La restitution des avoirs illicites du clan de l’ex-raïs, notamment à l’étranger, continue de se heurter à des problèmes d’identification, de localisation et de procédure judiciaire. À ce jour, les autorités estiment n’en avoir récupéré qu’une infime partie.
Pas de clash. Pas d’annonces à défrayer la chronique. Le 9e congrès d’Ennahdha a cependant levé le voile sur la ligne et les figures montantes du mouvement islamiste avant les élections générales prévues en 2013.
Fallait-il extrader vers la Libye Baghdadi Mahmoudi, le dernier Premier ministre de Kadhafi ? Le président tunisien Moncef Marzouki y était opposé. Le gouvernement Jebali est passé outre, et sans l’en avertir. Retour sur les dessous d’une crise politique majeure.
Vie chère, chômage, désordre, insécurité… Très préoccupante, la situation socioéconomique de la Tunisie n’en est pas pour autant désespérée. À condition que tout le monde se remette sérieusement et rapidement au travail.
Deux ministres, Ridha Saïdi et Houcine Dimassi, le gouverneur de la Banque centrale et le dirigeant du syndicat UGTT. Quatre hommes dont les décisions influenceront grandement le redressement économique du pays.
Après cinquante années de pouvoir confisqué, ce sont trois hommes qui dirigent la Tunisie. Le chef de l’État Moncef Marzouki, le Premier ministre Hamadi Jebali et le président de l’Assemblée constituante Mustapha Ben Jaafar doivent travailler ensemble.
Tirant les leçons de leur déroute électorale, les partis de l’opposition tunisienne se sont regroupés en trois blocs. Mais pour se poser en alternative à la troïka au pouvoir, ils devront se rassembler sous une seule bannière, ce qui est loin d’être acquis.
Avec son époux, Leïla Ben Ali, la première des trois reines déchues dont nous parlons dans ce dossier (avec Suzanne Moubarak et Safia Kadhafi), a régné sans partage sur la Tunisie pendant vingt-trois ans. La femme de Zine el-Abidine Ben Ali incarne les vertiges du pouvoir : ambitions démesurées, clanisme familial, enrichissement personnel… L’aveuglement de cette petite fille des quartiers pauvres aura précipité la chute du couple présidentiel, parti en exil en Arabie saoudite.
Sur la base de plusieurs auditions et témoignages d’acteurs directs, J.A. a pu reconstituer la chronologie de la fuite de l’ancien dictateur tunisien Ben Ali et des siens.
Social-démocrate réputé pour son intégrité et sa pondération, le président de la Constituante tunisienne s’explique sur l’alliance qu’il a nouée avec les islamistes et le Congrès pour la République. Et appelle la majorité comme la minorité à sortir des logiques partisanes dans l’intérêt supérieur de la révolution.
Dominé par les islamistes, le nouveau gouvernement tunisien compte vingt-neuf ministres, dont sept indépendants. Il est le résultat d’un bel exercice d’équilibrisme. Analyse.
Après l’adoption d’une petite Constitution provisoire en Tunisie et la formation du gouvernement, la coalition formée par Ennahdha, le Congrès pour la République et Ettakatol peut enfin se mettre au travail. Mais l’enchevêtrement des prérogatives pourrait lui compliquer la tâche.
Militant des droits de l’homme réputé pour son intégrité et son intransigeance, Moncef Marzouki, le nouveau président de la République, s’est engagé à veiller à la sauvegarde des libertés individuelles de tous les Tunisiens. Et promet à l’opposition, inquiète de son entente avec Ennahdha, d’ériger en règles de conduite le dialogue et la concertation.
Le 7 décembre, le vice-Premier ministre israélien, Silvan Shalom, a enjoint aux Juifs tunisiens d’émigrer dans l’État hébreu. Mais ceux-ci ne l’entendent pas forcément de cette oreille…
Avant l’élection de l’Assemblée constituante, le Premier ministre provisoire tunisien caressait l’espoir de devenir président de la République. Et n’a manifestement pas renoncé.
Rendu public le 11 novembre, le rapport de la commission d’enquête tunisienne sur la corruption dresse une longue liste d’affaires impliquant l’ex-pouvoir. Et tente de démonter les rouages d’un système d’enrichissement familial à grande échelle.
Neuf ex-hauts responsables tunisiens dont Abdallah Kallel et Mohamed Ali Ganzoui, respectivement ministre de l’Intérieur et directeur général de la Sûreté de l’État au moment des faits, ont été condamnés par un tribunal militaire à des peines allant de trois à cinq ans de prison.
Moncef Marzouki, le président pressenti, Hamadi Jebali, son futur Premier ministre, et Mustapha Ben Jaafar, qui vient d’être élu à la tête de l’Assemblée, ont déjà travaillé ensemble dans l’opposition. Comment vont-ils diriger le pays demain ?
Idéologue et président du parti tunisien islamiste Ennahdha, large vainqueur des élections du 23 octobre, le nouvel homme fort du pays savoure sa victoire après vingt-deux ans d’exil, mais se pose avant tout en rassembleur. Portrait.