Le leader de l’ex-junte malienne, le capitaine Amadou Haya Sanogo, a pris tout le monde de court. Lundi 14 mai, il a annoncé la tenue de la Convention nationale avant le 22 mai, date butoir de l’intérim du président Dioncounda Traoré. Objectif : empêcher que ce dernier soit maintenu dans ses fonctions pour l’année de transition. Et cela malgré les recommandations de la Commission des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et des États-Unis…
À la tête des commandos parachutistes Bérets rouges de la garde présidentielle, Abidine Guindo a tenté le tout pour le tout en attaquant frontalement les militaires putschistes qui ont renversé le président ATT, le 22 mars. Les raisons de son passage à l’acte restent obscures.
Les 26 et 27 avril, la Cedeao a tenu un sommet à Abidjan pour apporter des solutions aux crises malienne et bissau-guinéenne. À l’issue du sommet, l’organisation ouest-africaine a annoncé qu’elle avait fixé à 12 mois la période de transition au Mali. Elle a également annoncé que le président par intérim, Dioncounda Traoré, serait le président de transition. Une nouvelle qui a eu l’effet d’une bombe au sein de la junte malienne.
Soucieux de combler son déficit de relations publiques par rapport au MNLA, Iyad Ag Ghali a mis en place une petite cellule chargée de recueillir toutes les questions de la presse et de les lui soumettre. Le leader d’Ansar dine ne parle pas directement mais transmet ses réponses en arabe et met en garde son intermédiaire-interprète contre toute déformation de ses propos. Jeune Afrique en a profité pour vous, en exclusivité.
Trois mois avant la présidentielle au Mali, la résurgence de la rébellion touarègue bouleverse la précampagne. Jusqu’à remettre en cause la tenue du scrutin ?
Amadou Toumani Touré lance le PSPSDN, un vaste programme de développement et de sécurisation du nord du Mali voué à la reconquête de territoires trop longtemps abandonnés par l’État. Objectif : lutter contre l’implantation des djihadistes d’Aqmi.
Né en 1961, le Bembeya Jazz National est le vétéran guinéen des orchestres ouest-africains. Aujourd’hui encore, avec une formation rajeunie, son répertoire, synthèse des styles afro-cubain et mandingue, et son niveau instrumental restent inégalés.
Tout un symbole. Le 3 avril, c’est une femme qu’Amadou Toumani Touré a nommée à la tête du gouvernement malien. Mariam Kaidama Cissé succède à Modibo Sidibé, démissionnaire.
Écarté des affaires pendant de nombreuses années, l’ancien ministre de la Défense Soumeylou Boubèye Maïga effectue un retour percutant aux Affaires étrangères. Sa mission : marquer des points dans la lutte antiterroriste au niveau international.
Le président malien Amadou Toumani Touré a pris encore une fois tout le monde de court en nommant la première femme chef de gouvernement de l’histoire du Mali. Outre les nombreux défis de la fin du second mandat d’ATT, Mariam Kaidama Cissé, une haut fonctionnaire déjà ministre à deux reprises, aura fort à faire dans un pays où l’autorité féminine peine à s’inscrire dans la sphère publique.
D’abord attribuée aux Touaregs, l’attaque d’une caserne militaire au Mali, le 22 mars dernier, serait le fait de membres de la communauté peule. L’armée a procédé à une dizaine d’arrestations.
Attendu depuis plusieurs mois, un vaste remaniement gouvernemental est à l’œuvre au Mali. Le président Amadou Toumani Touré a annoncé ce matin aux membres du gouvernement qu’ils étaient remerciés.
Comment Senoun Bechir, le Tunisien accusé d’avoir perpetré un attentat devant l’ambassade de France à Bamako, s’est-il fait la belle ? Même si le fugitif a été repris, l’apparente facilité de son évasion pose problème aux autorités. Et ressemble à une humiliation pour le président malien Amadou Toumani Touré.
L’auteur de l’attentat contre l’ambassade de France à Bamako de début janvier, le jeune Tunisien Senoun Bechir, a été arrêté à Gao (nord du Mali) ce mercredi. Interpelé une première fois peu après les faits, il était parvenu à s’enfuir lundi.
Des câbles diplomatiques publiés par wikiLeaks ont fait resurgir une affaire de drogue que le Mali aurait préféré oublier : le « Boeing de la coke », cet avion chargé de drogue qui s’est écrasé dans des circonstances troubles dans le nord-est du pays il y a plus d’un an.
Quelles sont les raisons qui ont poussé un jeune Tunisien de 24 ans, Senoun Bechir, à commettre un attentat contre l’ambassade de France à Bamako ? Pour l’heure, l’interrogatoire du jeune homme laisse perplexe les enquêteurs.
Après le scrutin présidentiel en Guinée, Sékouba Konaté, critiqué, a envisagé de se retirer du pouvoir. C’est son homologue malien qui l’a convaincu de rester, pour la stabilité de la transition.
Le chef de la junte veut des élections au plus tôt, tout comme la communauté internationale. Les retards, s’il y en avait, seraient d’ordre technique maintenant. Et les candidats, eux, battent déjà campagne.
Ceux qui militent pour un retour en Guinée – et aux affaires – du capitaine Moussa Dadis Camara ne sont pas nombreux. Mais ils essaient de faire jouer leur pouvoir de nuisance pour soutirer des fonds au pays. Par l’intermédiaire de leur chef.
Depuis son départ forcé du pouvoir – après une tentative d’assassinat manquée contre lui – l’ex-numéro un du régime guinéen ne pense qu’à rentrer à Conakry.
Le président par intérim de la Guinée nous a rendu visite à Paris. Il était venu s’entretenir avec des personnalités françaises au plus haut niveau, avant de s’envoler pour une visite officielle en Côte d’Ivoire. Rencontre avec un « président-général » impatient de rendre le pouvoir aux civils.
Contrairement à son prédécesseur, le chef de la junte ne gouverne pas. Il a laissé la transition aux civils pour mieux se charger des militaires et des relations extérieures, avec le soutien de la communauté internationale.
La libération du Français Pierre Camatte, enlevé au Mali et retenu par Al-Qaïda au Maghreb islamique, était conditionnée à la libération de quatre « militants » islamistes. Bamako a plié, ravivant les tensions avec l’Algérie et la Mauritanie qui jugent impardonnable la clémence de la justice malienne.
Deux émissaires du président malien d’Amadou Toumani Touré auprès de la nébuleuse salafiste Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) ont joué un rôle central dans la libération de l’otage français Pierre Camatte, le 23 février.