Fitch Ratings : les impayés menacent la note de plusieurs pays de la zone franc

L’agence de notation financière a estimé lundi que la note de certains États africains de la zone franc était menacée en raison du poids des impayés à leurs créanciers. Sont cités par l’agence, le Cameroun, le Gabon et le Bénin.

Publié le 24 octobre 2011 Lecture : 1 minute.

Selon l’agence de notation financière Fitch Ratings, certains gouvernements africains de la zone franc, comme le Cameroun, le Bénin et le Gabon, pourraient voir leur note dégradée. Dans un communiqué, l’agence indique que leur accumulation d’arriérés « ne constitue pas un défaut » de paiement, mais « reflète souvent des difficultés pour réaliser les paiements ou des querelles contractuelles plutôt qu’une incapacité ou une volonté du pays de ne pas payer ».

En 2010, ces impayés s’élèvent, selon l’agence, à 1,8% du PIB de l’union monétaire ouest-africaine (UEMOA, qui regroupe le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo).

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Et dans la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), ils pèsent en moyenne 3,6% du PIB dans quatre des six pays de la zone (Tchad, Centrafrique, Cameroun, Guinée équatoriale, Gabon, Congo)

Les dettes en monnaie locale du Cameroun, Bénin et Gabon, tous les trois cités par l’agence de notation, sont respectivement notées « B-« , « B », et « BB-« .

Gestion des finances publiques

Ftich Ratings précise que dans ce contexte certains États, comme le Cameroun, choisissent d’honorer prioritairement leurs créanciers internationaux, avant leurs créanciers nationaux. Une décision qui n’est pas sans risques prévient l’agence : « les retards de paiement du gouvernement au secteur privé peuvent affaiblir la confiance et l’activité, particulièrement là où les gouvernements jouent un rôle majeur dans l’économie. Un secteur privé faible peut affecter les équilibres des banques et leur capacité à prêter ».

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Pour Fitch Ratings, ces arriérés sont avant tout symptomatiques, soit d’une mauvaise gestion des finances publiques, soit d’une « instabilité politique » (la Côte d’Ivoire début 2011) ou encore de dépenses de période pré-électorale.

(Avec AFP)

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