Alors que conseil de sécurité a donné son feu vert au déploiement d’une force internationale au Mali, le groupe d’Iyad Ag Ghali, Ansar Eddine, essaye de saper l’influence de ses anciens alliés jihadistes d’Aqmi. Sa méthode : s’appuyer sur les autorités traditionnelles, tribales et religieuses.
Le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, a souligné que la démission du Premier ministre Cheick Modibo Diarra, sous la pression de l’armée, était due à une crise ouverte entre eux deux. Mais en réalité, dans cette affaire, le capitaine Sanogo jouait lui aussi sa survie politique. Explications.
Au cours de sa visite au Qatar, du 21 au 24 octobre, Dioncounda Traoré s’est heurté à un mur. Si le président malien par intérim a fait passer son message au cheikh Hamad Bin Khalifa Al Thani, soupçonné de complicité au moins passive avec les groupes islamistes armés qui contrôle le Nord-Mali, celui-ci a nié toute influence dans la résolution de la crise malienne.
Amadou Haya Sanogo est désormais chargé de la réforme de l’armée, mais pas question pour lui d’occuper les seconds rôles… D’ailleurs, le chef des putschistes du 21 mars est convaincu que ses hommes et lui peuvent reprendre le contrôle du Nord. Et tant pis s’ils sont les seuls à y croire.
Le représentant spécial de la France pour le Sahel, Jean-Félix Paganon, a passé quatre jours à Bamako pour prendre part à la réunion du groupe de soutien et de suivi sur la situation au Mali qui s’y est tenue le 19 octobre. Quelques heures avant son retour à Paris, le 21, il a reçu Jeune Afrique à son hôtel pour évoquer la stratégie de la communauté internationale dans la crise malienne. Interview.
Après de multiples tentatives pour nouer le dialogue avec les islamistes du Mujao (Nord-Mali), Mahmoud Dicko, président du Haut Conseil islamique, refuse de poursuivre les négociations. L’imam ne souhaite pas discuter avec une organisation qu’il estime dirigée par des étrangers et excessivement rigoriste dans son application de la charia.
La président de la Commission de l’UA, Nkosazana Dlamini-Zuma, est arrivée à Bamako, mercredi 17 octobre, par un vol régulier d’Ethiopian Airlines. Elle doit participer à la réunion du groupe de soutien et de suivi sur la situation au Mali, le 19 octobre.
L’information faisant état de la destitution de Mokhtar Belmokhtar de la tête de sa katiba au Nord-Mali a été aussitôt démentie par l’adjoint du jihadiste et membre du Mujao, Oumar Ould Hamaha.
Les mains nues, des dizaines de femmes ont défié dans la rue, samedi 6 octobre, la police des moeurs islamique de Tombouctou. Elles dénoncent en particulier les exactions de son chef, Mohamed Mossa.
Le camp des commandos parachutistes (Bérets rouges) de Djicoroni, à Bamako, a été mis à sac par les soldats de l’ex-junte après le contre-coup d’État manqué du 30 avril, mené par des supporteurs du président renversé, Amadou Toumani Touré (ATT). Cinq mois après ces violences, les tensions sont toujours vives et minent la cohésion de l’armée malienne, confrontée au défi de la reconquête du Nord. Reportage.
Grâce à l’accord entre Bamako et la Cedeao, rendu public le 23 septembre, une opération militaire ouest-africaine au Nord-Mali se dessine enfin à l’horizon. Mais sous quelle forme ? Le représentant spécial d’Alassane Ouattara (président en exercice de la Cedeao) au Mali, Aboudou Touré Cheaka, a accepté de recevoir Jeune Afrique durant plus d’une heure à son hôtel bamakois, pour nous dévoiler en exclusivité les détails de la future Mission de la Cedeao au Mali (Micema). Interview.
Enrôlement de jeunes au point mort, camp d’entraînement fermé… La katiba de l’émir d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Abdelhamid Abou Zeid, connaît apparemment des petits problèmes de trésorererie. D’où une pression accentuée de la part du groupe terroriste sur les autorités françaises pour qu’elles négocient la libération de leurs otages en échange d’une rançon.
Selon plusieurs témoignages, les seize prédicateurs islamistes d’une secte pakistanaise abattus par l’armée malienne, dans la nuit du 8 au 9 septembre, ont été froidement exécutés. Un massacre qui donne du grain à moudre à la propagande islamiste.
Les islamistes qui contrôlent le Nord-Mali avancent dangereusement vers le sud du pays. La ville de Douentza (170 km de Mopti) est tombée sous le contrôle du Mujao et d’Ansar Eddine ce 1er septembre 2012.
