Ennahdha n’ayant pas obtenu la majorité absolue, gagnants et perdants mesurent leurs forces et envisagent des alliances. Objectif : le poste de Premier ministre et de président.
Professeur à la Faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis, Kaïs Saïed est l’un des constitutionnalistes les plus chevronnés de Tunisie. Il évoque ici les premiers pas et les prérogatives de l’Assemblée nationale constituante, élue le 23 octobre. Interview.
Kamel Jendoubi a mis tout le monde d’accord en Tunisie. Personne ne conteste son intégrité et son impartialité, des qualités fondamentales pour diriger l’instance chargée d’organiser les élections à l’Assemblé constituante.
Respecter la révolution tunisienne sans tomber dans les règlements de comptes. Le Premier ministre Béji Caïd Essebsi est satisfait de son bilan. De quoi jouer les prolongations ?
Les huit partis légaux sous Ben Ali, ceux qui étaient interdits, et une centaine de nouvelles formations… De cette profusion de postulants à l’élection de l’Assemblée constituante tunisienne se dégagent six forces principales. Petit tour d’horizon.
Mohamed Nouri Jouini, ancien ministre de Ben Ali était présent avec le premier ministre tunisien lors de sa visite officielle aux États-Unis, le 9 septembre dernier.
Allemand, Michael Gahler est chef de la mission d’observation électorale de l’Union européenne pour l’élection de la Constituante tunisienne. Son équipe est composée de 150 personnes, qui commencent à se déployer en Tunisie depuis le 23 septembre.
Réputé pour son honnêteté et sa fermeté dans l’affirmation du droit, Mustapha Abdeljalil, président du Conseil national de transition (CNT) libyen, est l’une des rares personnalités nationales à bénéficier d’un large soutien de ses concitoyens pour mener le pays à bon port. Portrait.
Le président déchu Ben Ali a reçu un passeport diplomatique deux jours après sa fuite en Arabie Saoudite du ministère tunisien des Affaires étrangères. À l’époque, Kamel Morjane exerçait la fonction de chef de la diplomatie tunisienne.
La victoire acquise, le Conseil national de transition (CNT) s’efforce d’asseoir son pouvoir sur les différents groupes d’insurgés libyens. Sa feuille de route : réconciliation, stabilité et démocratie.
Retiré de la vie politique depuis les premières dérives du régime Ben Ali, le chef de file de l’opposition démocratique sous Bourguiba fait un come-back remarqué. Et assène ses vérités sur l’après-révolution.
La plupart des 200 000 « nationaux de pays tiers » arrivés de Libye ont pu être rapatriés, sauf un grand nombre de Subsahariens, qui vivotent dans un camp de réfugiés installé non loin de la frontière tunisienne.
À l’ouverture de son procès, lequel a été à nouveau reporté mardi dernier, l’ex-chef de la garde présidentielle, Ali Seriati, a livré sa version du départ de la famille Ben Ali, le 14 janvier. Mais quelles étaient vraiment les intentions d’un homme soupçonné d’avoir voulu prendre la place de son mentor ? Retour sur un épisode crucial de la révolution tunisienne.
Le Premier ministre Béji Caïd Essebsi a tranché : l’élection de l’Assemblée constituante en Tunisie n’aura pas lieu en juillet, mais le 23 octobre. Un report destiné à mieux préparer le scrutin… et un avenir plein d’incertitudes.
Tirs de roquettes et incursions de brigades loyalistes libyennes, infiltration de groupes terroristes via la frontière avec l’Algérie… La population et les forces de sécurité sont sur le qui-vive en Tunisie.
Son dernier carré de fidèles n’y croit plus. Sa fille se serait réfugiée en Algérie. Ses troupes ne contrôlent plus guère que Tripoli. L’Otan intensifie ses raids aériens. Errant de bunkers en hôpitaux, Mouammar Kadhafi vit sans doute ses derniers jours au pouvoir.
L’épouse et la fille de Kadhafi ont-elles fui en Tunisie ? Non, selon les autorités tunisiennes et libyennes. Chokri Ghanem, un cacique du régime, a-t-il fait défection ? Possible, mais pas encore officiel.
Limogé ou pas limogé ? Une chose est sûre : depuis son entrée en fonctions, en janvier, l’ex-ministre tunisien de l’Intérieur, Farhat Rajhi s’était fait beaucoup d’ennemis.
Au fil des jours, les proches de Kadhafi sont de plus en plus nombreux à prendre le large. Parmi eux, Moussa Koussa et Ali Triki, deux figures emblématiques de la Jamahiriya.
On en sait désormais un peu plus sur le rôle du « sécurocrate » de l’ancien régime tunisien dans la fuite du président déchu et dans les violences qui ont secoué le pays.
En optant pour l’élection d’une Constituante, le président par intérim et le gouvernement tunisien provisoire enterrent de facto la Constitution de 1959. Et scellent la fin de l’ancien régime.
Abdelwahab Abdallah, Abdallah Kallel et Abdelaziz Ben Dhia, trois « mauvais génies » de Zine el-Abidine Ben Ali, le président tunisien déchu, ont été arrêtés le 9 mars, en fin de journée, et vont comparaître devant un juge d’instruction.
Réputé pour son art du compromis et son indépendance d’esprit, l’ancien ministre des Affaires étrangères de Habib Bourguiba hérite de la délicate mission de conduire la transition.