Du British Somaliland à l’indépendance

Publié le 24 mai 2004 Lecture : 2 minutes.

1884. Les troupes britanniques investissent ce territoire peuplé de nomades vivant sous la seule autorité du système des sultans, et où la notion d’État n’existe pas. La gestion indirecte (indirect rule) britannique permettra la survie du système traditionnel de représentation politique.
26 juin 1960. Indépendance du British Somaliland.
1er juillet 1960. Union avec le territoire somalien anciennement colonisé par l’Italie. Création de la république de Somalie.
Décembre 1961. Une tentative sécessionniste est tuée dans l’oeuf par les troupes de Mogadiscio.
1971. Adoption de l’alphabet latin pour l’écriture de la langue somali.
1979. Début du soulèvement somalilandais contre le pouvoir dictatorial de Siad Barré.
1982. Création à Londres du Mouvement national somalilandais (MNS) et lancement de la guérilla. Le MNS est composé essentiellement d’Issaks, ethnie majoritaire (80 % de la population). Les trois minorités qui composent le reste de la population, les Gadaboursis, les Dolbahantes et les Warsangelis ne rejoignent pas les indépendantistes. Le MNS a la particularité, notable pour un mouvement de guérilla, d’être démocratique. En dix ans, il connaîtra cinq présidents, tous élus, les sortants poursuivant la lutte sous le commandement de leur successeur.
1988. Le MNS prend le contrôle d’Hargeisa. Le bombardement la ville par Siad Barré fait 50 000 morts et 250 000 réfugiés.
Janvier 1991. Chute du régime de Siad Barré.
Février 1991. Un shir (conseil) réunit à Berbera les 28 sultans et des dizaines de chefs de clans et de sous-clans issaks du Somaliland. Le shir accorde le « pardon » aux ethnies minoritaires qui avaient refusé la lutte armée contre le pouvoir central de Mogadiscio.
Mai 1991. Un nouveau shir se tient à Burao. Il prononce solennellement la dissolution de l’Union avec la Somalia italiana et proclame l’indépendance du Somaliland.
1994-1996. Période trouble et apparition de rivalités entre sous-clans issaks pour le contrôle de la rente du port de Berbera. Tous les différends sont aplanis par les elders, les sultans et sages des grandes tribus.
1997. Adoption d’une Constitution instaurant un système présidentiel avec Parlement bicaméral. Le président est élu par le Parlement.
2002. Décès du président Mohamed Ibrahim Egal. Il est remplacé par son adjoint Dahir Riyale Kahin, issu de la minorité gadaboursi.
Avril 2003. Kahin remporte les premières élections présidentielles pluralistes.

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