Peu avant sa nomination au poste de nouveau ministre malien chargé des Réformes institutionnelles, Amadou Thiam présidait encore l’ADP-Maliba, parti arrivé troisième à la dernière présidentielle. Au gouvernement, le ministre âgé de 35 ans hérite du brûlant dossier de la révision de la Constitution, un pilier important de la mise en œuvre de l’accord de paix. Portrait en cinq points.
Après cinq mois de grève, les enseignants ont accepté de reprendre les cours, lundi, après être parvenu à s’entendre avec le gouvernement. Que contient exactement l’accord de conciliation, obtenu après des négociations tendues, et revendiqué comme une victoire par les syndicats ?
Alors que l’accord de paix tarde à être appliqué, des initiatives locales se lancent dans le nord du pays où anciens jihadistes et représentants de l’administration malienne et de l’ONU travaillent de concert pour venir en aide aux populations. Reportage à Koigouma, dans la région de Tombouctou.
Révision constitutionnelle, situation sécuritaire, dialogue avec les syndicats de la fonction publique… Le nouveau gouvernement malien réussira-t-il là où les précédents ont échoué ? L’ouverture, symbolisée par l’entrée de deux opposants dans le gouvernement, suffira-t-elle à décrisper la situation politique ?
Des soldats de l’armée malienne sont accusés par plusieurs témoins d’avoir tué et brûlé trois personnes entre Gossi et Gao, dans le nord du pays. Un porte-parole de l’armée affirme que des investigations sont en cours afin d’identifier les responsables.
Alors que le pays fait face à une dégradation de la situation sécuritaire, en particulier dans le Centre, la nomination de Boubou Cissé au poste de Premier ministre a surpris, tant son profil d’économiste est aux antipodes de celui de sécurocrate de son prédécesseur Soumeylou Boubèye Maïga.
Le chef du gouvernement malien a présenté sa démission jeudi soir, avant le vote d’une motion de censure déposée par des députés de la majorité et de l’opposition. Quatre dossiers ont conduit à sa chute. Décryptage.
Une motion de censure a été déposée mercredi soir conjointement par des députés de l’opposition et de la majorité. Une première au Mali. L’objectif affiché est de démettre le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, au centre des crispations politiques depuis plusieurs semaines. Les députés doivent voter d’ici vendredi 19 avril, au plus tard.
Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) a remis aux partis politiques et aux organisations de la société civile malienne l’avant-projet de révision de la Constitution jeudi à Koulouba. Plusieurs acteurs politiques ont déjà exprimé leur rejet du projet, insistant sur la nécessité d’établir au préalable un dialogue politique national.
L’imam Mahmoud Dicko, l’un des leaders à l’origine de la manifestation qui a réuni quelque 30 000 personnes à Bamako vendredi dernier, a finalement décidé de suspendre l’appel à de nouveaux rassemblements, après avoir rencontré le président Ibrahim Boubacar Keïta.
Deux enquêtes sont actuellement en cours sur le massacre de civils peuls à Ogossagou, qui a fait au moins 160 victimes samedi 23 mars. L’une initiée par le gouvernement malien, l’autre diligentée par la Minusma. Le point sur les premiers éléments connus.
Plus de 160 morts, dont des femmes et des enfants. Le massacre de civils peuls dans le village d’Ogossagou, samedi 23 mars, est « un acte de nettoyage ethnique », selon Ali Nouhoum Diallo. Interview avec l’ancien président de l’Assemblée nationale, figure de la communauté peule malienne.
Alors que le petit village d’Ogossagou est encore sous le choc après le massacre de plus de 150 Peuls dans le centre du pays, le président malien a pris des sanctions en limogeant des hauts gradés de l’armée et annonçant la dissolution de la coalition des chasseurs Dan Na Ambassagou, des décisions qui ne semblent combler qu’à moitié les Maliens.
Au moins 134 personnes, dont des femmes et des enfants, ont été massacrées dans un village peul, dans le centre du pays. Le gouvernement a décidé de limoger plusieurs haut-gradés de l’armée et de dissoudre la milice dogon Dan Na Ambassagou, accusée d’avoir mené cette attaque, la plus meurtrière depuis le début de la crise au Mali, en 2012.
