Ville fortifiée proche de Casablanca, El-Jadida a longtemps été occupée par les Portugais, qui l’avaient baptisée Mazagan. Lorsque, au XVIIIe siècle, elle a enfin été reprise par les Marocains, ses habitants ont choisi de traverser l’Atlantique pour fonder, au Brésil, Néo-Mazagão. Une nouvelle Mazagan.
Depuis le début de 2024, le ton monte entre Rabat et Nouakchott. Le prétexte ? La forte hausse des taxes douanières à la frontière. Des accès de fièvre récurrents, héritage d’un très ancien passé commun.
La récente visite au Caire de Recep Tayyip Erdogan visait, pour reprendre les termes du communiqué commun du président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, et de son homologue turc, à « ouvrir un nouvelle page » entre les deux pays. Dont les relations n’ont jamais été faciles, et ce, depuis des siècles.
Alors que s’achève la Reconquista et que les lumières de la Renaissance commencent à éclairer l’Europe, c’est en Méditerranée que se déplace la lutte entre royaumes chrétiens et musulmans. Une épopée faite de grandes batailles, mais surtout de modestes coups de main.
Personnages célèbres de l’histoire immortalisés notamment par Cervantès, les pirates barbaresques, qui écumaient la Méditerranée au XVIe siècle, le faisaient aussi au nom de l’islam. Sans oublier de s’enrichir au passage.
D’abord aux ordres de l’Empire ottoman, les frères Barberousse vont ensuite se mettre au service de Tunis et d’Alger, attaquant les navires chrétiens et ravageant les côtes européennes. Aussi courageux qu’impitoyables, ils ont durablement marqué les mémoires en Méditerranée.
La longue lutte entre corsaires d’Afrique du Nord et flottes européennes au XVIe siècle a donné lieu à des alliances qui, aujourd’hui, peuvent paraître étonnantes. En particulier celle de la gouverneure de Tétouan et du chef de la flotte d’Alger, unis face aux Espagnols et aux Portugais.
Le 1er février 2024, le Maroc a pris la présidence du Conseil de paix et de sécurité de l’UA. L’occasion de revenir sur l’histoire, parfois tumultueuse, des relations entre le royaume et l’organisation panafricaine.
Du 29 janvier au 2 février, les états-majors marocain et américain se sont réunis pour organiser la 20e édition de l’exercice African Lion, qui se déroulera au mois de mai dans le royaume et regroupera des troupes de dix pays. L’occasion de rappeler que pour Rabat et Washington, la coopération militaire est loin d’être récente.
Recevant, fin janvier, son homologue somalien, le président Abdel Fattah al-Sissi en a profité pour rappeler l’attitude de l’Égypte vis-à-vis de ses voisins immédiats, Éthiopie comprise. Une manière de souligner que, depuis longtemps, Le Caire se voit en gendarme de la région. Rappel historique.
Faire de l’espace méditerranéen une vaste zone de paix, de libre-échange et de prospérité partagée ? S’il est souvent évoqué par les responsables politiques contemporains, ce rêve n’a rien de nouveau. Et il a longtemps inspiré la grande rivale de Rome, Carthage.
La crise à Gaza et les attaques de navires lancées par les houthis en mer Rouge viennent une nouvelle fois rappeler l’importance mondiale du canal de Suez. Mais comment est née l’idée de creuser cette voie d’eau devenue incontournable ? Retour sur les origines de ce qui fut le plus important chantier de génie civil du XIXe siècle.
Aujourd’hui encore, Alger ne ménage pas son soutien à certains mouvements rebelles ou indépendantistes, s’attirant les foudres de ses voisins. Une tradition qui remonte aux toutes premières années de la République algérienne.
En décembre 2023, le cheikh Mohammed Ben Zayed al Nahyane et le roi Mohammed VI ont signé une série d’accords de coopération. Une nouvelle illustration de la proximité historique qui unit les deux pays… et n’est pas sans conséquences sur les relations entre Alger et Abou Dhabi.
Un désert stérile et infranchissable, le Sahara ? Bien sûr, il n’en est rien. Et si l’actualité récente prouve que la région est attrayante pour des raisons à la fois économiques et stratégiques, il en a toujours été ainsi. Retour sur une histoire qui commence dès l’Antiquité, voire bien avant.
