Si les fouilles archéologiques ont débuté dans l’Empire chérifien avec l’arrivée des colonisateurs européens, elles ont longtemps été marquées par leurs préjugés et leurs arrière-pensées idéologiques. Il a fallu attendre l’indépendance pour que la discipline s’organise et se rationalise, amenant à des découvertes majeures comme celle, toute récente, d’une civilisation agricole vieille de 5000 ans à Oued Beht.
Lors de la libération de Paris en août 1944, la guerre n’était pas pour autant terminée. Les troupes alliées ont continué à progresser en Alsace, libérant Strasbourg en novembre 1944. Parmi ces forces, une unité française composée majoritairement de soldats des colonies : la célèbre 2ᵉ division blindée du nom moins célèbre général Philippe Leclerc de Hauteclocque.
C’est l’une des mesures annoncées lors de la récente visite au Maroc du président Macron : la France restituera au royaume pas moins de 2,5 millions de documents qui portent sur la période coloniale. Des archives qui pourraient appuyer certaines revendications territoriales de Rabat.
Du 28 au 30 octobre, Emmanuel Macron sera en visite officielle au Maroc. Si les deux pays viennent de vivre une période de froid diplomatique, le royaume a entretenu des rapports amicaux avec la plupart des présidents de la Ve République. Avec ceux de la IVe République, par contre, et sur fond décolonisation, les relations ont été plus compliquées.
En annulant, le 4 octobre, l’accord de pêche qui lie l’Union européenne et le Maroc, la justice européenne a frappé fort et mécontenté toutes les parties concernées. Pour comprendre l’impact de la décision, au-delà des considérations politiques et diplomatiques, retour historique sur l’importance de la pêche pour le royaume.
Effondrement du bloc de l’Est, interventions en Irak, printemps arabes : autant de crises que Le Caire et Washington vont traverser en consolidant leur « dialogue stratégique » tout en tentant, en vain, de relancer le processus de paix entre Israéliens et Palestiniens. Un partenariat mis à mal par la politique internationale trumpienne, tandis que les retombées du 7-Octobre ont placé l’ensemble de la région au bord du précipice.
Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, 23 secrétaires d’État se sont succédé à Washington. Si la plupart d’entre eux ont multiplié les visites au Caire, l’immédiat après-guerre est placé sous le signe de la défiance entre les deux capitales. Leur rapprochement s’opérera définitivement avec l’arrivée de Richard Nixon à la Maison Blanche.
Si les liens diplomatiques entre Le Caire et Washington ont connu des débuts teintés de défiance, les deux capitales ont su patiemment construire un partenariat solide, noué à travers de multiples crises, de celle de Suez, en 1956, jusqu’aux effroyables développements du conflit israélo-arabe.
Dar al-Bayda, c’est Casablanca en darija marocaine. Littéralement la maison blanche. C’est au sultan Mohammed ben Abdallah, dit Mohammed III, que l’on doit la mégalopole d’aujourd’hui, bâtie sur les ruines d’une cité qui avait connu son heure de gloire avant d’être rasée par les Portugais : Anfa.
Début septembre, le Conseil national des droits de l’homme a donné son feu vert pour que soient réalisés des tests ADN sur les dépouilles des bagnards de la prison secrète de Tazmamart. Une première. Avec cette initiative, c’est un dernier tabou sur les années de plomb au Maroc qui vient de sauter.
Si les dynasties arabes ou amazighs qui ont régné sur le Maroc s’y sont succédé, Rabat n’a acquis son statut de capitale qu’après 1912 et l’instauration du protectorat.
En 1969, la Tunisie avait les pieds dans l’eau. En 2001, Bab el-Oued, en Algérie, était sous les flots et en 2023, la tempête Daniel a ravagé la ville libyenne de Derna. Début septembre enfin, des inondations meurtrières ont frappé le sud du Maghreb et une partie du Sahel. Retour sur des phénomènes climatiques qui ont, de tout temps, frappé la région.
Le Mawlid, fêté ce 16 septembre, célèbre la naissance du prophète Muhammad, ou Mahomet, aussi bien chez les sunnites que chez les chiites. Une fête de la nativité instaurée tardivement dans l’islam, au VIIIe siècle, et vraisemblablement calquée sur celle des chrétiens.
Face au chaos qui règne en Libye depuis la chute du régime Kadhafi en 2011, certains estiment, notamment du côté des autorités de Tripoli, que l’un des seuls moyens d’unifier à nouveau la nation serait de revenir à la monarchie. Mais de quoi parle-t-on précisément ? Retour sur l’histoire de l’éphémère royaume de Libye (1951-1969).
Encore très partiel, le tout premier décompte de la population marocaine se déroule en 1921, au temps du protectorat. Alors qu’une nouvelle campagne de recensement débute cette année, retour sur l’évolution démographique du royaume et ses enjeux.
