Simone Gbagbo sera jugée en Côte d’Ivoire
Simone Gbagbo, l’épouse de l’ancien président Laurent Gbagbo, sera jugée en Côte d’Ivoire, a annoncé, vendredi 20 septembre, le gouvernement ivoirien, à l’occasion d’un conseil des ministres exceptionnel.
![Simone Gbagbo, épouse de l’ancien président Laurent Gbagbo. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2013/09/20/020092013160725000000simone.jpg)
Simone Gbagbo, épouse de l’ancien président Laurent Gbagbo. © AFP
Mis à jour à 16h53.
Le gouvernement ivoirien a tranché. Sans surprise, il a décidé de ne pas transférer Simone Gbagbo à la Cour pénale internationale et a annoncé que l’épouse de l’ancien président Laurent Gbagbo serait jugée par un tribunal ivoirien. L’annonce a été faite suite à un Conseil des ministres exceptionnel, vendredi 20 septembre, auquel assistait notamment le ministre de la Jeunesse et des Sports, Alain Lobognon, qui a annoncé la nouvelle sur son compte Twitter.
C’est décidé! Elle ne sera pas transférée. La #Ci225 se charge de la juger sur son sol.
— ALAIN LOBOGNON (@ALAINLOBOG) September 20, 2013
Selon le gouvernement, la justice ivoirienne est désormais en mesure d’assurer un "procès juste et équitable" à Simone Gbagbo, d’où la décision prise vendredi de ne pas la trasférer à la CPI. Selon le mandat émis par cette dernière, le 29 février 2012, la compagne de l’ex-président Gbagbo pouvait être poursuivie, à l’instar de son mari, pour crimes contre l’humanité après les violences postélectorales de 2010-2011.
3000 détenus graciés
Par ailleurs, lors du même Conseil des ministres, le gouvernement a décidé d’accordé une grâce collective à environ 3000 détenus. Seuls les prisonniers de droit commun seront concernés, à l’opposé des auteurs de crimes de sang ou encore de violences sexuelles qui en sont donc exclus. Les détenus de la crise post-électorale ne devraient également pas pouvoir en bénéficier.
Selon le gouvernement, les dossiers seront examinés au cas par cas par les autorités judiciaires. Cette décision vise à soulager les prisons ivoiriennes. Selon le porte-parole du gouvernement, il y a plus de 10 000 prisonniers en Côte d’Ivoire pour 4 500 places.
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