Tiéman Coulibaly, le nouveau chef de la diplomatie malienne, est un communicant. Un atout pour convaincre les pays voisins d’aider à la reconquête du Nord.
Pour la première fois, le Nord du Mali a passé un ramadan sous la férule des « fous de Dieu ». Coupés de la moitié sud du pays, les habitants ont subi stoïquement la rigueur toute wahabbite des islamistes, nouveaux maîtres des lieux.
La reconquête du Nord-mali se précise. Réunis les 13 et 14 août à Bamako, les chefs d’état-major de la Cedeao ont peaufiné leur plan d’intervention pour obtenir un mandat de l’ONU. Parallèlement, de nouveaux hélicoptères de combat ont été livrés à Bamako, qui pourrait recevoir prochainement d’autres armes bloquées par l’organisation ouest-africaine dans l’attente de la formation d’un gouvernement d’union nationale.
Iyad Ag Ghali souhaite troquer le drapeau noir islamiste d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) contre un drapeau blanc. Objectif : démarquer Ansar Eddine pour rendre le mouvement plus « malien ».
Le président malien de transition, Dioncounda Traoré, est sur le point de former un nouveau gouvernement d’union nationale, alors que l’ultimatum de la Cedeao est arrivé à expiration. Mais il a fort à faire avec l’attitude de son actuel Premier ministre, Cheick Modibo Diarra, qui refuse de poser sa démission par peur de ne pas être renommé.
Des centaines de jeunes, songhaïs pour la plupart, ont rejoint des milices qui veulent reconquérir le Nord-Mali aux mains des groupes armés islamistes.
À la tête d’une délégation de la Coordination des associations patriotiques du Mali (Copam), le député Oumar Mariko (pro-putschiste) et des représentants du mouvement islamiste radical Ansar Eddine se sont entrenus le 21 juillet à Niafunké, près de Tombouctou.
La situation humanitaire au Mali s’aggrave de jour en jour selon John Ging, directeur des opérations humanitaires des Nations Unies, au Mali depuis le 22 juillet. Alors que l’accès aux populations déplacées demeure difficile, il plaide pour une plus grande solidarité internationale avec les Maliens. Interview.
Le Mali n’enverra finalement pas de boxeur aux Jeux olympiques de Londres 2012. Mohamed Diaby a été disqualifié après avoir été contrôlé positif à un test anti-dopage.
« La conquête de l’Azawad » : c’est le nom de la deuxième vidéo publiée le 11 juillet par Ansar Eddine. Le groupe islamiste dirigé par Iyad Ag Ghali, qui contrôle le Nord-Mali, montre ainsi qu’il était sur tous les fronts contre l’armée malienne.
Fini le noir djihadiste, place au blanc… mais pas immaculé. Les émissaires du groupe Ansar Eddine qui étaient au Burkina Faso pour répondre à une invitation du médiateur Blaise Comparé sont rentrés avec un nouveau drapeau, bien différent de celui utilisé par Aqmi et le Mujao.
Ce sont deux éminentes figure de la crise malienne. Le capitaine putschiste Amadou Haya Sanogo et l’émir d’Aqmi Abdelhamid Abou Zeid installent leurs QG dans de confortables bâtisses…
Alors que toutes les conditions pour un dénouement violent de la crise au Nord-Mali sont réunies, Jeune Afrique fait le point des forces en présence. Entre le délitement de l’armée malienne et le suréquipement des rebelles et des islamistes.
Exclusif. L’ex-secrétaire général du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA, rébellion touarègue), Bilal Ag Achérif, est depuis le 7 juin président du nouveau Conseil transitoire de l’État de l’Azawad (CTEA). Il s’est fixé au Mali en août 2010, après de nombreux allers et retours entre la région de Kidal et la Libye, où il a obtenu une maîtrise en économie. Âgé de 35 ans, parlant parfaitement l’arabe et l’anglais, l’enfant de l’Adagh (région montagneuse de Kidal) nous a reçu longuement dans son bureau de l’ancien gouvernorat de la ville de Gao. Interview.
Dans l’ouest du Mali, la crise alimentaire provoquée par la sécheresse au Sahel et renforcée par les tensions politiques et militaires menace quelque 300 000 personnes. Reportage à Kayes, capitale d’une région traditionnelle d’émigration.
Depuis le mois d’avril, les islamistes du mouvement Ansar Eddine règnent en maîtres sur la ville aux Trois Cent Trente-Trois Saints. Acculés à la misère et brimés par la charia, les habitants n’ont plus qu’une idée en tête : fuir. Reportage exclusif à Tombouctou et diaporama photo inédit de notre envoyé spécial.