Le pays est réputé pour son esprit d’ouverture et sa diversité culturelle. Les partis confessionnels y sont même interdits. Pourtant, associations et dignitaires religieux gagnent en influence.
En suspendant leur participation au cadre de concertation avec le gouvernement malien, les ex-rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad veulent faire pression sur Bamako pour accélérer l’intégration de combattants au sein des forces armées.
Dans le bastion de la rébellion, les symboles de l’État sont désormais bien présents. Mais l’administration ne fonctionne toujours pas, et les groupes armés font la loi.
Alors que le processus du DDR (Désarmement, démobilisation et réinsertion) tarde à être lancé dans la région de Mopti, Sékou Allaye Bolly s’emploie à extraire les jeunes Peuls des griffes des groupes armés jihadistes. Portrait.
Pour parvenir à un dialogue entre pouvoir et opposition et sortir le pays de la crise, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) et le chef de file de l’opposition Soumaïla Cissé se sont une nouvelle fois rencontrés le 5 mars, précisant un peu plus leurs méthodes.
Alors que les militaires français et maliens ont annoncé sa mort, fin novembre, Amadou Koufa, chef jihadiste de la katiba Macina dans le centre du Mali, est apparu dans une nouvelle vidéo de propagande. Il y livre notamment des détails sur l’opération militaire à laquelle il a échappé.
Si la rencontre du 26 février entre le président malien Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) et l’opposant Soumaïla Cissé, qui devraient à nouveau se réunir ces prochains jours, marque un premier pas dans le retour au dialogue politique entre pouvoir et opposition, certains analystes politiques appellent à la prudence.
À l’initiative de l’économiste togolais Kako Nubukpo, des « États généraux du F CFA » se sont déroulés à Bamako les 16 et 17 février. Objectif : trouver une monnaie qui pourrait remplacer l’ancienne devise coloniale et « servir l’intérêt général »
C’est désormais officiel : la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), qui administre Kidal depuis plusieurs années, a annoncé l’imposition de nouvelles règles dans la ville. De l’interdiction de la vente et de la consommation d’alcool à l’imposition d’un titre de séjour spécial pour les étrangers, la CMA a décidé d’encadrer presque tous les domaines.
Depuis quelques mois, des élus, notamment des députés de l’Assemblée nationale, convergent massivement vers le parti du Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, au détriment de celui du président Ibrahim Boubacar Keïta. De quoi créer des rumeurs sur des tensions entre les deux hommes.
Alors que le secrétaire général de l’ONU s’inquiète de la lenteur de la mise en oeuvre de l’accord de paix au Mali et que les attaques jihadistes sont quotidiennes dans le pays, point d’étape sur l’avancée du processus et les obstacles qui restent à lever.
Deux villages ont été attaqués le 15 janvier par des hommes armés apparentés à l’État islamique dans le Grand Sahara, qui ont exécuté des combattants du Mouvement pour le salut de l’Azawad et des civils parmi lesquels ils ont ciblé exclusivement des membres de la communauté daoussak.
Face à la hausse des exactions contre les civils dans le Centre, le Premier ministre malien Soumeylou Boubèye Maïga était à l’Assemblée nationale le 7 janvier pour présenter les actions qu’il compte entreprendre afin de mieux protéger la population.
Récemment lancés à Mopti, les travaux préparatoires au programme DDR accéléré pour les milices armées dans le centre du pays, où des centaines de personnes sont mortes dans des violences intercommunautaires, se heurtent aux conditions des populations des zones où des jihadistes liés à Al-Qaïda sont également présents.
Alors que le désarmement des ex-rebelles a officiellement été lancé dans le nord du Mali, via le programme DDR, les anciens combattants ont refusé de rendre leurs armes sans obtenir au préalable des garanties.
Le projet de découpage territorial prévu dans le cadre l’application de l’Accord de paix fait polémique, notamment au sein de certaines communautés du nord du Mali, qui craignent d’être sous-représentées à l’Assemblée nationale.