Libération de Michel Germaneau : la France tente le tout pour le tout
Une opération serait en cours au Mali pour obtenir la libération de l’otage français Michel Germaneau, détenu par Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). L’inquiétude est particulièrement vive à Paris après une attaque qui a coûté la vie à six combattants du groupe terroriste jeudi.
Paris serait en train de faire le forcing au Mali pour obtenir la libération du Français Michel Germaneau, âgé de 78, et enlevé au Niger au mois d’avril.
Selon une « source militaire étrangère à Bamako » citée par l’AFP, une opération serait actuellement en cours en territoire malien pour y parvenir. « Les Français sont en train de tout faire pour obtenir la libération de Germaneau » a-t-elle affirmé.
Écran de fumée
D’après cette source, l’opération menée par l’armée mauritanienne et soutenue par des militaires français jeudi n’était qu’un « écran de fumée ». « Les Américains et les Français ont soutenu cette opération d’une manière ou d’une autre et au même moment, ailleurs dans le grand désert, en avait lieu une autre qui se poursuit actuellement », a-t-elle affirmé.
Aucune confirmation n’a été obtenue de source officielle malienne ou française, ni d’aucune « autre source indépendante » précise l’AFP. Vendredi, le président malien Amadou Toumani Touré avait quitté précipitamment le sommet de la Communauté des États sahélo-sahariens (Cen-Sad) qui se tenait à Ndjamena, pour rentrer à Bamako.
Aqmi menace de tuer Michel Germaneau. La nébuleuse terroriste a fixé un ultimatum qui expire le 26 juillet, pour obtenir la libération de certains de ses combattants.
Or le groupe terroriste qui le détient a perdu six hommes dans l’attaque de jeudi d’après les sources officielles mauritaniennes.
Flou sur le but de l’opération de jeudi
Le ministère français de la Défense a reconnu avoir apporté « un soutien technique et logistique » à l’opération. Selon son communiqué publié vendredi, celle-ci était « destinée à prévenir une attaque d’Al-Qaïda au Maghreb islamique contre la Mauritanie ».
Le groupe visé, a ajouté le ministère, est celui qui « refuse de donner des preuves de vie et d’engager le dialogue en vue de la libération [du français] Michel Germaneau ». Ce serait aussi « celui qui a exécuté l’otage britannique [Edwin Dyer, ndlr] voici un an ».
Le quotidien espagnol El Pais avait affirmé sur son site Internet qu’il s’agissait d’une tentative pour libérer Michel Germaneau.
Un médiateur malien impliqué dans la libération d’otages français dans la région, cité par l’AFP, avait également assuré qu’il s’agissait d’une opération pour libérer Michel Germaneau. « Il semble qu’ils seraient allés chercher l’otage français mais qu’ils ne l’auraient pas vu sur place », a-t-il déclaré.
L’opération s’est vraisemblablement déroulée en territoire malien. « Il y a eu des affrontements dans le secteur, des tirs ont été entendus », a déclaré un responsable de la région de Kidal, au Mali, près des frontières avec l’Algérie et le Niger, à l’agence Reuters. « Il y a eu beaucoup de rotations d’avions militaires à l’aérodrome de Tessalit », a-t-il précisé.
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