Africités : Marrakech, capitale de l’Afrique
Après Abidjan en 1998, Windhoek en 2000, Yaoundé en 2003, Nairobi en 2006, Marrakech abritera, du 16 au 20 décembre, la cinquième édition du sommet panafricain des collectivités locales, Africités V. Une consécration pour le Maroc, considéré comme l’un des meilleurs élèves africains de la décentralisation. C’est d’ailleurs à Rabat que se trouve, depuis quatre ans, le siège de Cités et gouvernements locaux unis d’Afrique (CGLUA), l’organisation à l’initiative de la manifestation.
Le royaume et la ville de Marrakech se préparent donc à mettre les petits plats dans les grands pour accueillir les 5 000 participants. Parmi eux, des chefs d’État, des ministres des Collectivités locales, des Finances et de l’Emploi, des élus locaux, des acteurs économiques, universitaires et associatifs, ainsi que des représentants d’organisations africaines et internationales ou de la société civile, comme Anna Tibaijuka, directrice exécutive d’ONU-Habitat, les Prix Nobel de la paix Muhammad Yunus et Wangari Maathai, le coordinateur de l’Alliance pour refonder la gouvernance en Afrique Ousmane Sy… Sans oublier les exposants et visiteurs de Citexpo 2009, le salon d’affaires des collectivités locales d’Afrique, qui se tiendra au Palais des congrès de Marrakech en marge du sommet.
Depuis sa première édition en 1998, Africités a réussi le tour de force de rendre visible le mouvement municipal africain et, malgré des niveaux d’avancement disparates du nord au sud du continent, a permis de structurer le dialogue panafricain sur la décentralisation, convaincu que les décisions prises et les actions menées à l’échelon local doivent constituer un levier essentiel de développement humain, économique et démocratique.
Ce que confirme le thème mis à l’ordre du jour d’Africités V, qui sera entièrement consacré à « la réponse des collectivités locales et régionales d’Afrique à la crise globale, pour promouvoir le développement local durable et l’emploi ». Quelles stratégies pour lutter contre la pauvreté ? Comment renouveler la gouvernance, développer des politiques financières territoriales et renforcer la démocratie locale ? Autant de questions et de solutions qui seront déclinées, illustrées et décortiquées à travers la vingtaine de sessions et ateliers thématiques prévus du 16 au 18 décembre. Les 19 et 20 décembre, les sessions politiques du sommet, dédiées aux rencontres entre ministres, élus locaux et partenaires au développement, déboucheront sur l’adoption de résolutions et de recommandations.
L’un des thèmes des sessions spéciales est par ailleurs consacré à l’accession des femmes aux responsabilités locales et au réseau des femmes maires : un domaine dans lequel le Maroc s’est récemment illustré avec plus de 3 400 femmes élues lors des élections municipales de juin dernier (contre 127 en 2003), parmi lesquelles Fatima Mansouri, la nouvelle édile de Marrakech, ville hôte du sommet.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Politique
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?
- Législatives au Sénégal : Pastef donné vainqueur
- Au Bénin, arrestation de l’ancien directeur de la police
- L’Algérie doit-elle avoir peur de Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État améric...
- Mali : les soutiens de la junte ripostent après les propos incendiaires de Choguel...