Jean-Marie Doré : « Certains voulaient me tuer par balle, d’autres m’égorger »

Joint par téléphone par jeuneafrique.com, le secrétaire général de l’Union pour le progrès de la Guinée (UPG) et porte-parole des Forces Vives, Jean-Marie Doré, revient sur les violences dont il a été vicitme lundi, dans le stade du 28 septembre, lors de la charge des Bérets rouges.

Publié le 30 septembre 2009 Lecture : 1 minute.

Quelle était l’objectif de la manifestation du 28 septembre ?

Ce n’était pas une manifestation, mais un meeting au stade du 28 Septembre. Nous n’avions pas prévu de discours et voulions juste remplir le stade pour montrer notre poids – sans parler de la candidature ou non de Dadis à la présidentielle. Ceux qui ne pouvaient pas venir en voiture sont venus à pied, mais ce n’était pas une marche. J’insiste sur le fait que ceux qui sont venus n’avaient ni bâtons, ni allumettes, ou quoi que ce soit d’autre.

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Que s’est-il exactement passé avec les Bérets rouges ?

J’étais sur le point de demander que l’on mette fin au meeting lorsque les Bérets rouges, armés de Kalachnikovs et de grands gourdins en bois, ont tiré à l’horizontal. C’est-à-dire sans sommation et à balles réelles. Ce qui m’a sauvé la vie, c’est qu’ils n’étaient pas d’accord sur la façon de me tuer. Certains voulaient le faire par balle. D’autres voulaient m’égorger. C’est ceux qui voulaient m’égorger qui ont pris le dessus, mais un officier supérieur de la gendarmerie s’est interposé au péril de sa vie.

Que s’est-il passé ensuite ?

On m’a dépouillé de ma veste. Et là, je peux vous dire que les gourdins sont tombés et ont fait très mal. J’ai des points de suture à la tête, mal aux côtes. J’ai les reins en compote, je souffre aux épaules et de fortes douleurs à la mâchoire. Mon état est cependant moins grave que l’ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo, qui a eu trois côtes cassées.

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Votre domicile a-t-il subi des dégâts matériels ?

Ils ont tout saccagé chez moi et pris tout ce qui était transportable. Les vitres de mes trois 4×4 ont été brisées et les pneus crevés. On dirait l’œuvre de véritables enfants.

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