Inquiétude à Paris sur le sort de l’otage français détenu par Aqmi
Une opération de l’armée mauritanienne, soutenue par la France, a été menée contre le groupe d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui détiendrait l’otage français Michel Germaneau. Selon la presse espagnole, il s’agissait d’une tentative pour le libérer.
Mis à jour vendredi 23 juillet à 18h07
Une base d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a été attaquée par l’armée mauritanienne, avec le soutien de militaires français jeudi 22 juillet. Cette action aurait « permis de tuer et de blesser un certain nombre de terroristes armés », selon une source gouvernementale mauritanienne interrogée par l’AFP.
"Un soutien technique et logistique"
Le ministère français de la Défense a reconnu avoir apporté « un soutien technique et logistique » à l’opération. Selon son communiqué publié vendredi, celle-ci était « destinée à prévenir une attaque d’Al-Qaïda au Maghreb islamique contre la Mauritanie ».
Le groupe visé, ajoute le ministère, est celui qui « refuse de donner des preuves de vie et d’engager le dialogue en vue de la libération [du français] Michel Germaneau ». Ce serait aussi « celui qui a exécuté l’otage britannique voici un an ».
Le quotidien espagnol El Pais affirme sur son site Internet qu’il s’agissait d’une tentative pour libérer l’otage français Michel Germaneau, enlevé le 19 avril au Niger. Aqmi menace de tuer ce Français de 78 ans. La nébuleuse terroriste a fixé un ultimatum qui expire le 26 juillet, pour obtenir la libération de certains de ses combattants.
Un médiateur malien impliqué dans la libération d’otages français dans la région, cité par l’AFP, a également assuré qu’il s’agissait d’une opération pour libérer Michel Germaneau. « Il semble qu’ils seraient allés chercher l’otage français mais qu’ils ne l’auraient pas vu sur place », a-t-il déclaré.
Implication des États-Unis ?
L’opération s’est vraisemblablement déroulée en territoire malien. « Il y a eu des affrontements dans le secteur, des tirs ont été entendus », a déclaré un responsable de la région de Kidal, au Mali, près des frontières avec l’Algérie et le Niger, à l’agence Reuters. « Il y a eu beaucoup de rotations d’avions militaires à l’aérodrome de Tessalit », a-t-il précisé.
Selon l’AFP, le président malien Amadou Toumani Touré a quitté précipitamment la capitale tchadienne où se déroulait le sommet de la Communauté des Etats sahélo-sahariens (Cen-Sad) vendredi à la mi-journée.
Une source militaire mauritanienne avait déclaré un peu plus tôt à l’AFP que le raid avait été lancé « en coordination avec des pays amis », sans préciser lesquels.
D’après El Pais, qui s’appuie sur des « sources diplomatiques », les terroristes auraient été localisés « avec l’aide des États-Unis », et six d’entre eux auraient été tués.
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