L’investiture en grande pompe d’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) à Bamako, le 19 septembre, n’est pas que l’occasion d’une grande fête. En coulisses, les représentants de la communauté internationale, des autorités maliennes et des groupes armés du Nord continuent de préparer les prochaines négociations sur la délicate question de l’Azawad.
La capitale malienne se fait belle pour l’investiture grandiose qu’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) organise le 19 septembre pour remercier la communauté internationale de son soutien au pays pendant la crise. Mais la capitale malienne manque d’hôtels pour accueillir les invités de marque du nouveau président.
Après le massif des Ifoghas dans la région de Kidal, l’opération Serval au Mali s’attaque à ce qui reste du Mujao dans le désert du Tilemsi, au nord de Gao. Mais la chasse aux islamistes s’y avère plus délicate que dans les montagnes.
Fortement dégradé lors du putsch qui a chassé Amadou Toumani Touré (ATT) du pouvoir dans la nuit du 21 au 22 mars 2012, le palais de Koulouba n’est plus en état d’accueillir le nouveau chef de l’État, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK). Seule solution provisoire : l’ancien domicile officiel des présidents Moussa Traoré et ATT, également en travaux…
Ibrahim Boubacar Keïta a prononcé, mercredi 21 août, son premier discours depuis son élection à la présidence du Mali avec 77,62% des voix. L’occasion de remercier Allah, ses partisans et la communauté internationale. Sans rien dévoiler de ses intentions concrètes de futur chef d’État.
À Kidal, au nord du Mali, aucun des deux candidats qualifiés pour le second tour de la présidentielle, Soumaïla Cissé et Ibrahim Boubacar Keïta, ne suscite l’enthousiasme de la population. Dans le fief des Touaregs, les manifestations pro-rebelles se succèdent dans un climat toujours tendu.
À Kidal, 12 060 électeurs avaient pu retirer leurs cartes Nina, avant le scrutin, sur les 35 000 inscrits. Des bureaux de vote ont même été ouverts à Anéfis, Essouk, et Tessalit… Le vote des Maliens du Nord représentait un enjeu symbolique important pour l’élection présidentielle du 28 juillet. Le gouverneur de la région de Kidal, le colonel Adama Kamissoko explique comment s’est passé cette journée électorale dans l’Adrar des Ifoghas. Interview .
Le comité de suivi et d’évaluation de l’accord préliminaire de Ouagadougou, signé le 18 juin dernier entre les rebelles touaregs et le gouvernement malien, a tenu sa première réunion à Bamako, le 22 juillet. Les avancées sont notables, mais certains points coincent toujours, comme la libération par Bamako de certains prisonniers.
Malgré la signature de l’accord de Ouagadougou, le 18 juin, entre Bamako et le MNLA, l’armée malienne n’est toujours pas entrée à Kidal. En cause : des divergences d’interprétation qu’une commission mixte a été chargée d’aplanir. Au bout de plusieurs jours de dialogue à Bamako, l’optimisme est de mise.
Le gouvernement malien et les rebelles touaregs ont signé le 18 juin un accord préliminaire en vue de l’organisation de l’élection présidentielle à Kidal. Pour certains Maliens, cet accord sert davantage les intérêts des rebelles que ceux du pays. Tiébilé Dramé, émissaire de Bamako lors des négociations et probable futur candidat au fauteuil présidentiel, revient pour « Jeune Afrique » sur la signature de cet accord.
Les questions de la justice, du cantonnement des rebelles, du retour de l’armée à Kidal et de l’organisation institutionnelle et administrative font partie des principales difficultés rencontrées dans les négociations entre Bamako et le MNLA à Ouagadougou.
Alors que les tractations à Ouagadougou sur le statut de Kidal traînent en longueur entre Bamako et le MNLA, l’administration malienne travaille d’arrache-pied aux préparatifs de la présidentielle dont le premier tour est prévu le 28 juillet. S’il n’est pas sûr que les délais seront tenus, les autorités se veulent rassurantes.
Le premier des quatre bataillons de l’armée malienne qui doivent bénéficier de la Mission de formation de l’Union européenne au Mali (EUTM) a terminé sa préparation, le 8 juin à Koulikoro. Mais ses soldats ont boycotté la cérémonie de clôture, par défiance envers leur hiérarchie.
L’armée malienne est entrée mercredi 5 juin dans la localité d’Anefis, jusque-là contrôlée par le MNLA et située à une centaine de kilomètres au sud de Kidal. Peu avant, des échanges de tirs à l’arme lourde ont opposé les soldats maliens aux rebelles touaregs.
