Yves-Michel Fotso en état d’arrestation
L’ancien directeur général de la Cameroon Airlines, Yves-Michel Fotso, a été interpellé par la police camerounaise le 1er décembre. Aucune procédure judiciaire à son encontre n’est pour l’heure rendue publique.
![Yves-Michel Fotso a été arrêté le 1er décembre. © D.R.](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2010/12/01/001122010184649000000fotsoarreteok.jpg)
Yves-Michel Fotso a été arrêté le 1er décembre. © D.R.
Plusieurs fois entendu par la police, il n’avait jamais été mis en garde à vue. Ce 1er décembre, selon des sources policières, le Camerounais Yves-Michel Fotso. Le fils de l’industriel Victor Fotso, aurait été interpellé à Douala et conduit sous bonne escorte vers le siège de la police judiciaire à Yaoundé.
L’ancien directeur général de la compagnie aérienne nationale Cameroon airlines (de juin 2000 à novembre 2003), avait déjà été auditionné par la police dans le cadre de l’affaire « Albatros », relative à des soupçons de détournement portant sur l’achat d’un avion présidentiel. Ce scandale a déjà conduit en prison des personnalités telles que l’ex-secrétaire général de la présidence, Jean-Marie Atangana Mebara, et l’ex-ambassadeur du Cameroun à Washington (États-Unis), Jérôme Mendouga, notamment.
« Abus de pouvoir »
Fotso, par ailleurs président du conseil d’administration du groupe Commercial Bank, a dû rendre ses passeports à la police des frontières le 8 novembre dernier, alors qu’il s’apprêtait à s’envoler pour Bangui, où il avait rendez-vous avec des investisseurs venus du Golfe. Il a alors écrit au président de la République pour se plaindre de « ce nouvel abus de pouvoir à [son] égard et à cette cabale qui s’apparente à de l’acharnement gratuit et sans fin contre [sa] personne ».
En même temps, il a adressé une lettre ouverte au vice-Premier ministre chargé de la Justice Amadou Ali. Pour lui « demander de bien vouloir solennellement informer le public de toute action judiciaire qui existerait à ce jour contre [lui] devant les juridictions camerounaises et qui justifierait les torts qu’ [il] subi[t] avec toutes les conséquences incalculables et inimaginables que cela entraîne tant sur [sa] santé que dans les affaires du groupe dont [il] a la charge».
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