Layla Chaouni
56 ans, fondatrice des Éditions Le Fennec
Militante dans l’âme, passionnée par les livres, en 1987, Layla Chaouni fait le pari fou de monter une maison d’édition, Le Fennec. Vingt ans après, cette juriste de formation peut se targuer d’avoir gagné son pari. Courageuse, elle est la première à publier des récits des années de plomb, comme Dalil al Onfouan (1989) – à paraître en collection poche prochainement –, édité alors que son auteur, Abdelkader Chaoui, était encore en prison, ou encore Une femme nommée Rachid, de Fatna El Bouih, poignant témoignage de femme sur cette période sombre. La répression, Layla Chaouni l’a aussi connue. Arrêtée avec son mari, Mustapha Slimani, en 1974, elle passe dix jours à Derb Moulay Chérif, connu comme le pire centre de torture du royaume. Militante active de la cause des femmes, elle leur a consacré plus de huit collections, qui mettent en avant le rôle essentiel de la femme dans la société marocaine et contribuent à lever les tabous qui pèsent encore sur sa condition.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- En RDC, Nangaa et ses alliés du M23 traduits en justice pour crimes de guerre
- Paul Biya aux JO de Paris : coulisses d’une arrivée ultra-sécurisée
- Affaire Fly ZeJet au Cameroun : le fils du général Semengue se bat pour garder sa compagnie
- L’opposition à la normalisation avec Israël secoue les campus marocains
- En Côte d’Ivoire, à Sakassou, plongée au cœur d’un royaume baoulé divisé