Nucléaire: Baradei s’en va, Amano arrive

Premier défi du nouveau directeur général de l’AIEA : le sommet du 1er octobre sur l’épineux dossier iranien.

ProfilAuteur_JeanMichelAubriet

Publié le 21 septembre 2009 Lecture : 1 minute.

Nommé le 2 juillet directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), puis confirmé le 14 septembre, à Vienne (Autriche), par la conférence générale de l’organisation, le diplomate japonais Yukiya Amano (62 ans) prendra officiellement ses fonctions le 1er décembre. Il succède à l’Égyptien Mohamed el-Baradei, dont la mission, depuis douze ans, n’a rien eu d’une sinécure : des crises à répétition avec la Corée du Nord à l’épineux dossier nucléaire iranien, en passant par l’affaire des prétendues armes irakiennes de destruction massive.

Juriste de formation et franco­phone (il fit une partie de ses ­études en France et fut consul général à Marseille), Amano est le spécialiste japonais en matière de désarmement et de lutte contre la prolifération. Comme les Américains et les Européens, il est convaincu que l’Iran utilise son programme nucléaire civil pour mettre secrètement au point des armes atomiques, même si, a-t-il reconnu le 3 juillet, il n’en possède pas la preuve. Son premier challenge ? La préparation du sommet qui, le 1er octobre, réunira des représentants de la République islamique et du groupe dit « 5 + 1 » (les membres permanents du conseil de sécurité de l’ONU + l’Allemagne). Tout en refusant de discuter d’une éventuelle suspension de leur programme d’enrichissement de l’uranium, les Iraniens ont transmis à leurs interlocuteurs un « paquet » de propositions visant à « définir un cadre international empêchant la recherche, la production, la détention et la multiplication des armes nucléaires ».

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