Onuci : la crise ivoirienne a fait plus de 1 000 morts dans l’Ouest
Selon la mission onusienne en Côte d’Ivoire, au moins 1 000 personnes ont trouvé la mort dans l’ouest du pays durant la crise postélectorale.
La mission des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci) estime à « au moins 1 012 personnes », le nombre de personnes qui ont trouvé la mort dans les violences postélectorales depuis décembre dernier dans l’ouest du pays. Parmi elles, 103 femmes et 42 enfants, selon Guillaume N’Gefa, le chef de la division des droits de l’homme de l’Onuci.
Sur ce total, près de la moitié (505) a été tuée dans la seule ville de Duékoué entre décembre et fin avril, lors d’affrontements intercommunautaires et politico-militaires. Un chiffre en deçà des conclusions du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui estime lui à « au moins 800 personnes » le bilan des tueries de Duékoué.
La ville avait été prise par les forces armées pro-Ouattara le 29 mars, au lendemain d’une offensive lancée depuis l’Ouest ivoirien. Moins de deux semaines plus tard, Laurent Gbagbo était arrêté à Abidjan et placé en résidence surveillée.
Depuis, Alassane Ouattara, investi président, a promis qu’aucun crime commis pendant ces six mois de crise ne resterait impuni. Il a demandé à la Cour pénale internationale (CPI) d’enquêter notamment sur les crimes dans la région de Duékoué. Par ailleurs, une commission internationale d’enquête du Conseil des droits de l’homme de l’ONU sur les violations commises depuis le scrutin de novembre 2010 se trouve actuellement en Côte d’Ivoire et doit rendre compte de ses investigations en juin.
Rejet des critiques d’Amnesty International
L’Onuci a été pointée du doigt dans un rapport d’Amnesty International pour n’être pas davantage intervenue à Duékoué et n‘avoir pas limité les tueries. Jeudi 26 mai, le chef des Nations unies en Afrique de l’Ouest, Saïd Djinnit, s’est dit surpris par ces déclarations. Selon lui, l’Onuci a déployé toutes les dispositions pour assurer la protection des citoyens ivoiriens.
Saïd Djinnit s’est également inquiété du mouvement de groupes armés entre la Côte d’Ivoire et le Liberia au moment où ce pays entre dans une phase sensible avant les élections générales prévues en octobre. Le gouvernement libérien a fait état de l’arrestation récente sur son territoire de plusieurs de ses ressortissants, accusés d’être des mercenaires ayant participé aux violences postélectorales en Côte d’Ivoire. (avec AFP)
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