Béchir Ben Yahmed a fondé Jeune Afrique le 17 octobre 1960 à Tunis. Il fut président-directeur général du groupe Jeune Afrique jusqu’à son décès, le 3 mai 2021.
Quand le président de l’Égypte succombe à une crise cardiaque, le 28 septembre 1970, chacun se demande ce que deviendra le tiers-monde sans l’un de ses principaux hérauts. BBY, qui avait bien connu le raïs, livrait alors cette analyse dans JA.
Béchir Ben Yahmed, le fondateur de JA, s’est éteint le 3 mai 2021, il y a tout juste deux ans. Nous publions ici un extrait de ses Mémoires, dans lequel il décrit le déclin du président tunisien, Habib Bourguiba, et l’échec de son puissant ministre, Ahmed Ben Salah.
Béchir Ben Yahmed, le fondateur de JA, s’est éteint le 3 mai 2021, il y a tout juste deux ans. Nous publions ici un extrait de ses Mémoires, dans lequel il décrit l’une de ses rencontres avec le futur président ivoirien.
Le 25 mai 1963, les dirigeants du continent portent l’Organisation de l’unité africaine (OUA) sur les fonts baptismaux. Envoyé spécial de JA, Béchir Ben Yahmed livre alors son analyse sur cet organisme panafricain auquel succèdera l’Union africaine (UA) en 2002.
Avant de s’éteindre, le 3 mai 2021, il y a tout juste un an, Béchir Ben Yahmed avait mis un point final à ses Mémoires. Nous lui rendons hommage en publiant cet extrait, dans lequel il relate sa rencontre avec le Premier ministre du Congo, Patrice Lumumba.
« Au cœur des accords d’Évian » (2/4). Mars 1962. Alors que Français et Algériens s’apprêtent à signer les accords d’Évian et à mettre un terme à une guerre qui aura duré huit ans, le fondateur de JA réalise un reportage dans les rangs de l’ALN, à la frontière tuniso-algérienne. Extraits de ce récit magistral.
S’il faut d’abord gagner la guerre contre le coronavirus, les dirigeants de la plupart des pays de la planète devront ensuite songer à ce qu’elle aura coûté et se préparer à en payer le prix.
Les médecins et autres spécialistes des maladies infectieuses sont unanimes à noter que le coronavirus fait plus de peur que de mal. L’épidémie se transmet vite, contamine beaucoup, mais tue peu.
Le coronavirus est, sans conteste, la grande préoccupation du moment et peut-être, les historiens le diront plus tard, l’événement de la décennie. Il s’est déclaré en Chine il y a près de deux mois. Jusqu’ici, il ne s’est pas répandu dans le pays où il est apparu et n’a pas vraiment franchi ses frontières. Il a donc été contenu, et l’on espère le vaincre en avril.
Sauf accident, on viendra à bout du coronavirus dans les prochaines semaines grâce au partenariat qui s’est noué entre la Chine et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), que dirige l’Éthiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Comme l’on pouvait s’y attendre, Donald Trump n’a pas été destitué. Mais, selon les augures, il a 60 % de chances de ne pas être réélu président des États-Unis le 3 novembre prochain.
Avec le « Deal du siècle » de Donald Trump, comment ne pas se rappeler du pronostic du président tunisien Habib Bourguiba ? Mais pendant que les États-Unis traduisent la victoire militaire et politique israélienne sur les Arabes dans un plan de paix, le président Recep Tayyip Erdogan affirme la Turquie comme une puissance globale reconnue.
Est-il présomptueux de gloser sur les promesses d’une année qui vient seulement de débuter ? Sans doute, mais certaines d’entre elles sont déjà annoncées et d’autres sont les conséquences de ce qui a déjà été entrepris.
La crise entre l’Iran et les États-Unis n’aura pas de solution tant que Donald Trump sera à la Maison-Blanche. On n’ira pas jusqu’à la guerre, mais on ne fera pas la paix. On ne renouera pas la négociation, on ne cherchera pas une entente. On attendra le résultat de l’élection présidentielle de novembre prochain.
L’année 2020 a commencé très fort dès son premier jour. Notre pauvre monde a tremblé tout au long de la semaine dernière, et l’épicentre de ce premier tsunami de l’année a été, comme souvent, le Moyen-Orient.
Reconnue et acceptée par « les cinq grands » en tant que sixième puissance nucléaire du monde, l’Inde est, depuis cette année 2019, la cinquième puissance économique de la planète, un rang qu’aucun pays ne lui dispute.
Rares sont ceux qui pensent que Donald Trump sera destitué ; moins nombreux encore sont ceux qui estiment qu’un tel événement peut intervenir dès le début de l’année 2020. Je fais partie de cette minorité.
Le mercredi 13 novembre 2019 restera comme une date fatidique pour la Tunisie. Ce jour-là, dans ce pays africain et méditerranéen de 11,5 millions d’habitants, a été élu à la présidence de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) Rached Ghannouchi, chef des islamistes du pays.
Nous entrons dans une nouvelle ère, dans laquelle la consommation d’hydrocarbures va décliner. Déjà, le prix du baril ne réagit plus aux tensions géopolitiques comme il le faisait auparavant.
Les énergies renouvelables s’imposent tout simplement parce qu’elles deviennent moins coûteuses. L’Afrique saura-t-elle saisir ce tournant majeur, quitte à ignorer les appels au nucléaire lancés par la Russie de Vladimir Poutine ?
Ma position est d’accorder un préjugé favorable au nouveau président Kaïs Saïed, qui reste encore largement une « énigme », et, d’ici à six mois, de le juger sur ses actes. L’on connaît en revanche l’état de la Tunisie et la nature de la Constitution dont il hérite. Et là, l’analyse la plus optimiste conduit à un pronostic très réservé.
L’Afrique au nord du Sahara. Six pays qui comptent en tout plus de 200 millions d’habitants. Pour la première fois depuis des lustres, cette partie de l’Afrique qui s’étend sur toute la rive sud de la Méditerranée inspire de l’inquiétude, car les six pays qui la composent vont mal ou assez mal et risquent de voir leur situation empirer dans les prochaines années.
Dans un peu plus d’un an, l’élection présidentielle américaine. Nous savons mieux, depuis l’avènement de Donald Trump, qu’elle nous concerne directement, car le président des États-Unis a un tel pouvoir que ses décisions ont un retentissement mondial.
Les médias du monde entier s’intéressent en ce moment à ce qu’il se passe en Tunisie ; ils en parlent presque tous les jours, mais la situation y est si complexe que l’on s’y perd.
Mohandas Gandhi, Yitzhak Rabin, Nelson Mandela : trois grandes figures politiques qui ont marqué de leur empreinte le XXe siècle. Des femmes ou des hommes de cette envergure manquent cruellement à ce XXIe siècle arrivé à l’orée de sa vingtième année et qui n’a, pour le moment, à se mettre sous la dent qu’un Donald Trump qui s’agite sur la scène internationale.
Au Moyen-Orient, où les États-Unis sont moins actifs depuis qu’ils extraient leur propre gaz de schiste et qu’Israël a gagné en puissance, la Russie est de retour au premier plan, notamment sur les théâtres de conflit en Syrie et en Libye.
On me dit qu’il se trouve encore des hommes et des femmes pour penser que, le XIXe siècle ayant été européen et le XXe américain, le XXIe siècle sera russe. S’ils existent, ils sont russes et subjectifs. Ils se trompent en tout cas. Mais ce XXIe siècle, qui en est déjà à sa dix-neuvième année, a-t-il encore une chance d’être africain ? C’est, hélas, peu probable.