en rouge / Crédit MAP

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  • La colère des citoyens de « seconde zone »

Le zoning décidé par les pouvoirs publics fait l’objet de plusieurs critiques. Si la zone 1, qualifiée avec humour par les Marocains de « territoire libéré », concerne comme le précise El Othmani 95% du territoire et touche 60% de la population du pays, la zone 2, elle, compte les principaux centres urbains, des villes comme Casablanca, Rabat, Tanger, Marrakech, centres de concentration des élites et des classes moyennes du pays et poumon économique du royaume.

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C’est ceux là qui donnent le ton, notamment sur les réseaux sociaux où la grogne contre le gouvernement est manifeste. Certains éditorialistes, influenceurs et faiseurs d’opinion considérant que le prolongement du confinement dans ces grandes cités ne fera qu’empirer la situation économique et sociale du pays et peser davantage sur la psychologie des gens.

Les Casablancais, Rbatis, Tangérois et Marrakchis devront encore patienter pour retrouver leur « dolce vita »

Mais le gouvernement, qui tient visiblement à sa ligne de prudence face au Covid-19, a ses propres arguments. Ce choix de garder le maximum de restrictions en zone 2 se base selon El Othmani sur des données épidémiologiques et la crainte d’explosion des cas en cas de relâchement total. Car ces villes comptabilisent 87% des cas de contamination depuis l’apparition du premier cas de coronavirus au Maroc, contrairement à la zone 1 où la situation sanitaire est, selon lui, maîtrisée.

Les Casablancais, Rbatis, Tangérois et Marrakchis devront encore patienter pour retrouver leur « dolce vita ». Les déplacements restent soumis à autorisation de sortie exceptionnelle, les enfants sont assignés à résidence, la pratique du sport en extérieur reste interdite, et il est toujours impossible d’aller chez le coiffeur ou l’esthéticienne… Si les transports en commun reprennent, là aussi avec un taux de remplissage limité à 50%, les commerces, eux, ne sont pas autorisés à rester ouverts après 20h. Un prolongement du « confinement » qui ne dit pas son nom…

  • À nous deux la vie  dans les « territoires libérés »

Pas très convaincant pour de nombreux internautes, le plan du gouvernement permet toutefois un retour à la vie normale sur quasiment l’ensemble du territoire. En zone 1, qui représente 95% du territoire national, les restrictions de déplacement sont par exemple totalement levées. Et une grande partie des activités économiques va reprendre dès ce jeudi 11 juin : industrie, commerces, artisanat, activités de proximité, commerces de proximités, professions libérales, souks hebdomadaires… Idem pour les administrations où tous les fonctionnaires ont été invités à reprendre leurs postes.

Les activités sportives en plein air sont désormais autorisées, ainsi que les salons de coiffure et de beauté

Les espaces publics à ciel ouvert et les activités sportives de plein air sont désormais autorisés. Les salons de coiffure et de beauté rouvrent également, mais devront veiller néanmoins à ce que leur taux de  remplissage ne dépasse pas les 50%. Idem pour les transports publics qui sont  eux aussi limités à la moitié de leur capacité en matière de nombre de passagers.

Mais grande nouveauté et important motif de satisfaction : les Marocains de la zone 1 pourront désormais se déplacer au sein de leur région de résidence sans demander d’autorisation de sortie. La simple présentation de la carte d’identité suffira en cas de contrôle. Un grand ouf de soulagement pour une liberté (enfin) retrouvée.

  • L’État d’urgence se poursuit malgré tout

Si les pouvoirs publics ont décrété l’allègement du déconfinement dans une grande partie du territoire, l’Etat d’urgence sanitaire lui reste de vigueur. Il sera prolongé jusqu’au 10 juillet. Concrètement, cela signifie que l’Etat peut à tout moment intervenir par décision administrative, ou par simple communiqué, pour restreindre les allègements décrétées ce 10 juin, reconfiner la population ou décider de toute mesure qui lui semble idoine pour répondre à la résurgence d’une nouvelle vague.

