Alors que les tensions montent dans le Golfe, Jeune Afrique vous présente les acteurs qui tentent d’apaiser la situation et ceux qui soufflent sur les braises.
Le chef de l’État Abdelkader Bensalah a réaffirmé à plusieurs reprises que l’élection présidentielle se tiendrait bien le 4 juillet, et le chef d’état-major Ahmed Gaïd Salah a lui-même appelé à la tenue du scrutin. Alors que la rue et l’opposition demandent un report, aucun dossier de candidature n’avait été déposé devant le Conseil constitutionnel, à deux jours de la date butoir.
Ahmed Gaïd Salah s’est à nouveau exprimé lors de sa visite à Ouargla, dans la quatrième région militaire. Le général a affirmé vouloir « accélérer la création d’une instance indépendante pour l’organisation des élections », tout en s’inquiétant de « la persistance de la crise ».
Depuis la démission de l’ex-président Bouteflika, le chef d’état-major Ahmed Gaïd Salah mène une vaste purge contre des personnalités accusées de « complot contre l’autorité de l’État ». L’accusation se fonde principalement sur des contacts avec les réseaux de Saïd Bouteflika. Mais qui a rencontré qui ?
La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a avoué avoir pris part à une « réunion consultative » avec Saïd Bouteflika, le frère cadet de l’ex-président, en présence du général Toufik, mais nie toute implication dans le « complot » dont ces derniers sont accusés.
L’ingérence croissante du commandement militaire dans les affaires politiques et judiciaires et dans la conduite de la transition rencontre une forte opposition populaire. Le mouvement de protestation, loin de s’essouffler, réclame régulièrement le départ des responsables mais aussi de l’état-major de l’armée. État des lieux.
Si certains la considéraient vaincue en Libye après sa défaite à Syrte en 2016, l’organisation État islamique (EI) s’est en réalité réfugiée dans le sud du pays et réorganisée en plus petits groupes pour mener une guerre de guérilla. Ses attaques se sont multipliées depuis le début de l’offensive du général Haftar dans l’ouest du pays. Analyse.
Alors que le chef d’état-major Ahmed Gaïd Salah dénonce depuis plusieurs semaines des « tentatives de déstabilisation étrangères », le gouvernement français reste discret au sujet de la transition algérienne. Mais l’idée d’une ingérence de la part de l’ancienne puissance coloniale revient régulièrement dans le débat.
Interpellé la semaine dernière, Hamid Melzi a été entendu par la justice et placé mardi sous mandat de dépôt. Avant d’être limogé en avril, ce proche du général Toufik était à la tête de l’entreprise Sahel, en charge de la gestion des résidences d’État, et de la Société d’investissement hôtelière (SIH).
Le frère cadet de l’ex-président Bouteflika, ainsi que les généraux Toufik et Tartag, ont été placés sous mandat de dépôt ce week-end par le tribunal militaire de Blida pour « atteinte à l’autorité de l’armée » et « complot contre l’autorité de l’État ». Ils seront jugés devant cette juridiction, en vertu de l’article 25 du Code de justice militaire.
Le rapport d’avril 2019 de l’institut de recherche Egmont compare les stratégies mises en place par les autorités de Tunisie, d’Égypte et du Maroc pour faire face au retour des jihadistes partis à l’étranger. Si la réponse dans ce dernier pays est plus globale, celle des deux premiers est trop axée sur la sécurité, selon le coordinateur de l’étude.
Mohamed Djemai a été élu mardi 30 avril au poste de secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), lors d’une session extraordinaire du 10e congrès du comité central. Une issue loin de faire l’unanimité dans les rangs du vieux parti.
Pour la Fête du travail, la Confédération des syndicats autonomes (CSA) a appelé à une grande marche dans la capitale. Une occasion aussi pour les dissidents de la centrale UGTA de continuer à réclamer le départ de leur secrétaire général Abdelmajid Sidi Saïd, et de réaffirmer leur adhésion au mouvement populaire qui secoue l’Algérie depuis deux mois et demi.
Le premier sommet intergouvernemental entre les deux pays a eu lieu ce 30 avril à Tunis. L’occasion d’enraciner l’accord de coopération stratégique conclu entre les deux pays en 2012. Au cœur des discussions : la coopération énergétique, avec la signature d’un accord pour le nouveau « pont électrique » entre la Tunisie et la Sicile.
