Paul Dechamps : « La meilleure publicité est le bouche à oreille »

Le Lycée Molière, crée à Bruxelles par Paul Dechamps, accueille les enfants des plus grandes familles francophones du continent.

Publié le 22 janvier 2013 Lecture : 1 minute.

Afrique : très chères études
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Afrique : très chères études

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Jeune Afrique : Pourquoi avoir créé le Lycée Molière ?

Paul Dechamps : À la fin de mes études, en 1956, j’ai eu d’abord l’idée d’ouvrir « l’école des devoirs », qui existe toujours et qui permet aux parents de faire suivre leurs enfants le soir. Deux années plus tard, j’ai fondé le Lycée Molière.

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Quelle place l’Afrique occupe-t-elle à Molière ?

Les Africains représentent une proportion d’à peu près 20 % sur une moyenne de 110 à 120 élèves. Ils cohabitent avec des Ukrainiens, des Russes, etc. En tant qu’ex-colonie belge, le Congo nous a naturellement toujours fourni beaucoup d’élèves.

Avez-vous fondé votre Lycée dans le but de capter ce public ?

Non, pas spécifiquement, il est venu tout seul. La meilleure de nos publicités a été le bouche à oreille. Bruxelles étant la capitale de l’Europe, les représentations diplomatiques africaines y sont nombreuses. Les parents se rencontrent dans des réunions d’ambassade, lors de célébrations de fêtes nationales.

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Quel est le profil de vos élèves africains ?

Ils appartiennent au monde politique, diplomatique, ou encore à celui des affaires. Exemple avec la famille Kébé, extrêmement puissante à Dakar. Je m’en souviens parce que j’ai eu sept enfants d’Elhadji Babacar, le pater familias. Ils faisaient sensation lors des bals de fin d’année.

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Quels sont les autres noms qui vous reviennent ?

Celui de Kandolo, premier président congolais de la Gécamines, qui m’a confié ses deux filles. Je me rappelle aussi de la fille de Justin-Marie Bomboko, commissaire aux Affaires étrangères sous Mobutu. J’ai également eu la fille du ministre Sakombi. Elle était la seule à venir en BMW au lycée. Le nom Georges Te Litho me revient aussi. Ce neveu de Mobutu était brillant et je crois d’ailleurs qu’il a une très belle situation en Afrique du Sud. Mais étonnamment, le pays dont j’ai eu le plus d’enfants, c’est le Gabon.

Des Bongo ?

Non, mais des gens de l’entourage, c’est certain.

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Propos recueillis par Abdel Pitroipa

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