Le 18 mars 1962, Français et Algériens signaient au bord du lac Léman les accords d’Evian. Après cent trente-deux années de colonisation, dont huit d’une guerre sans pitié, ce texte était beaucoup plus qu’un cessez-le-feu entré en application le lendemain puisqu’il posait les bases de l’indépendance proclamée le 5 juillet. Un demi-siècle plus tard, les relations entre Paris et Alger restent marquées par ce douloureux passé.
L’anticonformisme et la personnalité du chef de l’État tunisien Moncef Marzouki n’ont pas manqué de rejaillir sur le fonctionnement du palais présidentiel, où plus rien n’est comme avant. Enquête.
S’il admet qu’il est trop tôt pour juger l’action de son successeur Hamadi Jebali (Ennahdha), l’ancien Premier ministre Béji Caïd Essebsi estime que le processus de transition démocratique ne progresse pas assez vite en Tunisie.
Le motif de l’annulation de la visite d’État que le président tunisien Moncef Marzouki devait faire en France à partir du 16 février a été peu apprécié à l’Élysée. Le président tunisien ne souhaitait en effet pas se rendre à Paris après l’annonce de la nouvelle candidature présidentielle de Nicolas Sarkozy.
Reçu chaleureusement au Maroc, en Mauritanie et en Algérie, le président tunisien Moncef Marzouki en a profité pour prôner la relance de l’Union du Maghreb arabe (UMA), la bonne entente entre voisins et les vertus du dialogue. Dans le style qui lui est propre.
Malgré la multiplication des mouvements de protestation et la pression des islamistes radicaux en Tunisie, le pays résiste et parvient tant bien que mal à échapper au chaos postrévolutionnaire. Grand reportage.
Décédé le 13 février, l’ancien chef d’état-major de l’armée algérienne, Mohamed Lamari, s’était illustré par son opposition farouche à la réhabilitation des djihadistes.
Béji Caïd Essebsi, l’ancien Premier ministre du gouvernement provisoire tunisien, a dressé à la fin de janvier un diagnostic alarmant de la situation du pays et appellé l’opposition à s’unir pour préparer l’alternance. Non sans provoquer un sérieux tollé au sein de la majorité…
Honorant ses promesses d’ouverture et de réforme politiques, Abdelaziz Bouteflika a promulgué, le 12 janvier, une série de textes destinés à garantir les libertés publiques. État des lieux.
Le projet d’implantation d’une usine automobile est le plus avancé des trois dossiers économiques évoqués par Jean-Pierre Raffarin lors de sa visite à Alger, les 1er et 2 février.
Si la Grande Muette reste l’un des piliers du régime algérien, l’institution évolue. Vingt ans après l’interruption du processus électoral, le changement de génération dans l’état-major de l’armée algérienne et l’évolution du rapport des forces au sein du pouvoir ont modifié la donne.
Le 23 janvier, à la sortie du procès Persepolis qui se tenait à Tunis, le journaliste Ziyed Krichen et l’universitaire Hamadi R’Dissi ont été violemment frappés par un manifestant salafiste devant les objectifs de nombreuses caméras. Encore sous le choc de cette agression, dont les images ont été largement diffusées sur internet, le journaliste revient sur le déroulé des événements.
Ce Touareg dont le père a été tué par l’armée malienne lors de la révolte de 1963 voue une haine inextinguible au régime de Bamako. C’est lui le « cerveau » de la nouvelle rébellion touarègue. Portrait de Mohamed Ag Najem, un radical qui n’a pas peur de s’allier aux salafistes d’Aqmi.
Pour la première fois en Algérie, la question de la succession du président Abdelaziz Bouteflika en 2014 a été posée publiquement. Qui plus est par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia.
Le Guide suprême de la République islamique d’Iran, Ali Khamenei, menace de fermer le détroit d’Ormuz, par lequel transite plus du tiers du pétrole transporté par voie maritime dans le monde. Une manoeuvre à visée interne alors que le pouvoir paraît divisé, et que la contestation pourrait reprendre à l’occasion des législatives prévues en mars ?
Enlevé, puis libéré dès le lendemain en territoire libyen, Mohamed Laïd Khelfi, le préfet d’Illizi, en a été quitte pour la peur. Récit d’un rapt rocambolesque.
Décriée en raison de l’absentéisme de ses membres et pour avoir « édulcoré les réformes politiques », la Chambre basse du Parlement algérien est au centre d’une controverse sans précédent.
Comment lutter contre Aqmi et la dissémination des armes ? Des centaines d’élus et de représentants de la société civile venus de toute la région se sont concertés à Bamako les 10 et 11 décembre.
À l’initiative du Parti de la renaissance nationale (Parena de Tiébilé Dramé), une concertation sur les crises du Sahel a réuni à Bamako, les 10 et 11 décembre, de nombreux responsables des pays de la sous-région : société civile, élus locaux ou nationaux et représentants de partis au pouvoir ou dans l’opposition. Le constat est amer et le désengagement de l’État malien fortement critiqué.
Le Premier ministre libyen Abderrahim el-Kib a formé son gouvernement, désormais composé de plusieurs technocrates. Sa mission : stabiliser le pays et préparer l’élection d’une Constituante d’ici juin 2012.
Le Palais des Nations, à Club des Pins, station balnéaire à l’ouest d’Alger, a abrité le 28 novembre les assises régionales « Centre » de la concertation autour du développement local. C’est la dernière étape d’un processus entamé le 5 septembre et qui doit s’achever en décembre avec la tenue d’assises nationales sanctionnées par la formulation de recommandations destinées au président Abdelaziz Bouteflika.
Coalisés depuis plus de dix ans en algérie, islamistes et nationalistes s’entredéchirent aujourd’hui dans la perspective des élections législatives de mai 2012… et de l’après-Bouteflika.
Un petit réseau de trafiquants de cocaïne a été démantelé au sein de la compagnie aérienne Air Algérie. Il s’approvisionnait à Bamako, au Mali. Un pays devenu en quelques années une plaque tournant du narcotrafic dans la région.
Le président algérien abdelaziz Bouteflika souhaite une reprise du dialogue politique avec l’Algérie. C’est le sens du voyage d’Abdelkader Messahel, le ministre délégué aux Affaires africaines et maghrébines, à la mi-novembre à Rabat avec Mourad Medelci, le chef de la diplomatie algérienne.