Non, « l’ordre constitutionnel n’a pas été rompu » au Mali. C’est le leitmotiv des militaires du Comité national pour le salut du peuple (CNSP) qui ont pris le pouvoir à Bamako, dont le porte-parole a accordé un entretien à Jeune Afrique.
Ibrahim Boubacar Keïta a démissionné, dans la nuit du 18 au 19 août, après avoir été arrêté par des mutins au terme d’une journée de tensions qui avait démarré par une mutinerie au camp de Soundiata-Keïta, à 15 km de Bamako. Retour sur les événements qui ont conduit à la chute du président malien.
Des hommes de la Force spéciale antiterroriste (Forsat) ont été déployés face aux manifestants à Bamako lors des affrontements qui ont fait au moins 12 morts et 164 blessés. Qui en a donné l’ordre ? La polémique monte au Mali.
Après deux jours de vives tensions à Bamako, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a annoncé samedi une « dissolution de fait » de la Cour constitutionnelle.
Bamako a, une nouvelle fois, été le théâtre d’une démonstration de force de la coalition qui réclame la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta. Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont répondu à l’appel de l’imam Dicko et des leaders du Mouvement du 5 juin.
Alors que le pays faisait jusqu’à présent figure d’exception, le Mali vient officiellement d’annoncer ses deux premiers cas de coronavirus. Si les spécialistes craignent que la menace ait été sous-évaluée et que le pays ne soit pas prêt à faire face à une propagation du virus, les autorités, elles, ont décidé de maintenir les législatives.
Les conditions imposées par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) comme préalable à tout dialogue avec Bamako semblent inacceptables pour les autorités maliennes, comme pour leurs partenaires étrangers. Certains acteurs locaux veulent pourtant croire qu’un retrait militaire de la France et de l’ONU est envisageable.
Le contingent de 600 soldats maliens de l’armée reconstituée est arrivé ce 13 février à Kidal, bastion de la rébellion touarègue. Qui le compose et quel sera son rôle ? Décryptage.
La justice malienne a ordonné mardi 28 janvier la remise en liberté provisoire d’Amadou Haya Sanogo et de ses coaccusés, en attente depuis près de sept ans d’un jugement dans l’affaire « des bérets rouges », du nom des 21 hommes retrouvés morts dans une fosse commune près de Bamako.
Dans le nord du Mali, Kidal jouit d’une autonomie de fait. Sous l’emprise des ex-rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), la ville, tout comme de larges portions du nord pays, échappe au contrôle de l’État malien.
L’arrestation puis le placement sous contrôle judiciaire pour « complicité avec les terroristes » du célèbre avocat malien Hassan Barry a suscité une vive polémique dans le pays. Au cœur du dossier, des « négociations » ouvertes par Bamako avec Amadou Koufa, le chef de la Katiba Macina.
Après l’instauration par le gouvernement d’une circulation alternée qui a bouleversé les itinéraires de bus, un projet de cartographie participative vise à les répertorier pour faciliter les déplacements.
L’euphorie qu’avait provoqué l’arrivée des troupes françaises au Mali en 2013 a laissé place à un sentiment anti-français de plus en plus fort au sein d’une partie de la population, lassée par une guerre qui s’éternise.
Le puissant maire de Bamako, Adama Sangaré, a été placé sous mandat de dépôt, mardi soir, après avoir été est entendu par le pôle économique et financier du tribunal de grande instance de la Commune III du district de Bamako dans le cadre d’une enquête sur la gestion d’un contrat d’éclairage de la ville lors du cinquantenaire de l’indépendance du Mali en 2010.
De l’agroalimentaire à la finance en passant par la distribution, depuis Dakar, Bamako, Lomé ou Abidjan, des femmes et des hommes d’affaires ont fait le pari de développer les activités de leurs groupes dans d’autres pays de la sous-région. Portraits.
Bakary Togola est en détention préventive depuis le 13 septembre dans le cadre d’une enquête portant sur le détournement de près de 10 milliards de francs CFA. Cet homme d’origine paysanne, devenu incontournable dans le secteur du coton malien, est accusé d’être au centre d’un système de corruption dont les ramifications pourraient s’étendre au monde politique.
