L’ONU va créer une commission d’enquête sur la répression en Guinée

Les Nations Unies entendent créer une commission d’enquête internationale sur la répression d’une manifestation interdite de l’opposition guinéenne qui a fait des dizaines de morts.

Publié le 17 octobre 2009 Lecture : 2 minutes.

Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a décidé de créer une commission internationale d’enquête sur les violences meurtrières du 28 septembre en Guinée, a annoncé vendredi sa porte-parole, Michèle Montas.

M. Ban "demeure profondément préoccupé par la situation tendue qui prévaut en Guinée à la suite de la répression violente de civils non armés, le 28 septembre à Conakry", a déclaré Mme Montas lors d’un point de presse.

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Il "a décidé de créer une commission d’enquête internationale pour mener des investigations sur ces incidents afin de déterminer la responsabilité des personnes impliquées", a-t-elle ajouté. Mme Montas a indiqué qu’une mission de l’ONU allait se rendre immédiatement en Guinée pour examiner les modalités de l’établissement d’une telle commission.

La mission, dirigée par le sous-secrétaire général de l’ONU aux affaires politiques Haïlé Menkerios, devait quitter New York vendredi et doit consulter les autorités guinéennes, les organisations régionales et les dirigeants de la région sur les travaux de la commission, a précisé la porte-parole.

Tension croissante

Une manifestation de l’opposition avait été brutalement réprimée par l’armée le 28 septembre à Conakry.

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La junte militaire au pouvoir, commandée par le capitaine Moussa Dadis Camara, affirme que 56 civils ont été tués et 934 personnes blessées lors de cette manifestation à Conakry, tandis que l’Organisation guinéenne de défense des droits de l’Homme estime que plus de 157 personnes ont été tuées et 1. 200 blessées, dont de nombreuses femmes violées en public.

Cette sanglante répression a suscité l’indignation de la communauté internationale.

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Depuis, la tension n’a cessé de grimper dans le pays, avant l’expiration samedi d’un ultimatum de l’Union africaine (UA) et un sommet des chefs d’Etat d’Afrique de l’Ouest, qui devraient déboucher sur des sanctions ciblées contre une junte de plus en plus isolée. La France, ex-puissance coloniale, a dans le même temps demandé à ses ressortissants résidant en Guinée de quitter le pays en raison de la détérioration de la situation, notamment à Conakry.

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