Le cas de Safi Saïd, candidat non investi à la présidentielle tunisienne arrêté le 20 août pour être entré clandestinement sur le territoire algérien, a remis en lumière la tendance historique de certains à considérer le grand voisin de l’Ouest comme une terre d’asile. Les exemples de tels exils sont nombreux, même si la terre d’accueil s’est parfois transformée en piège.
Si le pays n’a pas été épargné par la violence politique depuis 2011, la campagne en vue de la présidentielle est marquée, sur les réseaux sociaux notamment, par un niveau de brutalité dans les propos qui dépasse largement celui observé en 2019. Sans provoquer, pour l’instant, de réaction officielle.
Le désormais ex-Premier ministre tunisien Ahmed Hachani a été remercié le 7 août, dans la nuit, sans plus d’explications. Jeune Afrique décrypte les raisons de cette mise à l’écart, à deux mois de la présidentielle.
Le cinéaste tunisien auteur du docu-fiction « Subutex » envisageait de se présenter à l’élection présidentielle du 6 octobre. Il vient de retirer sa candidature.
Les propos populistes lancés gratuitement par la chanteuse Latifa lors du festival de Tabarka, le 27 juillet, sont l’occasion de faire le point sur la pente xénophobe qu’ont pris certains Tunisiens. Mais aussi sur ce qui a changé – ou pas – un an après la signature de l’accord migratoire avec l’Union européenne.
Le dépôt des candidatures pour le scrutin présidentiel du 6 octobre est ouvert depuis ce 29 juillet. Ils étaient alors plus de 108 prétendants à avoir retiré leur formulaire pour collecter les parrainages et espérer pouvoir se présenter. La plupart n’iront cependant pas plus loin.
Ils sont originaires de Syrie, du Soudan, de RDC, du Cameroun, d’Érythrée… Depuis les Jeux de Rio en 2016, des athlètes concourent sous la bannière de l’équipe des réfugiés, avec un cœur en guise de logo. Tout un symbole. Pour les olympiades de Paris, ils sont 36.
La Cour internationale de justice, la plus haute instance judiciaire de l’ONU, l’a confirmé le 19 juillet : l’occupation israélienne des territoires palestiniens est illégale, et les États membres des Nations unies doivent en tenir compte dans leurs relations avec Tel Aviv. Entretien avec le juriste Mondher Bel Hadj Ali.
Si 61 candidats ont, selon l’instance qui surveille les élections, retiré le formulaire permettant de constituer leur dossier, nombre d’entre eux ne pourront sans doute pas aller au bout de la procédure. Et dénoncent déjà les règles contraignantes et compliquées qui leur sont imposées.
Artiste à ses heures, créateur d’entreprise, candidat à la députation… Pur produit de la communauté juive de La Goulette, le patron du célèbre restaurant Mamie Lily a surfé sur la vague d’une cuisine judéo-arabe aux saveurs pleines de nostalgie. Quitte à prendre pas mal de libertés avec la vérité.
Issu de la communauté juive tunisienne, dirigeant du Parti communiste dans son pays, ce défenseur des droits de l’homme, décédé en 2008, laisse le souvenir d’un grand patriote. Ses paroles de soutien au peuple palestinien n’ont rien perdu de leur actualité.
Issue d’une famille pauvre du quartier juif de Tunis, cette chanteuse et comédienne a mené une vie de femme libre et émancipée. Sa fin tragique, à l’âge de 27 ans, l’a faite entrer dans la légende.
Depuis le 7 octobre 2023, point de départ de la guerre à Gaza, l’image d’une Tunisie idéalisée, où toutes les confessions cohabitaient harmonieusement, s’est encore abîmée. La communauté juive, pourtant, a toujours joué un rôle important dans l’histoire du pays, comme l’illustrent les aventures de ces personnages flamboyants.
Figure de la communauté juive du royaume de Tunis au milieu du XIXe siècle, Nessim Samama a connu la consécration en devenant trésorier général. Il reste aussi dans l’Histoire comme celui qui a plongé le pays dans une crise d’une telle ampleur que l’instauration du protectorat français s’en est trouvée facilitée.
