La présidentielle représente un enjeu majeur pour le pays mais aussi pour ses partenaires et amis. De Washington à Abou Dhabi en passant par Paris, Bruxelles, Alger et Rabat, tous les regards sont rivés, ce 15 septembre, sur le déroulement de l’élection à la magistrature suprême dans l’unique vraie démocratie issue du Printemps arabe.
À la veille du silence électoral précédant le jour du scrutin présidentiel, Baccar Gherib, professeur d’économie politique à Jendouba et militant de gauche, revient sur la redistribution des cartes après le décès du président Caïd Essebsi, et exprime ses inquiétudes sur la nouvelle configuration du paysage politique tunisien.
Arrêté le 23 août, Nabil Karoui est le grand absent du débat présidentiel. Depuis sa cellule de la prison de la Mornaguia, près de Tunis, le favori du premier tour a confié à Jeune Afrique sa frustration de ne pas pouvoir s’impliquer directement dans la campagne, mais aussi sa colère contre le complot qu’il estime ourdi contre lui. Entretien.
Au lendemain du troisième et dernier des débats télévisés, qui ont vu la trentaine de prétendants de la course à Carthage égrener leurs propositions pour le pays, Jeune Afrique revient sur les mesures emblématiques de chacun des candidats phares.
Les événements qui se précipitent, la course électorale qui s’accélère, avec ses multiples coups de théâtre, donnent aux Tunisiens la sensation d’assister à la première d’une fiction incroyable qui mêle, de manière aussi improbable qu’exceptionnelle, des moments dignes des « comics » américains.
À une semaine de l’élection présidentielle, huit des 26 candidats en lice ont pris part à un débat politique télévisé. Une expérience inédite qui s’est toutefois avérée décevante.
Dissensions présumées au sein d’Ennahdha, vision de la fonction présidentielle, premières mesures… Abdelfattah Mourou, le premier candidat du parti islamiste à se présenter à une élection présidentielle, répond aux questions de Jeune Afrique.
Dès ce lundi 2 septembre, les 26 candidats à la présidentielle sont en campagne officielle pour décrocher l’un des deux tickets pour le second tour. Une course aux allures de sprint – la campagne dure treize jours – , avec une place prépondérante accordée à la communication.
L’ex-secrétaire général du gouvernement a été nommé ministre de la Justice et des Affaires foncières en 2015, dans le gouvernement de Habib Essid. Il revient sur cet épisode et son exercice de la fonction, confiant notamment ses déceptions.
98 concurrents ont déposé leur candidature auprès de l’Instance électorale en vue du scrutin présidentiel anticipé du 15 septembre. Parmi les 30 dossiers retenus, Jeune Afrique vous présente cinq choses à savoir sur les principaux prétendants.
La présidentielle anticipée rebat les cartes et contraint les partis à bouleverser leurs stratégies électorales. Comment se sont-ils adaptés ? Jeune Afrique a enquêté.
98 concurrents ont déposé leur candidature auprès de l’Instance électorale en vue du scrutin présidentiel anticipé du 15 septembre. Parmi les 30 dossiers retenus, Jeune Afrique vous présente – classés par ordre alphabétique – les dix principaux prétendants.
À trois semaines de la présidentielle du 15 septembre, l’arrestation d’un des favoris du scrutin, Nabil Karoui, président de Kalb Tounes, fait l’effet d’une bombe.
98 concurrents ont déposé leur candidature auprès de l’Instance électorale en vue du scrutin présidentiel anticipé du 15 septembre. Parmi les 30 dossiers retenus, Jeune Afrique vous présente les principaux prétendants.
Peu attiré par la politique, Abdelkrim Zbidi a été deux fois ministre de la Défense. Comment cet homme calme et discret est-il, contre toute attente, devenu une vedette médiatique après la mort de Béji Caïd Essebsi, allant jusqu’à briguer la présidence ?
