En nommant son ancien ministre de l’Intérieur au Conseil constitutionnel, le président ivoirien reprend la main sur le processus électoral. Et inquiète ses adversaires.
Nouvelle Constitution taillée sur mesure, magistrature à sa botte, opposition sans stratégie… Après sa victoire au référendum du 4 août, le chef de l’État nigérien a toutes les cartes en main.
Le président Abdoulaye Wade annonce la refondation du Parti démocratique sénégalais. Une réforme grâce à laquelle celui qui l’a créé veut reprendre la main et faire taire les divisions qui minent sa formation, affaiblie par ses récents revers électoraux.
Les rebelles, Omar el-Béchir, l’argent du pétrole, l’affaire Habré, les relations avec la France… Le président tchadien se montre particulièrement incisif. En véritable chef de guerre, volontiers provocateur, l’homme qui a connu l’épreuve du feu sait mieux que quiconque attaquer pour se défendre.
L’homme fort de Khartoum célèbre le 30 juin prochain le vingtième anniversaire de sa prise de pouvoir, mais il reste poursuivi pour crimes contre l’humanité.
Les leaders politiques suspectent le chef de l’État de vouloir retarder les élections pour se maintenir au pouvoir. Quant à la population, elle se montre de plus en plus impatiente face aux promesses non tenues par la junte.
La 13e conférence des chefs d’État et de gouvernement africains, à Syrte, du 1er au 3 juillet, ne sera pas de tout repos. Coups d’État, conflits postélectoraux et délicates périodes de transition se multiplient sur le continent. Les pays membres de l’UA vont devoir réagir et s’impliquer.
Le dernier épisode de ce que l’on appelle, à Conakry, le « Dadis Show » (pour désigner les diatribes récurrentes et enflammées de Moussa Dadis Camara, chef de la junte qui dirige la Guinée depuis le 23 décembre 2008), n’a pas été du goût des magistrats, loin s’en faut…
En déclarant son patrimoine, le nouveau maire de Dakar suscite la réprobation de ses alliés. Une réaction qui sème le doute sur les promesses de transparence faites durant la campagne.
« Aziz » a-t-il perdu ? Ses adversaires ont-ils gagné ? Il est encore un peu tôt pour répondre, mais une chose est sûre : l’accord arraché in extremis à Dakar, le 2 juin, et signé à Nouakchott le 4, a bouleversé le scénario du général Ould Abdelaziz.
Un temps contrôlées par la Banque mondiale, les recettes du brut sont désormais entièrement gérées par l’État. Une partie des fonds engrangés a ainsi permis de réarmer le pays pour faire face aux attaques rebelles. Au détriment des dépenses sociales attendues par la population ?