Considéré comme proche d’Ennahdha, Habib Jemli, 60 ans, a été chargé par le président Kaïs Saïed de former le prochain gouvernement. Une tâche qui s’annonce difficile tant le parti d’inspiration islamiste peine à créer une alliance avec d’autres partis.
Au lendemain des élections législatives et présidentielle d’octobre, la politologue tunisienne Khadija Mohsen-Finan explique pourquoi ces scrutins vont profondément bouleverser le paysage politique.
Après trois ans d’activité et deux levées de fonds réussies, la maison Skila, créatrice d’étoles et d’écharpes, s’internationalise et compte développer de nouvelles gammes.
Aussi sensibles aux attentes de leurs concitoyens tunisiens que bien introduits dans les milieux d’affaires et de la finance, ces experts des nouvelles technologies savent anticiper les besoins de leur époque.
Alors qu’il n’avait cessé de répéter qu’aucun rapprochement n’était possible avec Nabil Karoui, le chef historique d’Ennahdha a conclu une alliance de la dernière chance avec le parti Qalb Tounes de l’homme d’affaires, lui permettant d’accéder à la présidence de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP). Prochaine étape : la désignation d’une personnalité pour le poste de chef du gouvernement.
Vainqueur des législatives, Ennahdha doit former un gouvernement qui devra obtenir la confiance d’une majorité de députés dans un hémicycle plus morcelé que jamais.
La Tunisie joue-t-elle l’acte II de sa révolution ? Certainement puisque, lors des législatives et de la présidentielle d’octobre, les électeurs ont sanctionné un système obsolète et corrompu qui creuse les inégalités. Ils ont exprimé les mêmes revendications qu’en 2011, mais ils n’attendent plus de réponses, ils les exigent.
Élu sur un projet de démocratie participative, le 23 octobre, le président Kaïs Saïed n’a encore livré aucun détail de son programme, qu’il entend définir avec le peuple. Un défi séduisant pour les citoyens, mais qui inquiète par son caractère inédit.
Premier parti de l’hémicycle à l’issue des élections législatives (52 sièges), dont les résultats définitifs ont été annoncés ce vendredi 8 novembre, Ennahdha parviendra-t-il à gouverner seul ? Entre alliances et désaccords, le parti d’inspiration islamiste se livre à un difficile jeu d’équilibriste.
Pour le politologue et expert en plaidoyer Karim Bouzouita, le nouveau président tunisien Kaïs Saïed doit tourner la page de l’ère de l’impunité tout en répondant aux revendications de l’ensemble des Tunisiens.
Une semaine après son investiture, mercredi 23 octobre, le président Kaïs Saïed a désigné les premiers membres de son cabinet, avec un fort accent mis sur la diplomatie.
Après avoir prêté serment, le nouveau président tunisien Kaïs Saïed a prononcé mercredi 23 octobre son premier discours devant le Parlement. Une allocution aux accents tantôt solennels et fermes, tantôt rassembleurs.
Pendant plus de six mois, il a été donné favori de l’élection présidentielle. Dimanche 13 octobre, Nabil Karoui s’est finalement incliné au second tour face au juriste Kaïs Saïed, en remportant à peine un quart des suffrages exprimés. Retour sur les raisons d’une défaite.
Kaïs Saïed devance largement Nabil Karoui au second tour de l’élection présidentielle, selon les premières estimations des instituts de sondage, qui lui accordent entre 72 % et 77 % des voix. Les résultats officiels doivent être proclamés lundi 14 octobre par l’Instance électorale.
La prochaine Assemblée devrait commencer ses travaux le 30 novembre. Encore faut-il que les résultats des législatives ne soient pas contestés, c’est-à-dire que les recours introduits soient tous épuisés.
Dispersion des voix, fractures territoriales, vote antisystème, offre politique illisible… La nouvelle carte électorale issue des législatives présage de fortes turbulences pour les cinq prochaines années. Décryptage des résultats.
Claire et limpide. L’analyse des résultats du premier tour de la présidentielle du 15 septembre ne laisse aucune place au doute. Les partis dits modernistes ou progressistes ont été purement et simplement laminés. Et ce n’est ni un hasard ni une lubie d’électeur.
Victoire relative des islamistes d’Ennahdha, débâcle des partis centristes, des modérés et de la gauche, casse-tête pour la nomination du futur chef du gouvernement… Jeune Afrique vous résume les sept principaux enseignements – et inquiétudes – après les élections législatives du dimanche 6 octobre.
En parvenant, dans un contexte politique difficile, à organiser dans les délais le premier tour du scrutin présidentiel anticipé, le patron de l’Isie est devenu l’une des personnalités les plus en vue de Tunisie.
Prises en étau entre les deux tours de la présidentielle anticipée, éclipsées par le duel Karoui-Saïed, les législatives du 6 octobre sont pourtant capitales.
Une semaine après le premier tour de l’élection présidentielle, la Choura d’Ennahdha – le conseil consultatif du parti islamiste – a annoncé son soutien à Kaïs Saïed, le candidat arrivé en tête. Quelle stratégie sous-tend cette décision ? Analyse.
L’ancien président tunisien, vient de s’éteindre à l’âge de 83 ans alors qu’il se trouvait en exil forcé après avoir été chassé du pouvoir par le mouvement populaire de 2011. Retour sur le parcours de cet ancien protégé de Bourguiba, qui a pris le pouvoir à la faveur d’un « coup d’État médical » pour ne plus le lâcher pendant 23 ans.
Diabolisés par les partis et les leaders d’opinion, les instituts de sondage n’en ont pas moins annoncé, deux jours avant la proclamation officielle des résultats par l’Instance électorale, le bon ordre d’arrivée des candidats lors du premier tour de l’élection présidentielle.
L’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) a proclamé mardi les résultats officiels du premier tour de l’élection présidentielle, confirmant les sondages qui donnaient les candidats Kaïs Saïed et Nabil Karoui qualifiés pour la seconde manche.
Si les résultats définitifs ne sont pas encore connus, le second tour du scrutin présidentiel devrait opposer Kaïs Saïed à Nabil Karoui. Un véritable coup de théâtre sur la scène politique tunisienne, tant il marque l’échec de la gouvernance menée par l’exécutif sortant.
Quelque sept millions d’électeurs tunisiens étaient appelés aux urnes ce dimanche 15 septembre, pour désigner les deux candidats – parmi les 26 en lice – qualifiés pour le second tour du scrutin présidentiel. Si plusieurs instituts de sondage ont avancé les noms de Kaïs Saïed et de Nabil Karoui, l’Instance électorale n’a pas encore proclamé de résultats officiels.
Chadlia Caïd Essebsi, veuve de l’ex-président tunisien Béji Caïd Essebsi – décédé le 25 juillet dernier – , s’est éteinte à l’âge de 83 ans, alors que sept millions d’électeurs sont appelés aux urnes ce dimanche pour élire le successeur de son défunt mari.
Alors que la dette publique tunisienne est passée de 40 % à 80 %, les organismes financiers internationaux attendent du nouveau gouvernement des propositions précises et le lancement de réformes, explique Hakim El Karoui, fondateur du cabinet de conseil stratégique Volentia.