Dans la semaine du 20 mai, les militaires français ont rebâti le pont de Tassiga, détruit par les jihadistes en janvier. Une opération aussi stratégique pour le déploiement de la Minusma que symbolique pour la reconstruction du Mali.
Au Mali, les acteurs de la crise souhaitent participer pleinement au dialogue qui s’amorce. Pendant que la délégation de l’Union européenne à Bamako rencontrait la Commission dialogue et réconciliation pour un partage d’expérience, les cadres du MNLA se formaient en Italie aux techniques de la négociation.
Réconciliation nationale, reconstruction, développement, élections… Avant de prendre son vol pour Bruxelles, où il devait participer à une importante conférence de bailleurs internationaux, le 15 mai, l’ambassadeur de l’Union Européenne au Mali, Richard Zink, nous a livré son analyse de la situation dans le pays. Interview.
Fondé le 2 mai par des notables touaregs de la région de Kidal, le Haut conseil de l’Azawad (HCA) ne réclame pas l’indépendance du nord du Mali et se définit comme un outil au service du dialogue entre tous les Maliens. Son président, l’ancien député de Tinassako (région de Kidal), Mohamed Ag Intalla, explique sa démarche vis-à-vis de Bamako.
Alors qu’aucun processus de dialogue n’est encore enclenché dans le nord du Mali, un nouveau gouverneur a été nommé à Kidal. Mais les rebelles touaregs du MNLA et du MIA rejettent cette décision et mettent en garde Bamako contre l’envoi de soldats maliens.
Arrêté pour avoir publié une lettre d’un groupe de soldats dénonçant les avantages accordés au capitaine Sanogo, le directeur de publication du journal privé « Le Républicain », Boukary Daou, a été jugé et libéré le 30 avril. Après 28 jours de détention illégale. Il compte désormais déposer plainte contre ceux qui l’on arrêté. Interview.
« Échoués dans le désert » : c’est le titre de l’alarmant rapport de MSF sorti le 12 avril, au sujet des 75 850 réfugiés maliens du camp de M’bera en Mauritanie. Une population en majeure partie touarègue, livrée à elle-même.
Ses prédictions ont propulsé Selbé Ndom sur le devant de la scène médiatique. Sportifs, artistes ou politiques, beaucoup veulent la consulter. Ses tarifs ? Ils sont à la tête du client.
L’entraînement a commencé au camp militaire de Koulikoro où se déroule la première session de formation dispensée par la mission européenne de reconstruction de l’armée malienne (EUTM Mali). Fin juin, les hommes de la nouvelle armée malienne prendront la route pour le nord du pays. Reportage.
« Coupable » d’avoir publié dans son journal une lettre ouverte mettant en cause les avantages accordés au capitaine putschiste Sanogo, le directeur de publication du « Républicain », Boukary Daou, a été arrêté par la Sécurité d’État et détenu pendant 27 jours. Une sérieuse violation de la liberté de la presse et de l’État de droit au Mali, sur laquelle revient son avocat, Me Lamissa Coulibaly.
Une fosse commune contenant les corps de deux civils arabes a été découverte près de la ville de Tombouctou. Selon des témoins, les deux victimes avaient été arrêtées le 28 janvier par l’armée malienne, le jour même de la reprise de la ville aux jihadistes.
Au Nord-Mali, les populations touareg et arabes qui attendent d’être libérés des islamistes radicaux craignent en même temps le retour des soldats de l’armée malienne. Une psychose qui en fait déjà fuir certains.
Que se passe-t-il lorsqu’un journaliste croise par hasard, dans le nord du Mali, la route de Mokhtar Belmokhtar, l’un des djihadistes les plus recherchés au monde ? Récit d’une rencontre avec un émir d’Aqmi.
Après son retour de New York où il a assisté au vote de la résolution 2085 de l’Onu qui autorise un déploiement d’une force africaine au Mali, le ministre des Affaires étrangères du nouveau gouvernement malien, Tieman Coulibaly, revient, pour Jeune Afrique, sur les négociations en cours avec les groupes armés qui contrôlent le nord du Mali et sur la préparation de la future intervention militaire. Interview.
Coupés du reste du pays, les agriculteurs du Nord-Mali subissent les lois imposées par les islamistes. Conséquence : une campagne agricole très inégale. Retour sur une saison sous contrôle.