Pas sûr que la Coupe du monde suffise à faire repartir le Brésil sur le chemin de la croissance. Les habitants, eux, ne cachent pas leur pessimisme. Carlos Quenan, professeur à l’université de Paris-3 et vice-président de l’Institut des Amériques, basé à Paris, répond aux questions de « Jeune Afrique »
Côté face, une croissance soutenue, une inflation et une dette faibles, des finances publiques en ordre. Côté pile, un système fiscal inefficace et une corruption endémique.
La gifle infligée le 25 mai aux partis de gouvernement par le succès électoral des partis populistes et xénophobes – qui ont plus que doublé le nombre de leurs élus au Parlement de Strasbourg -, et notamment la spectaculaire percée du Front national, devenu le premier parti eurosceptique de France, suscite beaucoup de questions. Sans prétendre à l’exhaustivité, Jeune Afrique a choisi de répondre à quatre d’entre elles.
La directrice générale du Fonds monétaire international évoque l’action de son organisation en Afrique. À des années-lumière des terribles politiques d’ajustement structurel des années 1990 !
Douane, commerce, transports, banques… Dans tous ces secteurs, selon le FMI, l’Union n’existe en grande partie que sur le papier. Pour améliorer leurs résultats, les huit de l’Union économique et monétaire ouest-africaine vont devoir apprendre à jouer collectif.
En 2013, la croissance économique du Mali n’a atteint que 1,7 %. Pour relancer la machine, le Fonds monétaire international conseille vivement aux autorités de remettre à plat la fiscalité et les tarifs de l’électricité.
Alain et Nicolas sont dans le bateau qui, si le temps reste au beau, conduira l’un des deux à l’Élysée. Longtemps mal-aimé, le premier est aujourd’hui l’homme politique préféré des Français. Le second conserve les faveurs des sympathisants UMP. Et si leur duel était arbitré par… un juge d’instruction ?
La déroute socialiste aux municipales a convaincu François Hollande de nommer d’urgence un nouveau Premier ministre. Avec pour mission de redonner le moral aux électeurs avant la fin du quinquennat. Pas vraiment une partie de plaisir !
Vladimir Poutine alterne menaces et gestes d’apaisement à l’égard de ses voisins du Sud. Ni lui ni les Occidentaux n’ayant intérêt à un affrontement, on peut espérer que la diplomatie finira par prévaloir.
Entre l’Ouest, favorable à l’UE, et le reste du pays, majoritairement russophile et russophone, une cohabitation est-elle encore possible ? Question inévitable après la chute du président Viktor Ianoukovitch. Et ce n’est pas la seule.
Déconfiture monétaire, asthénie boursière, fuite des capitaux… En Chine comme en Argentine, en Afrique du Sud ou en Turquie, les économies toussent. Et c’est la planète entière qui s’enrhume.
Enclavé, longtemps considéré comme le petit poucet de la région, le Burkina Faso affiche de tels progrès qu’il rivalise avec la Côte d’Ivoire et le Sénégal. Reste à ne pas tout miser sur les mines.
Le 9 février, les électeurs ont décidé de mettre fin à la libre circulation des étrangers et d’instituer un système de quotas. Premières victimes : les Allemands, les Français, les Italiens et les Portugais. La réplique de l’UE s’annonce virulente.
Les prévisions du FMI pour 2014 sont formelles : l’Afrique est en forme. La preuve ? Elle dépasse les tortues européennes et talonne les dragons asiatiques.
Après avoir connu une longue déshérence, la filière cacao en Côte d’Ivoire se restructure. Distribution de meilleurs revenus aux paysans, amélioration de la qualité des fèves… Les progrès sont déjà sensibles.
Le pape François est immensément populaire, François Hollande beaucoup moins. Leur récent entretien romain peut-il contribuer à la réconciliation entre le président et des catholiques choqués par les réformes sociétales en cours ? Il n’est pas interdit d’en douter.
Inflation, chômage, finances publiques… Augustin Matata Ponyo, le Premier ministre congolais n’a pas de recette magique, mais la cure d’assainissement qu’il a prescrite à la RD Congo commence à porter ses fruits.
De Rome à Helsinki et de Budapest à Londres, une vague d’euroscepticisme balaie le Vieux Continent, soutenue par une nébuleuse de partis allant de l’extrême droite à l’extrême gauche. Mais son hétérogénéité même en atténue la force.
Les révélations parues dans une trentaine de journaux depuis le 22 janvier démontrent que 22 000 « princes rouges », domiciliés en Chine ou à Hongkong, possèdent un compte dans un paradis fiscal. 120 milliards de dollars seraient ainsi sortis de Chine depuis le milieu des années 1980.
L’accord conclu à l’OMC par 159 États met fin à une série d’échecs dans les négociations sur la libéralisation du commerce mondial. Mais le texte, peu ambitieux, élude des questions cruciales pour l’Afrique.
Pour Michel Roussin, ancien ministre français de la Coopération et actuel Conseiller du président d’EDF, les relations d’affaires sont désormais « sans complexe ».
Pascal Canfin, ministre délégué chargé du Développement, a présenté en conseil des ministres le mercredi 11 décembre un projet de loi portant sur la politique de développement de la France. Objectif : en finir avec « la Françafrique ».
Matraquage fiscal, chômage massif, fermeture d’entreprises… La situation économique n’est pas bonne et la politique du gouvernement passe mal dans l’opinion. Cela suffit-il à expliquer l’incroyable sinistrose ambiante ?
Forte d’une popularité qui n’en finit pas de croître, la présidente frontiste, Marine Le Pen, poursuit sa stratégie de séduction. Fini le temps des frasques du père, le parti entend désormais se parer d’un vernis de respectabilité.
Bénéficiant d’excellents résultats économiques, la Mauritanie jouit de la confiance des institutions internationales. Seul hic : des inégalités sociales persistantes.
En dix ans, la rémunération nominale moyenne a été multipliée par 3. Avec les conséquences que l’on imagine sur la compétitivité des entreprises et le volume des exportations. L’Afrique peut-elle en tirer profit ?