Vers l’industrialisation de la filière bois ?

Le Premier ministre gabonais, Paul Biyoghé Mba, a confirmé l’interdiction d’exporter le bois en grumes, tout en promettant des mesures d’accompagnement lors d’un forum sur la gestion forestière à Libreville.

Une forêt gabonaise © AFP

Une forêt gabonaise © AFP

Publié le 16 février 2010 Lecture : 1 minute.

"Nous devons engager immédiatement l’industrialisation de la filière du bois", et l’interdiction d’exporter le bois en grumes (arbre abattu, mais resté brut avec son écorce, ndlr), décidée en novembre, en "est le moyen", a affirmé à l’AFP le Premier ministre en quittant le forum lundi 15 février à Libreville..

"Il y a aura des mesures d’accompagnement sur le plan législatif, fiscal, douanier, économique. Il faudra aider les opérateurs économiques de la filière", a-t-il ajouté.

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Dans son discours aux participants, M. Biyoghé Mba a reconnu que la mesure d’interdiction "dérange" mais assuré que les "effets collatéraux ont été pris en compte. Lorsqu’on change de politique, c’est normal qu’il y ait des grincements de dents. Mais ce n’est pas tragique".

"La première bille (tronc brut) d’okoumé (une des essences gabonaises) est partie en 1908. Il n’est pas très performant que le même mode d’exploitation continue 102 ans après (. . . ). 50 ans après l’indépendance, le Gabon doit être autre chose qu’un simple réservoir de matières premières", a-t-il poursuivi.

Le bois, employeur n°1 du pays

Il a rappelé que la loi prévoyait normalement que 75% des grumes devaient être transformées au Gabon en 2012: "les analyses montrent que seules 25 à 35% sont transformées à deux ans de l’échéance".

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La mesure d’interdiction de l’exportation de grumes de bois, pour compter du 1er janvier 2010, avait surpris le secteur. Elle vise notamment à exporter des produits finis et semi-finis à forte valeur ajoutée.

Le bois, qui pèse pour 6% du produit intérieur brut (PIB) hors pétrole, est le principal employeur privé au Gabon, avec environ 15. 000 emplois directs et 5. 000 emplois indirects, selon le ministère de Eaux et forêts lundi. D’autres estimations font état de 30. 000 emplois indirects.

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Selon les Eaux et forêts, la forêt occupe 22 millions d’hectares (80% du territoire). Le bois en pied est estimé à 2,6 milliards de mètres cubes dont 1,5 sont commercialisables.

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