Exilé à Paris depuis 1991, l’écrivain et dramaturge Aziz Chouaki s’est éteint le 16 avril à l’âge de 67 ans. Il laisse derrière lui une importante production artistique, avec en toile de fond l’Algérie, son pays d’origine.
Consécutives à l’opération militaire lancée début avril par le maréchal Khalifa Haftar pour prendre Tripoli, les violences en Libye commencent à engendrer des déplacements internes de population, et augmentent les passages au poste-frontière avec la Tunisie voisine, qui craint un afflux d’immigrés similaire à celui de 2011.
Le ministre de l’Intérieur du gouvernement de Fayez-al-Sarraj a accusé la France d’appuyer le maréchal Haftar dans son avancée vers Tripoli, et décidé de suspendre toute relation avec l’Hexagone. Si un appui militaire direct est peu probable, le « silence complice » de Paris permet au maréchal de s’arroger une place diplomatique importante, estime le spécialiste Jalel Harchaoui.
La rente associée à l’exploitation des hydrocarbures reste la principale source de revenu pour de nombreux pays arabo-musulmans. Si cette ressource est précieuse, elle n’est pas illimitée, et préparer l’après-pétrole s’impose comme une nécessité. La chercheuse Nassima Ouhab-Alathamneh décrypte les enjeux de cette urgente diversification.
Les députés égyptiens ont adopté mardi un projet controversé d’amendements qui permettra à Abdel Fattah al-Sissi de prolonger son actuel mandat jusqu’en 2024, et sa présidence jusqu’en 2030. Lors d’une conférence de presse organisée à Paris, plusieurs ONG, dont le Forum égyptien des droits de l’homme, ont condamné l’initiative.
Alors que les combats font rage à Tripoli, les témoignages se multiplient sur les exactions commises dans cette ville, longtemps opposée à Khalifa Haftar. Le maréchal s’en défend en affirmant avoir « libéré Derna, ville chère à tous les Libyens » et « dernier bastion de l’organisation al-Qaïda ». Décryptage.
Après un coude-à-coude jusqu’à la dernière minute entre les deux candidats rivaux, Benny Gantz (centre) a reconnu sa défaite face au vétéran Benyamin Netanyahou, qui se dirige ainsi vers un cinquième mandat. Ofer Zalzberg, analyste politique à l’International Crisis Group, revient sur la « droitisation » du débat politique en Israël.
Renouvelée année après année, la mission d’appui des Nations unies en Libye tente d’assurer une médiation impartiale, huit ans après le début de la guerre civile en 2011. Aujourd’hui, alors que les combats armés reprennent, elle doit faire face à de multiples ingérences étrangères et à l’urgence de construire un sentiment d’appartenance nationale.
La situation reste tendue dans l’ouest libyen, après que les deux parties ont ignoré l’appel de l’ONU à une trêve humanitaire. Beshir Alzawawi, chercheur et spécialiste de la Libye basé au Royaume-Uni, analyse la différence entre la situation sur le terrain et la « propagande » du maréchal Haftar, dont l’alliance avec les salafistes makhdalistes interroge.
Les élections législatives anticipées en Israël auront lieu mardi 9 avril, après une violente campagne bousculée par le blocus de la bande de Gaza et les affaires de corruption du Premier ministre Benyamin Netanyahou.
Des nombreuses questions concernant l’avenir du pays en proie au chaos restent pour le moment sans réponse. Tarek Megerisi, chercheur sur la Libye au Conseil européen pour les relations internationales, décrypte la situation de ces dernières heures.
Les forces du maréchal Haftar, ordonnées « d’avancer et d’entrer » dans Tripoli, se trouvent désormais à 17 kilomètres de la capitale libyenne. Plusieurs membres du Conseil présidentiel du gouvernement de Tripoli auraient quitté la capitale. Une réunion d’urgence devrait se tenir ce vendredi.
Après l’offensive de l’Armée nationale libyenne (ANL) dans la nuit de mercredi à jeudi, réactions et contre-mesures se sont multipliées. Le maréchal Haftar a finalement ordonné à ses troupes « d’avancer et d’entrer » dans Tripoli.
Depuis la démission du président algérien Abdelaziz Bouteflika, dans la soirée du 2 avril, les réactions à l’international se font attendre. Si la France, les États-Unis et la Russie se sont empressés de réagir, les pays arabes affichent, eux, une grande discrétion.
L’avancée de l’Armée nationale libyenne vers Tripoli, dans la nuit de mercredi à jeudi, fait craindre une escalade militaire. La conférence nationale de Ghadamès, qui devait se tenir mi-avril, semble compromise.