La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) a annoncé mardi se retirer du « dialogue national inclusif ». Pour justifier ce retrait, Moussa Ag Attaher, le porte-parole des ex-rebelles, accuse le président malien de vouloir « revoir certaines dispositions de l’accord de paix » d’Alger, dont le groupe est signataire.
La ville aux 333 Saints est, à nouveau, dans la tourmente. Des violences intercommunautaires meurtrières ont éclaté jeudi et l’arrivée de groupes armés aux abords de Tombouctou fait craindre une escalade. Une montée des tensions que les habitants avaient vu venir depuis plusieurs mois.
Après l’annulation de la réunion du comité de suivi de l’application de l’accord de paix, à la demande du gouvernement malien, les ex-rebelles ne décolèrent pas et conditionnent désormais leur participation à la tenue d’une réunion avec le gouvernement. Un casse-tête pour la médiation internationale.
En essayant de contenter les jeunes protestataires de Kati, qui avaient coupé la route reliant Bamako à Dakar pour exiger la réfection des voies, le Premier ministre Boubou Cissé a déclenché l’ire des populations dans le Nord, où les manifestations se multiplient avec des revendications similaires, de Tombouctou à Ménaka en passant par Gao.
En dépit de conditions sécuritaires difficiles, l’économie malienne a obtenu des résultats raisonnables selon le FMI qui approuve un nouvel accord pour appuyer la création d’emplois, la diversification de l’économie et renforcer la résilience,
Nommé fin juin gouverneur de Mopti, le général Abdoulaye Cissé parviendra-t-il à débarrasser le centre du Mali des groupes armés et à y maintenir la paix ? Accusé d’exactions dans le Nord dans les années 1990, il s’en défend et fait valoir son expérience militaire.
Six ans après l’assassinat de Ghislaine Dupont et Claude Verlon au Mali, une enquête de RFI révèle que les forces spéciales françaises auraient pourchassé leurs ravisseurs. Si l’armée française n’a pas commenté ces révélations qui contredisent la version officielle, une source à la Minusma en confirme certaines.
L’image a choqué, au Mali. Mercredi, des manifestants ont brûlé le drapeau national à Kidal. Un énième épisode dans le bras de fer que se livrent le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) et le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), pourtant tous deux signataires de l’accord de paix.
Le Conseil de sécurité de l’ONU a approuvé les sanctions contre cinq Maliens, tous des membres importants de groupes armés du Nord. Accusés notamment d’entrave à l’application de l’accord de paix, de trafic de drogue et d’armes, ils sont désormais interdits de voyager à l’extérieur du Mali.
Pas une semaine ne passe sans que le centre du Mali ne soit le théâtre d’un nouveau massacre de civils. À chaque fois, les témoins dressent le même constat : l’armée censée repousser les assaillants n’arrive qu’après le départ de ces derniers.
Comment les relations entre les communautés peule et dogon se sont-elles dégradées au point d’atteindre le niveau de violence qui sévit depuis plusieurs mois dans le centre du Mali ? Reportage dans le cercle de Koro, où les villages jadis frères de Yourou et Sabéré-Dara se livrent désormais une guerre ouverte meurtrière, malgré les tentatives de réconciliation menées sous l’égide de la Minusma.
Après plusieurs mois d’investigations, la mission de l’ONU au Mali a rendu public son rapport d’enquête sur l’attaque de Koulogon, qui a fait 39 civils tués, tous peuls, le 1er janvier. Si le rapport pointe du doigt les chasseurs traditionnels dozos, les familles des victimes se disent inquiètes de les voir un jour jugés.
Entre 2017 et 2018, le nombre de plaintes mettant en cause des agents publics reçues par le médiateur de la République ont augmenté de 56,5 %. C’est ce que révèle le rapport annuel qui doit être dévoilé ce jeudi, et dont Jeune Afrique a obtenu copie.