En pleine restructuration après avoir été le théâtre de plusieurs affaires judiciaires, financières et politiques, le Centre caribéen d’expressions et de mémoire de la traite et de l’esclavage pourrait bien renaître de ses cendres.
La comédienne investit les planches dans un spectacle aux allures de thérapie publique. Et livre un réquisitoire contre la société raciste et patriarcale.
Avec « Des Gens comme eux », l’autrice Samira Sedira revient sur l’affaire Flactif, l’assassinat d’une famille mixte commis en 2003, en France, et s’interroge sur la dimension raciste de ce crime.
Considérée comme le premier long-métrage réalisé par un Africain, cette œuvre, qui date de 1966, s’attaquait aux relations entre la France et l’Afrique au lendemain de l’indépendance, à travers le destin tragique d’une jeune Sénégalaise qui vit en exil à Antibes. Elle ressort aujourd’hui en salles.
Après avoir tourné en Afrique « Hope » et « Camille », Boris Lojkine pose sa caméra à Paris pour filmer le quotidien d’un forçat de la livraison de repas en attente de régularisation. Un récit haletant, qui a reçu le Prix du jury, à Cannes, dans la catégorie Un certain regard.
Depuis plusieurs semaines, un catamaran géant sillonne la Méditerranée et se transforme en musée à chaque débarquement. Une odyssée culturelle entièrement gratuite emmenée par le millionnaire français Frédéric Jousset.
Dans ce premier long-métrage, Simon Moutaïrou s’empare de la question du marronnage en empruntant aux codes du film de survie. Un récit nécessaire qui témoigne du processus de libération des esclaves par eux-mêmes.
La réalisatrice franco-sénégalaise a suivi le rapatriement des vingt-six trésors royaux du Dahomey, du Quai Branly, à Paris, à leur terre d’origine, au Bénin. Dans ce documentaire en forme de fable métaphysique, sorti en France le 11 septembre, elle redonne vie à ces œuvres longtemps restées en sommeil.
Ses samples de classiques ivoiriens revus à la sauce trap ont lancé sa carrière. Avec « Ascension », un deuxième EP à la croisée des genres afro-urbains, la rappeuse affûte son style et s’impose peu à peu dans le « game ».
Alors que le Nigeria et l’Afrique du Sud continuent de se hisser aux sommets des classements internationaux, le Ghana n’est pas en reste. Depuis quinze ans, le chanteur Stonebwoy s’impose en local comme au global grâce à une efficace fusion de dancehall et de highlife.
Décédé le 19 juillet, à l’âge de 58 ans, des suites d’une courte maladie, le roi de la kora a marqué de son empreinte le répertoire mandingue en le hissant au rang de musique noble.
Créée par l’ancien top model Valérie Ka, cette grand-messe de la mode africaine s’est tenue à Paris à la fin de juin. Avec un double but : mettre en valeur les créations du continent et faire en sorte que les stylistes gagnent en autonomie.
Imaginée par la curatrice sud-africaine Zama Phakathi, l’exposition « The Narratives of black hair » s’intéresse à la question des cheveux des Noirs à travers plusieurs récits communs. Un parcours à la fois esthétique et politique.
Fondée en 2017 par le Franco-Congolais Alvin Junior Mak, cette marque de streetwear élégante s’impose doucement dans le paysage de la mode et peut compter sur les ambassadeurs de la scène urbaine pour la faire rayonner.
Le jeune guinéen crève l’écran dans « L’Histoire de Souleymane », le récit haletant d’un livreur à vélo sans papiers, Prix du jury Un certain regard du Festival de Cannes. Installé depuis six ans en France, il est actuellement menacé d’expulsion.
En marge de la programmation officielle du Festival de Cannes, des initiatives privées promeuvent les cinémas d’Afrique et de la diaspora. Visite guidée.
Adapté du livre de Romain Gary relatant l’implication de l’écrivain et de son épouse, l’actrice Jean Seberg, dans le mouvement des droits civiques, ce film s’interroge avec habileté sur l’appropriation de la lutte des Noirs quand on est blancs et privilégiés.
Dans ce documentaire en cinq épisodes signé Rachel Kwarteng, douze femmes afro-descendantes se confient sur leur rapport à leurs cheveux, longtemps objet de mépris. Un récit de la résignation à l’émancipation.
Humoristes, danseuses, comédiennes, scénaristes… Nombreuses sont celles qui ont défendu des créations sur la condition et l’émancipation des femmes lors de la 13e édition du Masa. Entre rire et émotion, ces artistes ont su capturer le public, enfin prêt à se rallier à la cause.
La Friche la Belle de mai, à Marseille, consacre un cycle et deux expositions aux artistes d’outre-mer. Un temps fort qui replace ces territoires au cœur de la scène artistique contemporaine.
Femua et pavillon ivoirien à la Biennale de Venise : la ministre de la Culture et de la Francophonie mise sur l’accélération des industries culturelles et créatives comme facteur de développement. Entretien avec celle qui s’apprête à recevoir le Rwanda et la Corée du Sud en invités d’honneur du Masa.
Ce bijou de cinéma expérimental relate le parcours d’un Nigérian à San Francisco, en plein mouvement des Black Panthers. Jamais diffusé en salles au moment de sa sortie, en 1971, le film voit enfin le jour en version restaurée.
Traditionnellement implantées dans le quartier de Château Rouge, les échoppes alimentaires africaines font peau neuve. Et attirent autant la diaspora que les bobos.
L’artiste représentera la France à la Biennale de Venise, qui s’ouvre le 20 avril. Rencontre avec un créateur qui réinvente les espaces d’exposition et propose de décentrer le regard que l’on porte sur le monde.
Sacrée meilleure artiste 2023 sur TikTok France, Lyna Mahyem révèle le deuxième volet de « Mon âme ». Un quatrième album entre afro-pop et R&B, variétés française et arabe, qui abolit toutes les frontières.
Si la précédente édition cannoise avait largement représenté le continent dans ses différentes sections, aucun long-métrage africain n’a été retenu dans la sélection officielle cette année.
Tourné au plus près des humanitaires venant en aide aux migrants, ce film montre les limites d’une politique migratoire où le contrôle des frontières a été délégué à la Libye.
Classée Maison des illustres, cette habitation créole pourrait bien voir le rêve du poète martiniquais se concrétiser. Ce futur lieu de résidence d’artistes accueillera aussi la bibliothèque personnelle et la collection d’art de l’écrivain.
Avec « Black Tea », le réalisateur mauritanien dépeint une histoire d’amour entre une Ivoirienne en exil dans un Canton onirique et un Chinois. Une rencontre sino-africaine comme on en voit peu au cinéma.