L’Onu approuve la commission d’enquête sur les massacres de Conakry
Le Conseil de sécurité de l’ONU a approuvé mercredi la création d’une commission d’enquête de l’organisation sur le massacre d’opposants perpétré fin septembre par l’armée en Guinée.
Dans une déclaration, le Conseil a également approuvé les prises de position des instances africaines en faveur de l’établissement de nouvelles autorités de transition en Guinée et de l’interdiction faite aux membres de la junte militaire actuellement au pouvoir de se présenter aux élections prévues en janvier.
La déclaration, rédigée par la France, a été lue en séance par l’ambassadeur du Vietnam, Le Luong Minh, au nom du Conseil qu’il préside ce mois-ci.
Le Conseil y "salue la déclaration du sommet de la Cedeao (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest) appuyant la décision du secrétaire général (de l’ONU, Ban Ki-moon) de créer une commission d’enquête internationale" sur la répression de la manifestation du 28 septembre.
Le Conseil "prend note du fait que les autorités guinéennes se sont engagées officiellement à soutenir le travail de cette commission, dans des conditions assurant sa sécurité".
M. Ban avait décidé le 16 octobre de créer cette commission pour enquêter sur les incidents "afin de déterminer la responsabilité des personnes impliquées".
Une manifestation de l’opposition avait été brutalement réprimée par l’armée le 28 septembre à Conakry, suscitant l’indignation de la communauté internationale.
La junte a avancé un bilan officiel de 56 civils morts et 934 blessés, tandis que l’Organisation guinéenne de défense des droits de l’Homme estime que plus de 157 personnes ont été tuées et 1. 200 blessées, dont de nombreuses femmes violées en public. L’ONU a évoqué un bilan d’au moins 150 morts.
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