Air Algérie : l’Etat injecte 950 millions d’euros
L’Etat s’apprête à injecter 100 milliards de dinars algériens dans l’entreprise, qui projette l’acquisition de nouveaux appareils, et l’amélioration de la formation.
Pour son développement d’ici à 2014, Air Algérie verra son capital social plus que doubler : l’État y injectera 100 milliards de dinars algériens (951,5 millions d’euros), a annoncé le PDG de la compagnie aérienne publique, Abdelwahid Bouabdallah, le 12 octobre, au micro d’une radio nationale, soit plus du double du capital social actuel (409 millions d’euros environ).
En fait d’augmentation de capital, il s’agit de financer un plan de développement quinquennal (2009-2014), dont l’élaboration a été confiée au cabinet d’audit et de conseil KPMG Algérie et dont l’ampleur dépasse les capacités budgétaires d’Air Algérie. Adopté en Conseil ministériel, ce plan de développement est placé sous l’égide du Conseil national de l’investissement, une instance gouvernementale, et devrait être abondé par le Fonds national d’investissement créé en mars 2009, chargé de financer les entreprises nationales jugées « stratégiques ».
Au programme des cinq années à venir : l’acquisition de nouveaux appareils pour renouveler la flotte, 15 au total, dont 4 petits-porteurs ATR (50 places) déjà commandés pour un montant de 47 millions d’euros environ. Air Algérie veut aussi mettre l’accent sur la formation, tant sur le front-office que sur le back-office. « La qualité du service est notre grande faiblesse », a reconnu son PDG. Outre deux simulateurs de vol pour ATR et Boeing 737, il souhaite notamment doter sa compagnie d’une académie de formation pour les pilotes. Celle-ci verrait le jour en 2012, en partenariat avec l’américain Jeppesen. Objectif : réduire les coûts en devises, les pilotes étant formés aujourd’hui à l’étranger.
Bouabdallah a coupé court à toute éventualité d’ouverture du capital de la maison mère Air Algérie, qui a enregistré son premier exercice positif en 2008 (près de 2 millions d’euros de bénéfices) depuis plusieurs années. Mais la restructuration permettra en revanche d’envisager des prises de participation dans certaines de ses filiales telles la filière cargo, le catering ou encore la maintenance. « Pas tout de suite », a cependant précisé Bouabdallah.
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