- © © FADEL SENNA/AFP

- © © FADEL SENNA/AFP

On allège certes, mais l’État garde la main sur la gestion des choses. Cela aussi implique que le retour à la vie d’avant Covid-19 n’est pas complet . Puisque les salles de cinéma, les théâtres, les salles de fête, ou encore les hammams si chers aux Marocains restent encore fermées, aussi bien en zone 1 qu’en zone 2. Petite consolation : les restaurants et cafés sont autorisés à ouvrir à la condition de ne servir que les commandes à emporter.

  • Mosquées : les fidèles priés d’attendre…

Autre sujet très attendu, et qui divise beaucoup les Marocains : la réouverture des mosquées. Là, ce n’est ni au Chef du gouvernement, ni à ses ministres de la Santé ou de l’Intérieur de décider. Leur plan n’évoque d’ailleurs même pas le sujet, car ce point  relève de l’autorité suprême du Commandeur des Croyants et du Conseil des oulémas. Et ce dernier a tranché, via un communiqué publié ce mercredi 10 juin : fermées depuis le 16 mars, les mosquées du royaume ne rouvriront pas leurs portes de sitôt, selon le Conseil. Cette réouverture se « fera en temps opportun », selon les termes du communiqué, « en coordination avec avec le ministère de la Santé et les autorités compétentes ».

Pour justifier leur décision, les Oulémas se réfèrent à la situation épidémiologique, mais également à des hadiths du prophète

Les Oulémas du royaume  justifient leur décision par l’évolution de la situation épidémiologique, mais donnent également des explications religieuses pour convaincre les plus réticents, en se basant sur des hadiths du prophète de l’islam qui font autorité dans les milieux islamistes.

« La prière est basée sur la certitude, et ne peut être accompagnée d’un quelconque doute, suivant le hadith authentique: « Détourne-toi de ce qui t’inspire méfiance pour t’en tenir à ce qui ne te l’inspire pas » », cite à titre d’exemple le Conseil dans son communiqué.

Ou encore celui-là, qui vise à rassurer les croyants : « L’accomplissement de la prière dans les maisons par nécessité ne prive pas les fidèles de la récompense d’avoir prié dans une mosquée étant donné que la Terre entière est une mosquée, conformément au hadith du Prophète, paix et bénédiction sur lui : « Il m’a été donné la terre entière comme lieu de prière »», précise le communiqué.

La mosquée Hassan II, un des grands monuments de la capitale économique du Maroc . © Région de Casablanca-Settat

La mosquée Hassan II, un des grands monuments de la capitale économique du Maroc . © Région de Casablanca-Settat

Une pédagogie exégétique qui pourrait contribuer à désamorcer d’éventuelles attaques des religieux radicaux, qui s’emparent de toutes les occasions pour s’insurger contre la ligne d’islam modérée et pragmatique prônée par le royaume chérifien.

  • Le port du masque reste obligatoire

En zone 1 comme en zone 2, le port du masque reste obligatoire. Une mesure décrétée par les pouvoirs publics dès le début du confinement et qui restera en vigueur pour éviter au maximum la résurgence d’une nouvelle vague de contaminations.

Une politique saluée à l’international, surtout en ce qui concerne le volet de production en masse de masques. Le Maroc, contrairement à plusieurs autres pays, s’est en effet rapidement doté d’un stock stratégique, produit localement, grâce à l’adaptation rapide de son outil industriel.

Ce qui a permis au royaume de livrer à ses citoyens des masques, dans tous les points de vente, à des prix dérisoires : 0,80 dirhams l’unité, soit 8 DH (moins d’un euro) pour un pack de 10 masques.

Avec un rythme de production de 10 millions de masques par jour, le royaume a pu constituer un stock de 50 millions de masques jetables et 20 millions de masques réutilisables

Avec un rythme de production actuel de 10 millions de masques par jour, le royaume a pu constituer un stock stratégique de 50 millions de masques jetables et 20 millions de masques réutilisables.

