Entre le Maroc et la France, les signes de rapprochement se multiplient. Mais pour que le processus avance, une clarification française sur la question du Sahara reste indispensable.
Ces derniers mois, la diplomatie française a été mise à rude épreuve sur le continent africain. Pour Anas Abdoun, il ne reste quasiment plus rien du prestige d’antan de Paris. Un discrédit qui tient également à l’histoire coloniale du pays.
Les dossiers qui empoisonnent les relations entre Paris et Alger ou Rabat sont nombreux. Derrière les soubresauts politiques qu’ils provoquent se cache en réalité la perte d’influence économique de l’Hexagone.
Depuis 2016, deux projets de gazoducs censés relier le Nigeria à l’Europe se font face : le Trans-Saharan Gas Pipeline (TSGP), lancé par l’Algérie, et le Nigeria-Morocco Gas Pipeline (NMGP), conçu par le Maroc. Leurs retombées économiques constituent, pour ces deux pays rivaux du Maghreb, un enjeu de domination régionale.