Violences à Kidal : le Mali entre « en guerre contre les terroristes »

Le Mali va mener une guerre sans merci aux terroristes ayant affronté samedi son armée à Kidal (extrême nord-est), combats ayant fait officiellement 36 morts dont huit soldats, a déclaré dimanche son Premier ministre Moussa Mara, en visite dans le Nord.

Le Premier ministre malien, Moussa Mara, le 29 avril 2014. © AFP

Le Premier ministre malien, Moussa Mara, le 29 avril 2014. © AFP

Publié le 18 mai 2014 Lecture : 2 minutes.

"Les terroristes ont déclaré la guerre au Mali, le Mali est donc en guerre contre ces terroristes. Nous allons mobiliser les moyens pour faire cette guerre, a dit Moussa Mara, joint par téléphone à Gao (nord-est), où il s’est rendu dimanche par hélicoptère en provenance de Kidal, chef-lieu de région à plus de 340 km au nord de Gao.

À la question de savoir s’il parlait des rebelles touaregs, mis en cause par son ministre de la Défense, Moussa Mara a répondu : "Quand quelqu’un attaque la République, c’est un terroriste, quelles que soient son origine, son appartenance à un terroir. Nous allons donc mener une guerre sans merci à ces terroristes". Il n’a pas fourni d’autres détails.

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Huit soldats maliens tués et des fonctionnaires enlevés

Dans un communiqué diffusé peu auparavant, le ministre malien de la Défense Soumeylou Boubèye Maïga a affirmé que les soldats maliens avaient affronté samedi à Kidal le MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad) appuyé par des éléments des groupes terroristes non identifiés. "Au cours des affrontements, les forces armées maliennes ont enregistré huit morts et 25 blessés, tandis que 28 morts et 62 blessés ont été dénombrés du côté des agresseurs, a-t-il indiqué. Nos forces ont repris le contrôle de tous les bâtiments administratifs à l’exception, pour le moment, du gouvernorat, où le MNLA et les terroristes détiennent une trentaine de fonctionnaires en otages."

Samedi, une source militaire avait fait état d’un soldat ayant succombé à ses blessures, tandis que le MNLA avait affirmé avoir tué quatre militaires et déplorer un blessé dans ses rangs. Dimanche matin, un responsable au gouvernorat de Kidal avait déclaré à l’AFP : "Une trentaine d’agents sont portés disparus depuis hier (samedi). Nous ne connaissons pas leur sort. Il avait indiqué que les agents portés disparus comprennent des civils et des militaires."

Le Premier ministre Moussa Mara s’est rendu samedi à Kidal dans le cadre d’une tournée dans le nord du Mali, sa première depuis sa prise de fonction début avril. Il s’était rendu vendredi à Tombouctou, et se trouvait dimanche à Gao. Le calme est revenu à Kidal dans la nuit de samedi à dimanche, selon un responsable local de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma).

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Les régions de Kidal, Gao et Tombouctou ont été occupées pendant près de dix mois entre 2012 et 2013 par des groupes armés incluant des islamistes liés à Al-Qaïda. Les islamistes ont été chassés des grandes villes par l’opération militaire internationale déclenchée en janvier 2013 à l’initiative de la France. Ils ont été affaiblis mais demeurent présents dans le Nord, y commettant régulièrement des attaques meurtrières. Et l’Etat malien n’a jamais repris véritablement le contrôle de Kidal et de sa région.

(AFP)

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