Cinq ans après son indépendance, la Tunisie doit encore tolérer la présence sur son sol de militaires français, en particulier sur le site stratégique de Bizerte. La question va donner lieu à de longs débats devant l’ONU, et la France, de plus en plus isolée, finira par capituler.
L’affaire elle-même est connue. En 1958, des avions français, sous prétexte de poursuivre des combattants algériens, bombardent et mitraillent la ville tunisienne de Sakiet Sidi Youssef, tuant des dizaines de personnes. On sait moins qu’elle a été suivie d’un long bras de fer devant les institutions internationales.
En 1951-1952, avant même son accession à l’indépendance, la Tunisie saisit l’ONU, plaidant sa cause au nom du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Une initiative passée à la postérité.
Dès son accession à l’indépendance, en 1956, la Tunisie adhère à l’ONU. Attachée au multilatéralisme et au droit international, elle se tournera régulièrement vers les instances des Nations unies. Souvent avec succès.
Le 17 avril, la présidente du Conseil italien se rendra en Tunisie pour mettre la dernière main à son projet de coopération migratoire. L’enjeu est d’importance, à la veille des élections européennes à l’issue desquelles elle espère que l’extrême droite sortira renforcée.
Alors qu’un recensement est prévu cette année, les derniers chiffres de la population tunisienne prouvent une forte évolution en quelques décennies. L’évolution du contexte, entre incertitudes sur l’avenir et pandémie de Covid, produit aussi des conséquences mesurables.
Le 6 avril 1968, il y a 56 ans, la dépouille de Mohamed Ali El Hammi était rapatriée à Tunis avec tous les honneurs. Retour sur le parcours de celui qui fut, bien avant son illustre successeur, Farhat Hached, le véritable père fondateur du syndicalisme tunisien.
Discret depuis son très modeste score à la présidentielle de 2014, l’ancien ministre de l’ère Ben Ali, aujourd’hui âgé de 73 ans, semble tenté par un retour sur le devant de la scène, mais sans préciser ses intentions réelles.
L’ONU et la Cour internationale de justice dénoncent de longue date la politique israélienne en Palestine, mais Tel-Aviv ne semble pas s’en émouvoir outre mesure. Les récentes décisions et, surtout, l’abstention américaine au Conseil de sécurité peuvent-elles changer la donne ?
Le récent décès en prison d’un psychiatre accusé d’avoir prescrit des stupéfiants est l’un des symptômes du malaise de la psychiatrie en Tunisie, et au-delà de tout le secteur médical, mais aussi celui d’une absurdité juridique. Entretien avec le Dr Mounir Jerbi, du Syndicat tunisien des médecins libéraux.
Au terme de onze ans d’enquête, et après neuf ans de procès, les premières peines, allant de deux ans de prison à la peine de mort, ont été prononcées contre les vingt-trois prévenus, mais sans qu’on en connaisse le détail. Et l’identité des commanditaires demeure inconnue.
Le pays a été, en 2011, porteur des valeurs de justice et de dignité humaine. Désormais c’est Gaza qui en est le symbole. Et si beaucoup s’interrogent sur l’attitude de certains États – occidentaux, mais aussi arabes – dans le conflit, la Tunisie elle-même n’échappe pas aux remises en question, parfois difficiles.
Frappés de constater à quel point le sujet de la guerre à Gaza était omniprésent dans le discours de leurs patients, des psychanalystes ont analysé les conséquences à la fois sociétales et personnelles des événements de Palestine sur les Tunisiens. Des réflexions qui ne concernent certainement pas que la Tunisie.
Les soirées devant la télévision font partie du rituel du mois sacré dans beaucoup de familles et les professionnels de la publicité l’ont bien compris. Au point que certains téléspectateurs parlent d’un véritable matraquage.
Un an après le démarrage de ses travaux, le 3 mars 2023, l’heure est au bilan pour l’Assemblée des représentants du peuple (ARP). Mais aussi à une certaine crispation entre l’exécutif et le législatif.
Difficile de succéder, à la tête de la centrale syndicale historique tunisienne, à des figures du calibre de Farhat Hached ou de Habib Achour. Devenu secrétaire général en 2011, Houcine Abassi a su accompagner la Tunisie post-Ben Ali et œuvrer à la préservation de la paix et de la cohésion sociales.
Compagnon de lutte de Farhat Hached, le « vieux lion », natif lui aussi d’El-Abbassia, a su tenir tête à Bourguiba, tout en faisant preuve de pragmatisme, mêlant sans hésiter initiative politique et action syndicale. Il reste aujourd’hui encore l’une des figures les plus respectées de l’UGTT
Assassiné sur ordre des autorités françaises en 1952, le fondateur de la centrale syndicale a fait de celle-ci une force-clé dans la lutte pour l’indépendance tunisienne.
Fondée en 1946, en première ligne dans la lutte pour l’indépendance, la principal centrale syndicale du pays réintègre cette année son siège historique de la place Mohamed-Ali. L’occasion de revenir sur le rôle majeur qu’ont joué, à travers l’histoire, ses dirigeants les plus emblématiques.
Si le président sortant prend tout son temps avant d’annoncer s’il briguera ou non un deuxième mandat en octobre 2024, ses partisans ont déjà commencé à préparer l’opinion à ce scénario. Mais à ce stade, leurs initiatives ne semblent ni concertées ni très productives.
Alors que la Commission européenne a finalement versé à Tunis l’aide promise en échange d’un contrôle des flux migratoires, les eurodéputés montent au créneau, estimant que les procédures n’ont pas été respectées. Une résolution en ce sens a été adoptée en milieu de journée au parlement par une large majorité.
À un peu plus de six mois du scrutin, les rivaux du président – qui ne s’est pas officiellement déclaré – semblent hésiter à sortir du bois. Et certains candidats potentiels sont toujours en prison…
La présidentielle tunisienne doit en principe se tenir en octobre prochain. Mais beaucoup d’incertitudes planent encore sur son organisation du fait de contradictions entre la Constitution de 2022 et la loi électorale. Un éclaircissement devient urgent.
Moins connue que la Cour pénale internationale, la Cour internationale de justice a fait les grands titres en se saisissant de questions liées aux crimes commis à Gaza. Quels sont les réels pouvoirs de ces instances ?
Toujours décidé à prendre en main la politique européenne de contrôle des flux migratoires, Rome vise en particulier la Tunisie et la Libye, et a réussi à associer l’Organisation internationale pour les migrations à ses mesures. Mais les associations et la justice se font de plus en plus critiques.
Si l’adoption de documents d’identité biométriques pose des problèmes techniques, elle soulève aussi la question de la protection des données. Pour Chawki Gaddes, ancien patron de l’Instance nationale de protection des données personnelles, le projet de loi actuel n’offre pas de garanties suffisantes.
Pour mettre en place et promouvoir son Plan Mattei, qu’elle présente comme un partenariat d’égal à égal avec l’Afrique, la présidente du Conseil italien s’est entourée de diplomates de carrière… Sans liens particuliers avec le continent.
Le président tunisien, qui a eu 66 ans le 22 février, est très discret sur sa vie privée ou ses origines familiales. Mais ses fréquentes déambulations dans la capitale et son intérêt pour certains monuments datant des années 1950-1960 livrent des indices intéressants sur sa jeunesse et son parcours.
Durant toute la semaine du 18 février, États et organisations internationales se sont succédé devant la Cour internationale de justice pour discuter des effets juridiques de « l’occupation par Israël des territoires palestiniens ». Que peut-on attendre de cette grande première ?