L’agilité de son industrie textile lui a même permis de dégager des excédents, qui sont aujourd’hui exportés un peu partout dans le monde. Durant son passage au Parlement, mardi 9 juin, le ministre de l’Industrie Moualy Hafid Elalamy a annoncé que plus de 18,5 millions de masques made in morocco ont été déjà exportés depuis le 21 mai. Destinations : France, Allemagne, Portugal, Espagne, Italie, Belgique, Arabie saoudite, Sénégal, Mauritanie, Algérie, Mexique…

  • Dépistages massifs dans le secteur privé

Une campagne de dépistage du Covid-19 dans le secteur privé a été lancée le 3 juin, sur hautes instructions royales. Cette campagne, coordinné par la confédération patronale (CGEM) étant considérée comme un préalable à la reprise économique et au risque d’apparition de foyers industriels en milieu de travail. Un risque que le Maroc veut éviter coûte que coûte.

Plus de 17.000 tests ont été effectués auprès des staffs du secteur privé du 3 au 10 juin

Plus de 17.000 tests ont d’ores et déjà été effectués  du 3 au 10 juin auprès des staffs du secteur privé, selon Moulay Hafid Elalamy. Le résultat préliminaire est rassurant : sur l’ensemble des personnes testées, seul un cas s’est révélé positif et il est asymptomatique, révèle le ministre du Commerce et de l’Industrie.

La CGEM, dirigée par le tandem Chakib El Alj et Mehdi Tazi, et véritable chef d’orchestre de cette campagne de dépistage massive, a annoncé que plus de 3700 entreprises se sont inscrites pour tester leurs employés. Ce qui couvre aujourd’hui une population de près de 300.000 salariés.

Une campagne massive qui suscite toutefois plusieurs interrogations, aussi bien sur les capacités de tests dont dispose le Maroc, mais aussi sur le coût de la campagne et de la partie qui en paire le prix.

Sur ce dernier point, rien n’est encore fixé selon les responsables de la CGEM. « Il y a des entreprises qui ont choisi d’assumer le coût pour les tests de leur personnel. D’autres qui n’ont pas les moyens et qui demandent des mesures de soutien. Nous sommes en train de monter un dispositif pour régler cette problématique. Mais cela ne nous empêche pas d’avancer. On fait d’abord les tests, et on discutera du financement après », explique notre source.

En ce qui concerne la disponibilité des tests, le Maroc est obligé d’en importer et de manière massive, ce qui peut renchérir le coût de l’opération au vu de la concurrence féroce sur ce produit dans le monde. En attendant, les responsables marocains ont pu trouver une solution intermédiaire qui permet à la fois d’augmenter la capacité de dépistage et d’en minimiser le coût : l’échantillonnage et les tests PCR en pooling. En entreprise donc, les tests se feront sur des échantillons représentatifs, par sous-groupes.

En parallèle des tests sur site, un laboratoire de dépistage mobile a été mis en place pour couvrir la région de Casablanca, zone la plus touchée par le virus

Avec des tests PCR en pooling qui consistent à regrouper les prélèvements de plusieurs individus travaillant dans un même service ou département et de les tester ensemble dans un seul tube. « Ainsi, en un seul test on peut écarter les personnes non contaminées. Au contraire, si le résultat du pool est positif, les prélèvements doivent ensuite être testés individuellement. Dans un contexte où le taux de reproduction du virus est faible comme c’est le cas actuellement au Maroc, les tests en pool permettent d’augmenter considérablement la capacité de test », explique un responsable de la CGEM au journal marocain Médias24.

En parallèle de ces tests sur site, un laboratoire de dépistage mobile a été mis en place dès le 9 juin pour couvrir la région de Casablanca, zone la plus touchée par le virus et où se concentre la majorité des entreprises et unités industrielles du pays. Un laboratoire d’appoint avec une capacité de 600 tests PCR uniques par jour. Et qui vient s’ajouter au premier laboratoire mobile à entrer en activité dans la région de Fès-Méknès.

  • Incertitudes aux frontières

Le plan gouvernemental laisse encore des zones d’ombre, des questions qui restent sans réponses. Comme celle, essentielle, de l’ouverture des frontières, fermées depuis la mi-mars.

