Béchir Ben Yahmed a fondé Jeune Afrique le 17 octobre 1960 à Tunis. Il fut président-directeur général du groupe Jeune Afrique jusqu’à son décès, le 3 mai 2021.
À une confortable majorité (83,66 %) des voix, mais avec un taux de participation qui aurait pu être meilleur (52,86 %), les Ivoiriens ont donc réélu Alassane Ouattara – dès le premier tour – pour un second et dernier mandat de cinq ans.
Je ne vous ai jamais parlé du Canada, parce qu’il n’était pas dans l’actualité. Il vient d’y faire irruption, et je pense que, désormais, nous allons avoir de bonnes raisons d’en parler.
C’est très certainement du Moyen-Orient qu’il nous faut parler cette semaine : les crises dont il est le théâtre s’ajoutent l’une à l’autre, s’entremêlent et risquent, à tout moment, de provoquer un embrasement général.
Passons ensemble, si vous le voulez bien, du particulier au général. Le particulier sera cette semaine le Burkina. Il nous donne l’impression d’être « revenu dans le droit chemin ». Est-ce vraiment le cas et pour combien de temps ? Le général sera le continent africain dans son ensemble : comment se porte-t-il et où va-t-il ?
En Afrique, la semaine s’est achevée dans l’euphorie et l’autocongratulation. Elle avait été dominée par la crise politico-militaire qui a secoué le Burkina plusieurs jours durant, et manqué de balayer ses institutions provisoires, obligeant la Cedeao à intervenir. Mais elle s’est bien terminée, fort heureusement.
Il vaut la peine, je pense, que nous nous posions deux questions : 1) Que s’est-il passé en Afrique et dans le monde depuis la mi-juillet qui porte à conséquence et dont les effets sont susceptibles d’affecter notre proche avenir ? 2) Que nous promettent les dernières semaines de ce mois de septembre et le début d’octobre, qui forment, dans notre partie du monde, ce qu’on appelle « la rentrée » ?
L’ONU a agi, cette fois, très vite : son Conseil de sécurité a émis, le 20 juillet, pour la première fois depuis longtemps, un vote unanime sur une question importante.
Il y a un an, le 29 juin 2014, un inconnu que nous n’avions jamais vu ni entendu a eu le culot de se présenter à nous dans un enregistrement audiovisuel de vingt minutes pour se proclamer calife de tous les musulmans. Il a pris le nom de calife Ibrahim.
Quelle est la manière la plus efficace de lutter contre les inégalités les plus criantes, d’éradiquer l’extrême misère dont souffrent encore un milliard d’êtres humains, de faire reculer la mortalité infantile et les maladies qui ne sévissent plus que dans les pays sous-développés ?
En parlant de « guerre contre le jihadisme », nous entretenons l’illusion d’une guerre conçue et menée par nous contre les jihadistes. En réalité, ce sont les jihadistes qui nous ont déclaré la guerre, qui la mènent contre nous selon des règles qu’ils observent, ou n’observent pas.
Dans quelques jours, l’année 2015 entrera dans sa seconde moitié. Ce passage coïncidera avec un tournant décisif dans plusieurs affaires internationales.
« Le centre du monde est partout », dit-on depuis quelques années pour souligner qu’il ne se trouve plus en Europe et que les États-Unis eux-mêmes n’en sont plus que l’un des pôles de puissance.
On attend beaucoup de lui, probablement trop. Il a été élu haut la main, le 28 mars dernier, à la présidence du Nigeria, et le voilà, depuis ce vendredi 29 mai, investi dans cette haute fonction.
La mondialisation aurait dû la faire disparaître, mais elle semble, au contraire, l’avoir creusée et approfondie. Elle sépare le sud du nord de la planète, empêche ou tente d’empêcher les hommes et les femmes de circuler entre ces deux parties du monde inégalement développées.
Regardons ensemble le paysage international, dont l’Afrique fait évidemment partie. Vu de près et avec un oeil critique, il révèle de curieuses nouveautés. Certaines sont anecdotiques, mais d’autres, plus significatives, pèseront sur notre avenir. Je vous propose de consacrer quelques instants à celles d’entre elles qui ont arrêté mon regard mais ont pu échapper à certains d’entre vous.
Peu d’entre vous le savent : les États-Unis ont tranquillement repris, il y a un mois, leur aide militaire de 1,3 milliard de dollars par an à l’Égypte.
Les semaines se suivent et ne se ressemblent pas ! La semaine dernière, nous nous sommes félicités de cette belle « alternance à la nigériane » : début avril, le plus grand pays africain a fait un grand pas en avant pour rejoindre le camp des démocraties. Il me faut, cette semaine, avec regret, exposer le cas d’un autre grand pays africain qui, depuis son indépendance, il y a près de soixante ans, a été mal gouverné principalement par des militaires islamistes.
L’anniversaire est passé inaperçu, parce que l’événement est, c’est le moins que l’on puisse dire, peu glorieux : en février-mars 1991, il y a donc vingt-quatre ans, bientôt un quart de siècle, la Somalie a cessé d’être un État.
L’Égypte. Ce grand pays qui marche allègrement vers ses 100 millions d’habitants – il en compte plus de 87 millions en 2015 – vient de se souvenir qu’il fait partie intégrante de l’Afrique et de reconnaître qu’il a eu tort de l’oublier tout au long de ces quinze dernières années.
Certains d’entre vous lisent notre mensuel La Revue. Dans son dernier numéro, qui vient tout juste de paraître, il consacre plusieurs pages à un document qu’il a appelé le testament politique de Barack Obama et dont il donne à lire l’essentiel.