Améliorer la rentabilité des ports ouest-africains

Publié le 23 août 2004 Lecture : 1 minute.

«Les ports d’Afrique de l’Ouest sont moins rentables que les autres dans le monde », note Jean-Frédéric Laurent, directeur des études du courtier maritime BRS. En effet, les volumes de marchandises traités sont beaucoup plus imposants dans les ports des grandes lignes transatlantiques, transpacifiques et entre l’Europe et l’Extrême-Orient. Ces marchés sont plus importants, donc les taux de fret – coût de transport des marchandises par voie maritime – sont plus bas. En outre, les grands ports d’Asie, d’Amérique du Nord et d’Europe de l’Ouest ont réalisé au cours de la dernière décennie de gros investissements de manutention. En comparaison, les ports d’Afrique présentent un aspect quelque peu vieillot. Anémiés par la relative faiblesse du trafic et le délabrement de certaines économies, ils sont généralement en panne d’investissements. L’organisation portuaire laisse en outre souvent à désirer. À cela s’ajoutent parfois les problèmes politiques, comme en Côte d’Ivoire. Depuis le début de la crise en septembre 2002, le port d’Abidjan a perdu beaucoup de son activité, du fait de la partition du pays. Les États enclavés comme le Mali, le Burkina et le Niger ont trouvé des itinéraires alternatifs pour les entrées et les sorties de marchandises. Ce sont Dakar, Lomé, Cotonou et Tema, au Ghana, qui en ont profité.
La situation est encore compliquée par la Convention de concession accordée par l’État ivoirien en octobre 2003 au groupe Bolloré pour la gestion et l’exploitation du Terminal à conteneurs de Vridi (port d’Abidjan). Cette mise en concession est contestée par les bailleurs de fonds et les opérateurs économiques. Une action en justice est en cours pour demander son annulation.
« Nous avons négocié avec les autorités qui nous ont attribué la gestion des portiques et du terminal, affirme Gilles Alix, directeur adjoint, chargé des activités africaines, du groupe Bolloré. Nous investirons 25 milliards de F CFA sur cinq ans pour la modernisation du port d’Abidjan. Il reste engorgé, mais c’est un bon port, toujours actif comme plate-forme de transbordement. »

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