Tentative de coup d’Etat à Niamey

Le Conseil des ministres est réuni autour du président Mamadou Tandja, dans le palais présidentiel, encerclé par des soldats et cible de tirs nourris.

Le président nigérien Mamadou Tandja © AFP

Le président nigérien Mamadou Tandja © AFP

Publié le 18 février 2010 Lecture : 2 minutes.

Publié à 14h13, mis à jour à 15h11

Une tentative de renversement du pouvoir est en cours à Niamey, la capitale nigérienne, depuis la fin de matinée de ce jeudi 18 février. L’armée a encerclé le palais présidentiel, où le gouvernement était réuni en conseil de ministres autour du président Mamadou Tandja.

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Selon nos informations, communiquées il y a quelques instants par un des membres du gouvernement retenu avec les dirigeants du pays, la situation est sérieuse et le palais présidentiel est désormais encerclé par des soldats. Des tirs à l’arme lourde et à la mitrailleuse continuent de se faire entendre dans le quartier présidentiel, au-dessus duquel flotte un nuage de fumée.

D’après l’AFP, l’équipage d’un blindé a été tué par un tir de missile dans la capitale nigérienne.

"J’ai vu le missile raser complètement le haut du blindé, trois ou quatre soldats qui étaient à l’intérieur étaient comme déchiquetés et on les a transportés à la morgue", a affirmé un témoin.

Une menace persistante

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Depuis quelques mois, le président nigérien marche sur des oeufs avec l’armée, dont la fidélité et le soutien ne lui sont plus assurés. Habilement, il a tenté de concilier la carotte et le bâton, par crainte d’exacerber les tensions. Mamadou Tandja redoutait avec raison la fronde des soldats. A preuve cette adresse en forme de requête, formulée à l’intention des militaires par le général Moumoudi Boureïma : "Je vous mets en garde contre toute tentative de remise en cause des institutions de la République".

Apparemment, il n’aura pas été entendu. La liste des coups d’Etat au Niger (1974, 1996 et 1999) semble bien partie pour s’allonger, l’armée ayant du mal à concevoir que Mamadou Tandja s’éternise au pouvoir.

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Le chef de l’Etat aurait dû quitter ses fonctions à la fin du mois de décembre, au terme de son ultime mandat. Pour se prémunir contre l’échéance institutionnelle, il a fait voter un référendum au mois d’août (suivi d’élections législatives en octobre) en faveur de son maintien à la tête du pays. Lors de ces consultations, l’armée s’est largement abstenue. Plutôt que la voix des urnes, elle semble avoir choisi celle des armes.

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