Un QG contre Aqmi
Quatre États de la région du Sahara s’unissent pour lutter contre l’expansion d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Un quartier général commun, militaire et stratégique, a été mis en place dans le sud de l’Algérie, le 21 avril.
Les pays de la bande sahélo-saharienne s’activent pour combattre Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). L’Algérie, la Mauritanie, le Niger et le Mali se sont associés contre la menace terroriste et inaugurent, mercredi 21 avril, un quartier général situé dans le sud de l’Algérie, à Tamanrasset. Objectif : regrouper leurs moyens pour améliorer l’efficacité de la surveillance du territoire, et des zones frontalières en particulier.
Cette décision découle de la coopération nouvellement instaurée entre les pays de la région. En mars dernier, lors d’un sommet diplomatique à Alger, les hauts-responsables avaient décidé d’agir de manière collective en renforçant leur coopération sécuritaire et militaire. Le QG coordonnera des actions dont on ne connaît pas encore la teneur. Il pourra s’agir d’opérations armées, d’enquêtes, d’investigations de renseignement…
L’Algérie leader de la lutter anti-terroriste
L’Algérie a été placée au cœur du dispositif, en tant que puissance régionale. La communauté internationale est d’ailleurs favorable à ce rôle de pivot, et avait déjà félicité les différents pays associés pour la mise en commun de leurs ressources.
Cette base de commandement transnationale tentera de freiner l’expansion des groupes islamistes de la région, où les attaques et enlèvements se sont multipliés ces derniers mois. La branche maghrébine d’Al-Qaïda essaie de faire du désert une vaste base arrière pour ses combattants. Si le couple d’Italiens détenu depuis quatre mois par Aqmi, a été libéré la semaine dernière, deux Espagnols encore retenus dans le désert malien : Albert Vilalta et Roque Pascual, deux humanitaires enlevés le 29 novembre 2009 en Mauritanie. Depuis le début de l’année, les libérations se font plus régulières, et l’intervention des États n’y est pas étrangère.
Mais les divergences d’opinion entre les différents partenaires engagés dans la lutte contre Aqmi, au sujet du versement de rançons ou de la libération d’islamistes emprisonnés contre la libération d’otages, risque cependant de constituer une limite à ce dispositif de coopération transfrontalier.
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