Les opérateurs touristiques sont toujours dans le flou

Aucune annonce n’a été faite sur ce sujet, laissant les opérateurs touristiques dans le flou total. Ravagé par la crise du Covid-19, ce secteur est depuis la fermeture des frontières complètement à l’arrêt. Il est pourtant un des premiers employeurs du pays, et une de ses principales sources de devises.

En 2019, le Maroc a pu attirer plus de 13 millions de touristes avec des recettes de plus de 40 milliards de dollars pour le pays. Un record difficile à rééditer en ces temps de crise, mais les opérateurs aimeraient au moins avoir une visibilité pour tenter de sauver la haute saison de juillet-août.

Sans données précises à ce propos, l’incertitude continue de régner avec le risque d’une année blanche pour un secteur clef pour le pays, qui a des effets d’entraînements sur plusieurs autres niches de l’économie, aussi bien formelle qu’informelle.

  • Rapatriements progressifs des Marocains bloqués à l’étranger

Depuis la déclaration de l’état d’urgence sanitaire mi-mars et la fermeture des frontières, plus de 30.000 Marocains se sont retrouvés bloqués un peu partout dans le monde : en Europe, en Afrique, en Asie, aux États-Unis… Leur rapatriement a été retardé au maximum, sans la moindre communication des autorités, ce qui a suscité un mouvement de colère chez les citoyens bloqués à l’étranger, leurs familles au Maroc et au sein de la société civile qui a considéré qu’il est du devoir des pouvoirs publics de rapatrier ses citoyens.

Après plusieurs semaines de silence et d’incertitude, les 30.000 Marocains bloqués aux 4 coins de la planète voient enfin le bout du tunnel. Après le rapatriement des Marocains bloqués en Algérie, le tour est venu pour ceux restés en Espagne, qui sont rentrés au pays le 10 juin, par vagues. Une opération qui se poursuivra sur plusieurs semaines et qui s’étendra progressivement à d’autres pays comme la Turquie, la France, les pays du Golfe et les pays africains.

  • Les indicateurs sanitaires s’améliorent mais gare aux contrevenants

Cette grande prudence affichée par les autorités marocaines dans la gestion de la pandémie ne traduit pas réellement les données épidémiologiques, qui sont en constante amélioration. Ce qui crée de la confusion et de l’incompréhension chez de nombreux marocains, impatients de retrouver une vie normale.

« Les indicateurs sanitaires s’améliorent. Le taux de létalité est de 2,5% et 92% des cas sont légers ou asymptomatiques. Mais la situation diffère d’une région à une autre, de temps à autre un foyer de contamination apparaît », a expliqué El Othmani. « Le taux d’utilisation des unités de soins intensifs est de 1 %, et cela, c’est grâce aux mesures prises par le gouvernement», s’est félicité le Chef du gouvernement.

Le non-respect de l’état d’urgence sanitaire reste passible de trois mois de prison

Le plan d’allègement du confinement décrété par le gouvernement semble donc avoir comme objectif de maîtriser davantage (encore) la situation, et éviter surtout le scénario catastrophe d’une deuxième vague.

L’État d’urgence reste de mise, et les mesures contre ceux qui le violent aussi. Le non-respect de l’état d’urgence sanitaire reste ainsi passible, comme décidé à la mi-mars, de trois mois de prison ainsi que le paiement d’une amende maximale de 1300 dirhams (environ 124 euros).

Des mesures que les autorités marocaines ne rechignent pas à appliquer. Depuis la déclaration de l’État d’urgence, quelque 91.000 personnes ont été interpellées pour violation des règles, et 4000 d’entre elles ont été placées en détention, selon le dernier bilan officiel (publié fin mai).

Les forces de l’ordre ont aussi pour instruction d’appliquer minutieusement les sanctions prévues contre les contrevenants qui ne portent pas de masques : de un à trois mois de prison et/ou une amende de 300 à 1300 dirhams, a annoncé le Parquet.

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