Criquets au menu

Publié le 23 août 2004 Lecture : 1 minute.

Les Ougandais n’ont pas peur des criquets. Bien au contraire. Quand les premiers d’entre eux pointent leurs antennes du côté de Kampala, c’est le branle-bas de combat. Petits et grands s’activent en prévision du soir et, dès que la nuit tombe, les Kampalais se massent par dizaines sous les rares lampadaires de la ville, armés de grands draps clairs. Les enfants sont à la fête et courent dans tous les sens, rient, se chamaillent. Attirés par la lumière, les criquets ne voient pas le piège et se précipitent vers les draps. Pour eux, c’est la fin du voyage : des mains habiles les saisissent et les enfournent dans des sacs en plastique. L’agitation dure jusque tard dans la nuit.
En périphérie de la ville, sur Natete Road, le piège est encore plus élaboré. De puissants projecteurs éclairent l’intérieur d’un enclos composé d’éblouissantes tôles d’aluminium. Au fond, des baquets d’eau attendent les imprudents. Un véritable nuage de criquets survole la zone dans un froissement d’élytres…
Le lendemain, entre les étals du marché de Nakasero, le sol est jonché d’ailes et de pattes vertes. Les Ougandais les arrachent, avant de plonger le reste du corps de l’insecte dans un bain d’huile bouillante. Très prisé, le criquet est vendu cru ou cuit, et on le déguste avec délectation, accompagné d’une Bell ou d’une Nile Beer. Et les amateurs sont formels : non seulement c’est une nourriture riche, mais c’est aussi bien meilleur que les termites et les fourmis ailées !

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