Après de nombreux conciliabules et tergiversations, le parti islamiste Ennahdha a désigné son vice-président Abdelfattah Mourou pour le représenter lors de l’élection présidentielle du 15 septembre prochain. Quelles sont ses chances ?
Près d’une centaine de candidats à l’élection présidentielle du 15 septembre ont déposé leur dossier auprès de l’Instance électorale (Isie). Quels sont les principaux prétendants et les rapports de force, un peu plus d’un mois avant le premier tour ? Analyse.
La mort du chef de l’État, Béji Caïd Essebsi, bouleverse le calendrier électoral et redistribue les cartes sur la scène politique. Plusieurs scénarios sont envisageables.
Plusieurs chefs d’État ont assisté aux obsèques du président Béji Caïd Essebsi, samedi 27 juillet 2019 à Tunis. Une cérémonie solennelle qui a donné lieu à quelques apartés inédits.
Hassen Zargouni, directeur général du cabinet Sigma Conseil – qui réalise notamment de nombreux sondages politiques – , analyse les conséquences de l’accélération du calendrier électoral après la mort du président Béji Caïd Essebsi.
Alors que le dépôt des listes pour les élections législatives du 6 octobre s’est achevé en début de semaine, le nombre de candidatures est pléthorique, dépassant celui du précédent scrutin. Analyse des principaux duels et des stratégies des partis, bousculées par l’inversion du calendrier électoral après la mort du président Béji Caïd Essebsi.
Hamma Hammami, porte-parole du Front populaire (FP), et Mongi Rahoui, député de ce groupe parlementaire, se déchirent pour être le candidat de la gauche à la prochaine présidentielle.
Formatés par une tradition séculaire de transmission dynastique, les pays arabes, devenus indépendants, peinent à se conformer au modèle démocratique et à l’alternance. La Tunisie, malgré sa révolution, de même que le parti islamiste Ennahdha de Rached Ghannouchi, n’échappent pas à cette règle, ou plutôt à cette fatalité. Comme si la seule voix qui prévalait était toujours celle du chef.
Le président Béji Caïd Essebsi est décédé jeudi 25 juillet, probablement d’une insuffisance respiratoire, après avoir été admis la veille au service de réanimation de l’hôpital militaire de Tunis. Entre émotions et continuité de l’État, récit des dernières heures du premier président de la République tunisienne à mourir en exercice.
Pendant quinze jours, Béji Caïd Essebsi a tenu la Tunisie en haleine, pour finalement déjouer tous les pronostics en ne signant pas la nouvelle loi électorale. Les partis de la coalition gouvernementale, Ennahdha et Tahya Tounes en tête, promoteurs du texte validé par l’Assemblée, relancent le débat sur l’aptitude du président à gouverner.
Ex-présidente de l’Union nationale de la femme tunisienne, plusieurs fois ministre et première femme à diriger la Cour des comptes, Faïza Kéfi (ancienne Benaliste, aujourd’hui au comité exécutif de Nidaa Tounes préside le comité technique du Dialogue sociétal.
Le président d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, a modifié une trentaine de listes du parti pour les élections législatives du 6 octobre, afin notamment de pouvoir se présenter lui-même à Tunis. Objectif ? Insuffler une nouvelle dynamique, mais aussi, sur le plan personnel, briguer la présidence de l’Assemblée. Une stratégie loin de faire l’unanimité…
Abir Moussi est l’un des principaux empêcheurs de tourner en rond de la scène politique tunisienne. Mais cette nostalgique de Ben Ali ne veut pas se contenter d’un rôle de vigie « destourienne ». Entretien.
Le fondateur de la chaîne de télévision Nessma TV et candidat à l’élection présidentielle de novembre Nabil Karoui – ainsi que son frère Ghazi- a été interdit par la justice de quitter le territoire tunisien et a vu ses avoirs gelés. Accusé de montages financiers occultes, l’intéressé évoque une « analyse erronée » et dénonce une sanction politique.