À la question « Où va la Tunisie ? », personne n’est capable de répondre, et il faudrait être devin pour apporter une ébauche de réponse. Quant à « Comment va le pays ? », tous les Tunisiens sont unanimes, il va de plus en plus en plus mal, par la faute de ses enfants.
Dimanche 15 septembre, plus de sept millions d’électrices et d’électeurs tunisiens sont appelés aux urnes pour désigner leur futur président, sur fond de suspicion et d’incertitude. La mort du président de la république Béji Caïd Essebsi, le 25 juillet dernier, a chamboulé le calendrier électoral, faisant passer la présidentielle avant les législatives fixées le 6 octobre prochain.
Ministre de la Défense et fidèle jusqu’à la dernière heure du président Béji Caïd Essebsi, Abdelkrim Zbidi est candidat à l’élection présidentielle du 15 septembre. Dans l’une des ses rares interviews, cet homme discret se confie sur les motivations de sa candidature, sa vision de la fonction présidentielle et les premières mesures qu’il prendrait s’il est élu.
Elle vante l’ancien régime, fustige la révolution et jure d’éradiquer l’islamisme. A priori bien placée dans les sondages, Abir Moussi, présidente du Parti destourien libre, est une énigme. Portrait.
Alors que les élections municipales se tiendront en Tunisie le 6 mai, la partie semble jouée d’avance, selon certains observateurs. Nidaa Tounes et Ennahdha, les deux principales formations politiques, devraient se partager l’ensemble des municipalités. À moins d’une forte mobilisation des électeurs, ce qui semble loin d’être acquis.
La loi électorale tunisienne nuit gravement à la stabilité gouvernementale du pays. Un projet de loi est en préparation pour modifier le mode de scrutin des prochaines législatives.