Si la réélection d’Abdelmajid Tebboune à la présidence, le 7 septembre, ne fait aucun doute, le pouvoir algérien craint toutefois un taux de participation qui, s’il s’avérait trop bas, nuirait à la crédibilité du scrutin. Les scouts musulmans, qui soutiennent le chef de l’État, ont donc décidé de s’impliquer. Histoire d’un mouvement marqué par son patriotisme.
Pour célébrer les 25 ans au pouvoir du roi Mohammed VI, la Bank al-Maghrib met en circulation de nouveaux billets dont les motifs évoquent le virage du royaume vers les nouvelles énergies propres et le développement durable. Mais avant le dirham, le Maroc a longtemps compté son argent en francs. Retour sur l’histoire monétaire du pays.
Dernier des États d’Afrique du Nord à entrer en contact avec les pays occidentaux, et surtout à être occupé par une force étrangère, l’Empire chérifien a pourtant envoyé des étudiants en France et en Europe dès le règne du sultan Moulay Hassan (1873-1894), soit des lustres avant le protectorat.
Bien moins peuplée que le Maroc, l’Algérie et, bien sûr, l’Égypte, la Tunisie est pourtant l’un des pays qui envoie le plus de jeunes étudier en France. Une habitude prise dès l’instauration du Protectorat, en 1881, et qui a permis la formation de nombre de leaders, Habib Bourguiba en tête.
Dès l’arrivée des Français en Algérie, au XIXe siècle, les universités parisiennes ont formé des jeunes venus de la rive sud de la Méditerranée, dont de nombreux futurs leaders de l’Algérie indépendante. Une tradition d’accueil et d’échange aujourd’hui dégradée, en raison notamment des positions anti-immigration de la droite française.
Avec l’arrivée de savants français sur son sol lors de l’expédition militaire de Bonaparte en 1798, l’Égypte fut le premier pays d’Afrique à développer des relations culturelles avec la France. En envoyant ses jeunes à Paris, il fut aussi à l’avant-garde de la diffusion de la philosophie des Lumières au sud de la Méditerranée et à l’éclosion de la Nahda, la Renaissance arabe du XIXe siècle.
Initiée par Bonaparte, la prise de contrôle par la France d’une grande partie du nord de l’Afrique s’est très vite accompagnée de l’arrivée à Paris d’étudiants égyptiens et maghrébins. Paradoxalement, beaucoup de futurs militants et dirigeants indépendantistes du XXe siècle viendront ainsi se former au cœur de la puissance coloniale.
Deuxième président du gouvernement provisoire (après Ferhat Abbas), d’août 1961 à août 1962, Benyoucef Benkhedda est celui qui mena l’Algérie à l’indépendance en négociant fermement avec la France jusqu’à la signature des accords d’Évian. Portrait.
À la fois amantes et conseillères, Oum el-Ez Ettabba, Khnata bent Bakkar et Lalla Zohra exercèrent une influence majeure sur leur royal époux. Et, bien sûr, chacune intriguait pour placer son fils sur le trône…
L’épouse du sultan Moulay Mohammed ben Abdallah au XVIIIe siècle, la fille de Mohammed V dans les années 1950… Au cours de l’Histoire, plusieurs princesses marocaines ont joué un rôle diplomatique non négligeable. Récit.
Aziz Akhannouch, le chef du gouvernement marocain, a annoncé que l’État engageait une vaste opération de réhabilitation de ses monuments historiques. Objectif : en faire des espaces vivants, intégrés à la cité moderne, et non des musées à ciel ouvert, comme le concevait la France à l’époque du protectorat.
Espagne, France, Émirats, Corée du Sud, Italie… Autant de pays prêts à mettre la main à la poche et à missionner des experts pour aider l’ONCF à développer un réseau ferroviaire dont les premiers balbutiements remontent à la fin du XIXe siècle.
Ouverture prochaine d’une ligne Casablanca-São Paulo, décision d’Airbus de produire un nombre croissant d’appareils dans le pays d’ici à 2026… Théâtre des exploits des pionniers Saint-Exupéry et Mermoz, fort d’une compagnie nationale puissante, le Maroc est depuis longtemps une terre d’aviation.
Par sa position centrale et sa proximité avec les côtes européennes, l’Afrique du Nord a vocation à collaborer avec l’organisation militaire occidentale, mais pas à y adhérer. Une nuance qui génère frictions et incompréhensions.
Si Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a été sans surprise réélu le 29 juin, les jours qui ont suivi ont été marqué par des contestations et des émeutes meurtrières. L’occasion de revenir sur l’itinéraire du premier président du pays, Moktar Ould Daddah, dont les mandats n’avaient, déjà, pas toujours été paisibles.