Après l’avoir longtemps soutenu, les industriels veulent désormais la tête du Président du Conseil italien, Silvio Berlusconi. Ils ne supportent plus la dégradation de l’image de leur pays – et de leurs entreprises – à l’étranger.
Berlusconi refuse d’abandonner le pouvoir. Et pour cause : avec toutes ses casseroles judiciaires, le président du Conseil italien redoute de se retrouver derrière les barreaux. Les tractations en vue de son départ ont commencé.
Deux défaites électorales coup sur coup pour Berlusconi, trois procès mal engagés, des affidés qui paniquent, des alliés qui menacent de rompre et tentent de lui imposer leurs conditions… Les nuages s’accumulent au-dessus de la tête du Cavaliere.
Soupçonné d’avoir organisé des soirées très spéciales – et très hot – avec des jeunes femmes peu désintéressées – et pas toujours majeures -, Silvio Berlusconi se défend pied à pied. Mais l’étau judiciaire se resserre.
Non content de conduire, plutôt mal, le char de l’État, Silvio Berlusconi, 74 ans, se croit obligé de mettre dans son lit des cohortes entières de jeunes femmes peu farouches. En dehors de lui-même, qui croit-il épater ?
Lâché par ses alliés, menacé par la justice et en chute libre dans les sondages, Berlusconi peut-il, une fois encore, s’en sortir ? Au Parlement et à la Cour constitutionnelle, la journée du 14 décembre s’annonce pour lui décisive.
Le pape Benoît XVI n’a pas changé son fusil d’épaule. Il a répondu à une question qu’on ne lui avait jamais posée de façon aussi précise, estime le prélat congolais.
Pablo Berlusconi, le frère du président du Conseil italien, utilise les colonnes de son journal pour calomnier les ennemis privés comme publics du Cavaliere.
La rupture entre Silvio Berlusconi et Gianfranco Fini le président du Parlement, est une aubaine pour le très xénophobe parti d’Umberto Bossi. Dernier allié du président du Conseil, celui-ci peut d’autant plus aisément faire monter les enchères qu’il a le vent en poupe dans les sondages.
Les projets de British Petroleum en Méditerranée suscitent l’inquiétude de l’Italie, après la catastrophe écologique déclenchée par le groupe britannique aux États-Unis.
Avec la crise, la xénophobie attisée par la Ligue du Nord gagne du terrain. Et la situation des 4,6 millions d’immigrés légaux – sans parler des clandestins – devient préoccupante. Pourtant, bien peu songent à repartir.
Plus présentables que la vieille garde populiste, les nouveaux élus de la Ligue du Nord ont largement contribué à la victoire de leur allié Berlusconi aux régionales des 28 et 29 mars. Leur chef de file se nomme Luca Zaia.
Croissance en berne, PME en faillite, dérive xénophobe, scandales à répétition… En dépit de toutes les catastrophes, le président du Conseil reste très populaire. Il est vrai que la gauche est incapable de s’entendre sur quoi que ce soit.
À Rosarno, en Calabre, de très graves incidents entre immigrés et autochtones ont fait 67 blessés. Xénophobie ? Oui, mais pas seulement. Car l’ombre de la ’Ndrangheta, la mafia locale, plane sur ce drame.