Depuis cinquante ans, la Grande Muette a presque toujours dirigé le pays et géré les affaires publiques. Aujourd’hui, républicaine avant tout, elle retourne à ses casernes et à la défense du territoire.
Au Niger, en attendant l’entrée en production du gisement uranifère d’Imouraren, prévue en 2013, la diversification des partenaires, engagée sous le régime Tandja, porte ses premiers fruits.
La junte s’est attelée à l’assainissement des finances publiques. Et a procédé à des vagues d’interpellations et de poursuites judiciaires sans précédent.
Le premier président de la VIIe République est élu. Et bien élu. Le scrutin a été transparent. Les législatives lui donnent la majorité à l’Assemblée. De quoi, a priori, avoir les coudées franches pour assurer aux Nigériens des lendemains meilleurs.
Mahamadou Issoufou a été élu, le 12 mars, président de la République du Niger, avec près de 58 % des suffrages, après trois tentatives infructueuses, dont la première remonte à 1992.
Malgré les rumeurs sur son état de santé et son relatif silence, le chef de l’État algérien semble avoir gardé la main. Mais sa succession n’est plus un sujet tabou.
Les velléités du Front de libération nationale (FLN, ancien parti unique) exprimées, en décembre 2010, par son secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem, d’investir Abdelaziz Bouteflika pour la prochaine présidentielle algérienne prévue en 2014 sont à présent compromises. L’agitation chez les voisins et la brutale intrusion de la jeunesse algérienne dans le débat politique ont changé la donne. Outre l’ancien Premier ministre, Ali Benflis, qui est indéniablement appelé à jouer un rôle malgré son éviction du FLN et son entrée en dissidence, voici quelques autres successeurs putatifs. En tout cas, ceux dont on parle…
Le second tour de la présidentielle nigérienne se déroulait samedi 12 mars sans incident notable. Les deux candidats Seini Oumarou et Mahamadou Issoufou se sont même croisés dans un bureau de vote. Dans une ambiance bon enfant.
Comme il s’y était engagé, la veille, en Conseil des ministres, le président algérien Abdelaziz Bouteflika a, le 23 février, signé un décret abrogeant l’état d’urgence en vigueur depuis le… 9 février 1992. À l’époque, la mesure avait été présentée comme très provisoire. Elle a donc duré près de vingt ans.
À trop vouloir rassembler par-delà les clivages, la Coordination nationale pour le changement démocratique (CNDC) s’est empêtrée dans ses contradictions.
À l’appel de la Coordination nationale pour la démocratie et le changement (CNDC), une marche de protestation contre le président Bouteflika doit avoir lieu ce samedi 12 février à Alger et dans plusieurs villes d’Algérie. Les autorités l’ont interdite et font de leur mieux pour étouffer le mouvement.
Rejeté par la majorité de son peuple, poussé dehors par l’armée, lâché par les Américains, Hosni Moubarak a fini par quitter le pouvoir, le 11 janvier. Retour sur un règne dont la fin ne signifie pas forcément celle du régime, encore largement dominé par l’armée égyptienne.
Frasques et abus d’autorité ne sont pas l’apanage de la progéniture de Mouammar Kadhafi. En Jamahiriya, les mauvais agissements des « fils de » sont légion.
Après l’échec de la marche du 22 janvier, le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Saïd Sadi, a dû rectifier le tir. Et amorcer un rapprochement avec la société civile et les syndicats.
Après le Tunisien Ben Ali, c’est au tour de l’Égyptien Moubarak, au pouvoir depuis trente ans, de subir de plein fouet la révolte populaire. Et à son pays de connaître lui aussi une révolution historique.
De retour en Irak après un exil de quatre ans en Iran, le leader radical chiite pourrait compliquer la tâche du Premier ministre Nouri al-Maliki, qui, paradoxalement, a besoin de son soutien pour gouverner.
Libertés confisquées, régimes autocratiques, chômage des jeunes… Au nord et au sud du Sahara, les ingrédients d’un soulèvement populaire sont souvent réunis, même s’il faut se garder des analogies hâtives.
Début janvier, alors que l’onde de choc tunisienne gagnait l’Algérie, des émeutes ont éclaté à travers le pays. Le président est resté silencieux mais le pouvoir a donné des gages sur les terrains économique et social.
Si tout a commencé à Sidi Bouzid, en Tunisie, la vague de mécontentement a également touché le pays voisin. Notamment le quartier de Bab el-Oued à Alger. Le pouvoir a rapidement réagi.
Trente-deux ans après sa mort, il est le seul ancien président qui n’ait pas sombré dans l’oubli et dont la popularité est toujours intacte, y compris chez les plus jeunes.
Le nouveau patron du groupe algérien s’emploie depuis huit mois à faire oublier les affaires qui ont ébranlé l’ancienne direction. La remise à niveau de l’outil de production est son autre ambition.