Après une longue attente, la date de l’élection présidentielle tunisienne a enfin été annoncée. Dimanche, à Tunis, l’information animait les discussions, même si les élections législatives françaises étaient aussi dans tous les esprits. Reportage.
Dépôt des candidatures jusqu’au 6 août, liste des candidats le 3 septembre, campagne du 14 septembre au 4 octobre, premier tour le 6 octobre… L’instance en charge de l’organisation de l’élection a annoncé ce jeudi le détail du son déroulement.
L’annonce a tardé, mais elle est venue ce mardi soir : l’élection présidentielle tunisienne se tiendra le 6 octobre 2024. Si les principaux partis politiques n’ont pas encore commenté cette décision, les électeurs y voient plutôt une bonne nouvelle sur le respect des règles démocratiques et attendent maintenant de savoir si Kaïs Saïed sera candidat.
Depuis le remplacement des conseils municipaux élus par des fonctionnaires, en mars 2023, la situation s’est dégradée dans les villes tunisiennes. Un problème que le président attribue avant tout à la corruption.
Le 26 juin, la manifestation organisée à Tunis pour réclamer la dépénalisation de l’homosexualité n’a rassemblé que quelques dizaines de personnes. Dans un contexte politique difficile, la question des droits des LGBT et la lutte contre les violences qui leur sont infligées peinent à mobiliser.
Nouvelle étape dans ses accords avec l’UE : Tunis intègre un dispositif qui l’oblige à arraisonner les navires transportant des candidats à l’immigration, puis à les ramener sur son sol. L’Italienne Giorgia Meloni a, cette fois encore, pesé de tout son poids dans les négociations.
Alors que le pèlerinage 2024 aurait fait plus de 550 morts, principalement du fait d’une chaleur extrême, le décès de 35 pèlerins tunisiens et la disparition de dizaines d’autres provoquent la polémique. La gestion de l’événement par les autorités fait l’objet de sévères critiques.
Juridiquement, la campagne électorale pour la magistrature suprême devrait débuter le 23 juillet, pour un vote fin octobre au plus tard. Mais si le chef de l’État – et probable candidat – Kaïs Saïed semble avancer sur le sujet, rien n’est encore annoncé.
La Corée a annoncé vouloir faire de la Tunisie sa porte d’entrée sur le continent africain. Un objectif qui reste encore largement à concrétiser, selon le secrétaire général de la Chambre de commerce tuniso-coréenne (CCTC).
Si la Chine est depuis longtemps présente en Tunisie, beaucoup reste à faire pour transformer Pékin en partenaire majeur du pays. Présent fin mai à Pékin, le chef de l’État n’a pas ménagé ses efforts pour approfondir cette relation, quitte à fâcher ses traditionnels alliés occidentaux.
Alors qu’il devrait briguer un deuxième mandat en octobre prochain, le dirigeant tunisien a profondément fait évoluer son entourage, comme l’a illustré l’éviction, fin mai, de deux ministres considérés comme des fidèles de la première heure.
Nouvelles lois répressives, journalistes et avocats arrêtés pour de simples déclarations, société civile et opposition sous pression. À quatre mois de la présidentielle d’octobre, la tension est à son comble. Et le chef de l’État à fleur de peau.
Le juriste tunisien fait partie du groupe international d’avocats qui, emmené par le Français Gilles Devers, a été parmi les premiers à saisir la justice internationale de la situation en Palestine. Il fait le point sur les deux procédures en cours et leurs résultats possibles.
Exit les ministres tunisiens de l’Intérieur et des Affaires sociales, qui accompagnaient pourtant le président Saïed depuis son élection. À leur place, de nouveaux profils plus technos.
Arrêtés la semaine dernière, les deux célèbres journalistes et chroniqueurs sont condamnés pour leurs commentaires et leurs analyses sur la situation dans le pays. Un jugement qui intervient dans un contexte de raidissement général du pouvoir.
Mandatée par l’ONU pour qualifier juridiquement les actes d’Israël en Palestine, la rapporteuse spéciale a rendu à la fin de mars un rapport très sévère, qui lui vaut depuis de nombreuses attaques. Elle estime que le respect du droit international doit être au centre des débats.