Au lendemain de la Première Guerre mondiale, ce sont les aviateurs français de l’Aéropostale qui s’attaquent à la traversée du Sahara, suivant des routes qui les mènent au Sénégal avant de bifurquer vers l’Amérique du Sud. Une épopée où l’on croise Saint-Exupéry, Mermoz ou Malraux.
Dès 1830 et jusqu’à la fin du XIXe siècle, la France va tenter de tracer une route entre ses colonies nord-africaines (Algérie, Tunisie, Maroc) et subsahariennes (AOF et AEF). Mais comment vaincre le Sahara ? Les projets, délirants pour certains, vont se succéder.
Lorsqu’ils prennent pied en Afrique du Nord et se trouvent confrontés au Sahara, les militaires français ont encore en tête la campagne d’Égypte des troupes napoléoniennes. Ils vont vite comprendre que la région, où se cachent les troupes rebelles, est bien plus difficile à apprivoiser.
Bien avant la conquête française de l’Afrique du Nord, les Romains, puis les Arabes avaient eux aussi mis la main sur la « Numidie ». Et comme pour leurs lointains successeurs, la tentation était grande d’étendre leur empire et de découvrir ce qui existait au sud du vaste désert saharien.
Le Sahara n’a pas toujours été cette étendue désertique que l’on connaît aujourd’hui. Dès l’Antiquité, il était sillonné par des routes et des relais, destinés à faciliter les échanges humains et commerciaux entre l’Afrique du Nord et le centre du continent.
Des pharaons aux présidents, en passant par les sultans, l’Égypte reste le pays de la démesure urbanistique. La nouvelle Sissi-City voulue par l’actuel chef de l’État vient confirmer cette tradition multimillénaire.
Au XVIe siècle, la dynastie des Saadiens a réussi à mettre un coup d’arrêt aux ambitions espagnoles, portugaises ou turques sur son territoire. Mais toute expansion au Nord ou à l’Est est devenue impossible. Reste donc la route du Sud, à travers le Sahara, là où règne l’Empire songhaï.
Du 10 au 12 décembre, les Égyptiens votent pour élire leur futur président. Outre Abdel Fattah al-Sissi, assuré d’être réélu, trois candidats sont en lice, dont le patron du Wafd, un parti centenaire à l’origine du nationalisme égyptien, puis du panarabisme. Flashback.
Ce dimanche, les Égyptiens se rendent aux urnes pour élire leur président. Le sortant, Abdel Fattah al-Sissi, devrait sans surprise être reconduit. En soixante-dix ans de régime républicain, il n’est que le sixième chef de l’État du pays.
Entre un mouvement de protestation qui s’éternise et les résultats décevants du royaume au dernier classement Pisa, le secteur de l’enseignement est en crise. Une crise qui plonge ses racines dans le passé. Retour sur 150 ans d’histoire de l’instruction publique au Maroc.
La victoire d’Abdel Fattah al-Sissi à la présidentielle du 10 et 12 décembre ne fait à peu près aucun doute. Sa popularité est cependant bien moindre que celle qu’ont pu avoir Nasser ou Sadate. Retour sur une lignée de dirigeants tous – à une exception près – issus des rangs de l’armée.
Au Maroc, le tourisme est l’un des principaux secteurs d’activité et emploie 15% de la population active. Alors que les autorités s’affairent pour attirer les visiteurs malgré les dégâts causés par le séisme du 8 septembre, retour sur la façon dont le royaume s’est mué en destination de vacances, à partir du XIXe siècle.
Un an et demi après avoir rompu ses relations avec l’Espagne, Alger annonce son intention de renouer avec Madrid et envoie un nouvel ambassadeur. Un nouvel épisode dans la relation tumultueuse qui unit les deux quasi-voisins, et ce depuis plus de six siècles.
Depuis le 7 octobre et le lancement de l’offensive du Hamas sur Israël, la communauté internationale se divise entre les partisans de l’un ou l’autre camp. Un classique, surtout de la part des grandes puissances qui ont toujours entretenu un rapport particulier avec le conflit israélo-arabe.
Depuis le début du conflit, la marge de manœuvre des plus de deux millions de Gazaouis est inexistante ou presque. Seule issue, s’exiler vers le désert égyptien. Tel-Aviv les y pousse mais ni eux ni les Égyptiens ne le veulent. Retour sur une longue série d’exodes entamée en 1948.