Algérie : l’année des partenariats
Trois investisseurs étrangers ont annoncé en 2010 leur entrée sur le marché, en association avec des groupes locaux. De quoi donner un nouveau souffle au secteur.
La croissance ralentit mais demeure : selon un bilan provisoire du Conseil national des assurances, le chiffre d’affaires total des assureurs en Algérie a progressé en 2010 de 6 %, contre 13 % en 2009. La taille du secteur reste cependant très modeste, à 820 millions d’euros.
Mais face à la domination quelque peu paralysante des quatre sociétés publiques (les trois géants SAA, Caar et Caat, ainsi que Cash Assurances), les lignes commencent à bouger, notamment sous l’influence des investisseurs étrangers, qui ont su utiliser intelligemment la loi leur imposant d’être minoritaires au capital d’une société nouvellement créée.
Le français Macif a ouvert le bal en signant un accord avec le numéro un algérien, la Société nationale d’assurance (SAA, 30 % de part de marché), en vue de créer une société commune dans l’assurance des personnes. Bien que ne possédant que 34 % du capital, le groupe français en aura les commandes opérationnelles. Aussitôt annoncée, cette nouvelle était suivie d’une autre : l’arrivée d’un des leaders mondiaux de l’assurance, le français Axa, en association avec la Banque extérieure d’Algérie et le Fonds national d’investissement.
Tout reste à faire dans l’assurance-vie
Les sept compagnies privées, qui se partagent un quart du chiffre d’affaires total, restent dans le jeu, notamment en matière commerciale. La première d’entre elles, la Compagnie internationale d’assurance et de réassurance, s’est associée avec le tunisien Maghrebia Vie, filiale de Generali, pour créer une société d’assurance vie commune en Algérie, baptisée Massir. Dans un marché nettement dominé par l’assurance incendie, accidents et risques divers, tout reste à faire pour développer ce produit.
La compagnie privée numéro deux a également fait parler d’elle : Alliance Assurances s’est introduit à la Bourse d’Alger fin 2010, ce qui donnera peut-être un peu de dynamisme à cette place moribonde. L’opération a été un relatif succès, auprès des particuliers en tout cas. Et donne enfin un peu de visibilité au marché algérien des assurances, qui reste largement à la traîne par rapport à ses voisins tunisien et marocain.
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