Armée aux ordres ? Pas sûr…
En dépit des arrestations d’éléments réputés récalcitrants, Dadis peine à imposer son autorité sur la troupe. Son ministre de la Défense, Sékouba Konaté, suscite davantage d’estime et a veillé à placer ses hommes à tous les postes stratégiques. Ses « amis de Meknès », Oumar Sanoh, Ansoumane Kaba et Papa Doumbouya, ont été nommés respectivement chef d’état-major général, chef d’état-major de l’armée de terre et commandant du « train » (chargé des transports militaires). Commandant du bataillon autonome des troupes aéroportées (Bata, le corps d’élite le mieux équipé de l’armée) au moment du coup d’État, « le Tigre » garde le contrôle de cette unité. On ne sait jamais ! Tous les duos qui ont pris le pouvoir en Afrique ont fini par se le disputer. Un troisième larron apporte un peu de piquant à ce cocktail potentiellement explosif. Il s’agit de Claude Pivi « Coplan », celui-là même qui a imposé Dadis à la tête du pays au détriment du général Mamadouba « Toto » Camara au moment du putsch. Sous-lieutenant à la formation sommaire, très influent auprès des jeunes soldats, nommé ministre chargé de la Sécurité présidentielle, Pivi échappe peu à peu au contrôle du chef de la junte. Signe des temps, il se montre de moins en moins au camp Alpha-Yaya-Diallo.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Politique
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?
- Législatives au Sénégal : Pastef donné vainqueur
- Au Bénin, arrestation de l’ancien directeur de la police
- L’Algérie doit-elle avoir peur de Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État améric...
- Mali : les soutiens de la junte ripostent après les propos incendiaires de Choguel...